Se promener dans la nature, boire son thé nature, être dans la nature des choses... Le mot « nature » est polysémique, insaisissable. Désignant tantôt l'environnement biophysique, tantôt l'essence des choses, et même Dieu chez Spinoza, la nature est un puissant outil de légitimation. Tout le monde s'en réclame. Jusqu'à Mein Kampf, dont l'idéologie raciste ne cesse de se justifier par la nature.
De nos jours, on aime la nature sauvage. On cherche à la protéger. Les sciences, d'ailleurs, ont justement replacé l'être humain dans la nature, parmi les autres vivants. Mais s'interroge-t-on sur la place du naturel en nous ? Poser la question devient vite intellectuellement suspect, moralement illégitime et politiquement dangereux, tant est grand le risque d'« essentialiser ».
Si l'écologie politique prétend parfois fixer une définition consensuelle du terme, la philosophie réinterroge en permanence l'idée de nature, ainsi que les images et les affects qui lui sont associés. C'est ce à quoi s'emploie Patrick Dupouey dans ces pages où il topographie et balise le champ sémantique d'une idée qui, à l'heure des périls pesant sur le climat et la biodiversité, est au coeur du débat public.
La mort est pour l'homme l'inconnaissable par excellence, l'énigme indéchiffrable, "le grand peut-être", disait Stendhal.
Face à elle, deux issues se dessinent : la première consiste à se convaincre que quelque chose nous attend au-delà du tombeau ; la seconde, à admettre que notre destinée mortelle n'est pas un mal, voire à rendre grâce à la nature de nous avoir épargné les affres d'une existence sans fin. Que signifie au juste pour un homme le fait d'être mortel ? Quelle attitude peut-on attendre de lui à l'instant suprême ? Que penser des promesses religieuses d'immortalité et d'éternité, ainsi que des spéculations philosophiques sur le sujet ? Quelles relations les vivants doivent-ils entretenir avec leurs morts ? Et, devant la Grande Faucheuse, quelle consolation la philosophie peut-elle nous apporter ?
Pour penser juste, il faut être chez soi dans les mots. Dissertations et exercices écrits, exposés et entretiens oraux sont soumis à l'exigence d'un usage précis du vocabulaire. Cet ouvrage permet d'explorer notre langue, riche d'une multitude de termes dont la proximité rend la distinction délicate.
Philosophie de la montagne D'Aristote à Épicure, Descartes, Nietzsche ou Spinoza, de nombreux philosophes sont convoqués pour lancer quelques bribes d'explications à ce genre de comportement étrange qui consiste à grimper sur toute protubérance ridicule .
Alors... Pourquoi grimper sur les montagnes ? Par plaisir, par amour ou pour le goût du danger ?
Est-ce que tout simplement, comme Mallory, on grimpe les montagnes parce qu'elles sont là ?
On peut aussi tranquillement ruminer la phrase de Samivel : Il y a des gens qui ne veulent rien partager avec les vaches . Les grands philosophes y répondent à leur façon.
On reconnaîtra à Patrick Dupouey la maîtrise des connaissances et une aisance dans le maniement des idées comme dans celui de la corde et du piolet. Avec lui, tout paraît facile, grimper et philosopher.
Vivre sans croyances? Il faudrait pour cela que nous sachions tout ce que nous avons le besoin ou le désir de connaître. Mais il y a de l'incertain, de l'hypothétique, du probable. Peut-être des choses dont la connaissance échappe à nos humaines facultés. Croire, il le faut donc. Mais pas n'importe quoi, ni n'importe comment. Quels sont les critères d'une croyance recevable? La vérité s'impose comme une norme absolue pour tout jugement. Mais on ne peut négliger la manière dont nous formons nos croyances, ni leurs effets pratiques. L'univers de la croyance est immense, il faut y introduire des distinctions : opinion, jugement, conjecture, foi. Cette étude explore les principales directions philosophiques dans lesquelles s'est engagé ce questionnement.
tout public. Réflexion sur la signification des mots de la langue, en partant des confusions qu'engendre la proximité de certains d'entre eux. La connaissance de la langue aide ainsi à parfaire l'exactitude de la pensée.
" Lorsque je pense, c'est mon cerveau qui pense " : telle semble être la leçon des neurosciences, ces disciplines qui explorent la structure et le fonctionnement du système nerveux central.
Les biologistes ont-ils enfin résolu le vieux problème métaphysique des rapports de l'âme et du corps ? Ont-ils au contraire cédé à la tentation d'un matérialisme scientiste ? Se poser ces questions, c'est méditer sur la nature même de ce que nous sommes.
La diversité des thèmes abordés dans ce recueil - de l'enseignement philosophique à la tolérance religieuse, en passant par l'usage du vin chez Platon et Kant - témoigne de l'étendue des curiosités et des compétences de Roland Brunet, militant engagé dans les combats de la cité, fondateur avec Jacques Derrida du Groupe de Recherche sur l'Enseignement Philosophique (GREPH).