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Littérature
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Vers 1875, à Vigàta, pour l'inauguration du nouveau théâtre, un préfet indigne la population locale en imposant la représentation d'un obscur opéra, Le Brasseur de Preston. Son obstination de Milanais, représentant d'un État étranger aux déraisons siciliennes, met en branle un enchaînement de passions publiques et privées qui conduit droit au fiasco général.
À travers les orgies du rire et les injustices sociales, d'explosions érotiques en égorgements, on s'achemine vers une fin à l'image même d'une Sicile où la farce, inlassablement, s'accouple à la tragédie.
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Et si le Caravage, grand peintre italien à l'existence tumultueuse, avait laissé un journal ? Et si Camilleri, écrivain brillant et érudit, avait été mystérieusement guidé vers la découverte de ce précieux manuscrit ? Et si ces pages, qui nous replongent dans un XVIe siècle finissant, nous donnaient de nouvelles clés pour comprendre les foucades de l'homme et les prouesses de l'artiste ? Andrea Camilleri nous offre ici de vivre de l'intérieur le dernier voyage aventureux du Caravage fuyant la justice des chevaliers de Malte. Avec le brio de l'écrivain rompu au genre historique comme au policier, il sait imaginer pour ce génie du clair-obscur une voix d'une authenticité confondante.
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Dans la Sicile des années 40, Nenè s'interroge : que vont faire les hommes dans cette belle maison près du port, où habitent tant de femmes nues ?
La guerre gronde dans le ciel, les bombes américaines dévastent la ville, mais à la Pension Eva, les miracles arrivent tous les jours.
Mêlant le dur récit documentaire et l'allégresse rêveuse du réalisme magique, ce roman d'apprentissage par temps d'apocalypse nous fait découvrir une nouvelle facette du grand romancier Andrea Camilleri.
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Noli me tangere ; ne me touche pas
Andrea Camilleri
- Editions Métailié
- Bibliotheque Italienne
- 3 Mai 2018
- 9791022607780
« Je suis fille du vent et du désert. Et cette rose ne mourra jamais ».
Laura, belle et brillante épouse d'un grand écrivain, disparaît alors qu'elle était sur le point de finir son premier roman. Son mari s'inquiète, la presse s'emballe et toute une ribambelle d'amants en profitent pour dire tout le mal qu'ils pensent d'elle.
Mais Laura est-elle cette séductrice cruelle et sans cervelle, cette femme calculatrice et superficielle, ce monstre d'égoïsme que décrivent ses amants ? Ou bien un être tourmenté et absolu, avide de spiritualité, chroniquement affligé de crises de mélancolie, de ghibli, comme elle dit, qui l'obligent à se retrancher du monde et des hommes ?
Le subtil commissaire Maurizi mène une enquête discrète sur les traces d'une femme mystérieuse, fascinée par la fresque de Fra Angelico, Noli me tangere, qui a magistralement orchestré sa propre disparition.
Construit comme un kaléidoscope de dialogues, articles, lettres qui tentent tour à tour d'approcher l'insaisissable Laura, ce court roman est un formidable hommage à une femme libre et à la possibilité qu'a tout un chacun de se réinventer radicalement.
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Une grande ville italienne, de nos jours. La routine festive qui réunit chaque week-end trois couples bon chic bon genre est perturbée par la réapparition d'un ami de jeunesse, Gianni, désormais lancé en politique. Coïncidence ou manipulation, ce retour ranime chez les invités des souvenirs de leur adolescence, quand Matteo l'industriel, Fabio le magistrat, Andrea le médecin, Giulia l'avocate, Anna la riche épouse et Rena la femme fatale découvraient ensemble les méandres de la vie amoureuse. L'âge n'a rien assagi, ni pacifié ; car les émois des sens et leur violence sont profondément enracinés. Et ce samedi-là, l'un d'entre eux est en danger...La veine non policière de Camilleri avait déjà livré d'excellentes surprises. Plus proche du Crash de Cronenberg que des enquêtes de Montalbano, celle-ci laisse coi. Alexis Broca, Le Figaro Magazine.
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Pierre-Auguste Renoir a-t-il bien séjourné en 1882 dans la ville sicilienne de Girgenti (aujourd'hui Agrigente), comme l'affirme son fils Jean dans la biographie qu'il lui a consacrée ? Si oui, pourquoi n existe-t-il aucune trace de ce voyage dans les toiles du maître de l'impressionnisme ? À travers l'échange épistolaire qu'entretient le vieux notaire Michele Riotta avec la belle et mystérieuse Alma Corradi, Andrea Camilleri propose un scénario pétillant, comme à son habitude, où se mêlent passion amoureuse et enquête policière.
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«Cent quatorze noms et prénoms, âges et lieux de naissance. Un seul et même jour de décès. Cent quatorze jeunes hommes tués en un même lieu, et jetés aux oubliettes de l'Histoire. Certes, ils ne furent ni les premiers, ni les derniers, mais c'est l'honneur d'Andrea Camilleri, leur compatriote, d'avoir ramené au jour de la chronique locale, donc de l'Histoire et de la conscience, le sort de ces bagnards siciliens, ces "serfs de peine" comme les qualifiait alors l'administration des Bourbon, qui payèrent ainsi, indirectement, leur tribut aux soulèvements libérateurs de 1848. Au reste, à travers les nouveaux notables, qui ne sont autres que les anciens (nous connaissons ces tours de passe-passe), les représentants de l'Unité italienne se gardèrent bien de sortir les cent quatorze cadavres de leur tombeau d'invisibilité et de silence : ne s'agissait-il pas d'exclus, d'individus mis au ban de la société ? Andrea Camilleri retrace minutieusement les lieux, les raisons, les rôles et les acteurs de cette tragédie insulaire avec, parfois, une bonhomie souriante qui est comme un voile de pudeur jeté sur l'enfer obscène de ceux que broie l'injustice et la stupidité des événements ou des hommes, sur la violence, aussi, de son indignation, car c'est son bourg natal, Porto Empedocle, qui fut le théâtre de ce massacre oublié, renié, et qu'avec respect il reporte au jour.» Louis Bonalumi.
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Indulgences a la carte
Andrea Camilleri
- GALLIMARD
- Le Cabinet Des Lettres
- 30 Janvier 2002
- 9782070755936
«L'accommodement, l'arrangement, le compromis, la compromission..., autant de mots pour dire les facettes d'une coutume qui, en l'absence d'un véritable État de droit, a longtemps régi les relations entre Siciliens. C'est à une enquête que nous convie l'auteur, une enquête avec ses méandres, ses surprises, comiques parfois, et nous découvrons peu à peu avec lui les racines d'une coutume sociale qui semble bien se confondre, à l'origine, avec les "bulles d'indulgence" chères à l'Église. On voit en effet le clergé vendre allègrement des "bulles de composition" qui assurent l'absolution pour une longue liste de méfaits, selon un barème soigneusement établi, voire avec ristourne à l'évêque. Et ce qui apparaissait, au début, comme une hypothèse extravagante, finit par se révéler noir sur blanc, bien réel. Camilleri est un conteur, savoureux, enjoué, mais toujours lesté, au fond, par la gravité des problèmes qu'il touche ou soulève. Les problèmes de la Sicile, les aspects pittoresques mais douloureux d'une mentalité qui s'est forgée au fil des occupations étrangères, des avatars économiques, du féodalisme, de la politique des grands propriétaires terriens et de leurs milices, les "campieri", à travers les ambiguïtés populistes du brigandage et de la mafia. Tout cela suggéré ou révélé, raconté, comme sans y toucher, sur un ton d'ironie, parfois grinçante, avec tendresse.» Louis Bonalumi.
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Palerme, en 1677, est la capitale d'une Sicile sous domination espagnole. Quand son vice-roi, don Angel de Guzmàn, meurt en pleine séance du Conseil, les notables siciliens cupides et dépravés exultent : cette brève vacance du pouvoir est une aubaine inespérée. Mais don Angel a laissé un testament, et le successeur qu'il désigne pour l'intérim n'est autre que...sa propre épouse, donna Eleonora di Mora. Si la stupeur est grande dans la ville, elle tourne vite à la fascination, car cette femme tirée de l'ombre se révèle d'une beauté envoûtante, d'une intelligence redoutable et d'une équanimité révolutionnaire.
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Chacun des trente-neuf courts chapitres qui composent ce recueil est consacré à une figure féminine. Dans cette galerie de portraits inédite, Andrea Camilleri rassemble aussi bien des femmes de son entourage (sa grand-mère, son éditrice Elvira Sellerio, des amies, des rencontres d'un jour, des amantes d'amis, etc.) que des personnages littéraires ou historiques (Antigone, Néfertiti, Desdémone, la Béatrice de Dante, Jeanne d'Arc.).
Classées par ordre alphabétique de prénoms, ces destinées intenses, originales, émouvantes, parfois drôles, sont toujours racontées avec admiration par un Camilleri ouvertement du côté des femmes. Loin de tout voyeurisme ou parfum de scandale, le grand écrivain italien livre ici le jardin secret de ses images féminines et rend avec pudeur un hommage plein de gratitude à celles qui ont marqué son parcours d'homme et d'écrivain.
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Zù Cola et autres nouvelles
Andrea Camilleri
- L'Ecailler
- Le Petit Ecailler
- 26 Janvier 2012
- 9782364760066
Politique, mafia, Sicile, histoire, histoire de la presse italienne et de ses liens avec la politique. Tous ces thèmes sont abordés par Camilleri en filigrane à travers quelques histoires souvent surprenantes, parfois d'apparence décousue, ou à l'inverse érudites, mais qui sont toutes révélatrices et constituent toutes des peintures au plus serré possible de l'âme humaine. L'on y découvre comment la Mafia a changé, comment les hommes qui la composent ont changé de valeurs.
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La petite ville de Vigàta, en 1942-43. Nino, garde-barrière de son état et Minica, son épouse, filent des jours heureux dans leur maisonnette au bord de la voie ferrée. La guerre qui gronde autour d'eux et le fascisme aux abois, mais toujours virulent, ne les empêchent pas de rêver d'un enfant et, pourquoi pas, de gagner à la loterie. Cependant tout bascule lorsque Nino et son copain Totò, qui arrondissent leurs fins de mois grâce à de petits concerts dans le salon du barbier, décident de contourner la censure en interprétant des versions remaniées d'hymnes militaires et patriotiques.
À sa manière tendre et truculente, Camilleri brosse le tableau des lâchetés ordinaires et des héroïsmes modestes d'une période troublée de l'histoire sicilienne. Soif du pouvoir et cruauté s'entrecroisent, auxquelles répond le tenace espoir des gens simples. -
Andrea Camilleri La Saison de la chasse Fin du xixe siècle, à Vigàta, petite bourgade de Sicile.
L'arrivée de Fofò La Matina, pharmacien de son état, va ouvrir une saison de passions, drôles ou féroces, dont la famille des marquis Peluso di Torre Venerina sera le centre. Le nouveau venu est entraîné dans les drames risibles ou émouvants de ses concitoyens, chacun de la sensuelle Mme Clelia au despotique père Macaluso, en passant par Pirrotta, le paysan fier et têtu, ou Nenè Impiduglia, le dandy sans scrupules se livrant à sa petite manie ou à son grand vice, dans un enchaînement alerte de scènes échevelées, à l'issue surprenante. Ni le bien ni le mal ne sont là où on les attendait, et cette comédie aussi vigoureuse qu'acide laisse toute sa part au désenchantement.
Sur la base d'une anecdote judiciaire authentique, Andrea Camilleri a donné libre cours à son imagination, ainsi qu'à son inventivité linguistique coutumière. Le mélange d'italien et de sicilien qui lui est propre est ici rendu dans un français enrichi par un parler régional.
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Palizzolo, bourgade imaginaire de Sicile, 1901. Deux familles d'aristocrates ayant été discrètement placées en quarantaine par le médecin, d'inquiétantes rumeurs de choléra se répandent. La situation s'aggrave quand sept des huit prêtres de la ville désignent en chaire la brebis galeuse responsable de ce châtiment divin : maître Teresi, l'avocat défenseur des petites gens. Contraints d'intervenir, les carabiniers rétablissent vite la réalité des faits : le secret médical ne cachait pas une épidémie, mais deux grossesses scandaleuses de jeunes filles dont la morale et la piété étaient pourtant exemplaires. Or elles ne sont pas les seules, et toutes refusent de révéler l'identité du père.
Le grand romancier nous régale ici d'un nouvel épisode de sa comédie sicilienne, dont les figures fortes sont avant tout des justes.
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La petite ville de Vigàta attend dans l'effervescence un hôte d'exception : le jeune prince éthiopien Grhane Solassié, neveu du Négus Haïlé Sélassié, qui a souhaité s'inscrire à l'école d'ingénieurs des Mines locale. Mussolini en personne exige qu'on passe au prince tous ses (nombreux) caprices, dans le but de le gagner à sa politique coloniale. Mais le fougueux jeune homme, grand amateur de femmes et joueur invétéré aux besoins d'argent inépuisables, va mettre les patiences à rude épreuve. Des fonctionnaires ministériels aux dirigeants fascistes, en passant par les ecclésiastiques de haut rang et les aristocrates locaux, la note sera salée pour les détenteurs du pouvoir, et la morale pas toujours sauve. Avec une jubilation féroce, Camilleri démonte et ridiculise la machine à abrutir de la dictature. Histoire qu'elle ne reprenne pas du service...
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Le cours des choses
Andrea Camilleri
- Le Livre De Poche
- Ldp Litterature & Documents
- 17 Janvier 2007
- 9782253115441
Une bourgade de Sicile dans les années 1950. Vito mène une existence d'une paisible et médiocre monotonie jusqu'au soir où, sur le pas de sa porte, il essuie deux coups de feu. Menace inexplicable pour cet homme veule et insignifiant, ami de tous et de personne, ou presque : seul Masino, le propriétaire du bar, a sa confiance. Entre l'indifférence prudente de ses concitoyens et l'effervescence superstitieuse qui règne à l'approche de la fête patronale, Vito est acculé
à un isolement inquiétant. L'adjudant Corbo, qui connaît ses ouailles, flaire dans cet avertissement un enjeu plus grave que la jalousie déplacée de quelque mari trompé, et met aussitôt en rapport les deux coups de feu avec le meurtre découvert le jour même : un berger exécuté dans les règles de l'art mafieux.
Dans son tout premier roman, Andrea Camilleri sait déjà mêler de main de maître intrigue policière et chronique sicilienne, en une ronde de portraits décapants, servis par une langue inventive et truculente.
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Dans la Conjuration, un tailleur ambulant déploie avec générosité des talents d´amant qui aiguisent la convoitise de la présidente de l´association des femmes fascistes... Dans Grand Cirque Taddei, le jeune Pippo profite de l´arrivée d´un cirque pour tenter de se débarrasser de sa richissime tante Michela, dont il est le seul héritier... Dans le Trésor enfoui, la voyante Arsenia attire une clientèle nombreuse, parmi laquelle figure le chef mafieux local... La Vigatà de l´époque fasciste offre à Andrea Camilleri matière à huit nouvelles drôles et truculentes, qui épinglent la bêtise et la cupidité, le pouvoir et la lâcheté, et font triompher la joie de vivre, sous forme de joyeux désordres amoureux. Un condensé de moquerie salutaire dans une langue qui, elle aussi, se joue des carcans.
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The inimitable Inspector Montalbano returns for his fifteenth mystery
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Partant d'un fait divers des années 1920, Andrea Camilleri soulève ici la question (tristement d'actualité!) de la manipulation de la figure du héros et du martyr.
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Le directeur d'une banque, fraîchement retraité, a épousé une veuve bien plus jeune que lui, Adele. Affamée de reconnaissance sociale et parangon de respectabilité, elle est aussi dotée d'un appétit sexuel sans bornes et sans morale. Lorsqu'elle convainc des hommes d'affaires étroitement liés à la mafia d'embaucher son vieil époux afin de l'évincer discrètement de sa vie dissolue, ce dernier part en quête de la vérité.
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Pauvre émigré sicilien, Gnazio Manisco a réussi en Amérique. Mais quand il refuse un service à la mafia, il sait que ses jours sont comptés et décide de rentrer au pays. De retour à Vigàta, il acquiert une terre en bordure de mer, dont on murmure que le propriétaire précédent est mort d'avoir surpris une étrange créature pleurant sous l'olivier millénaire. Grâce à l'entremetteuse du village, Gnazio pourrait épouser Maruzza Musumeci, une femme d'une grande beauté qu'un trouble peu banal retient jusque-là de se marier: elle se prend pour une sirène. Gnazio est-il l'homme qui saura la convaincre du contraire?
Entre récit romanesque et conte fantastique, Maruzza Musumeci narre avec sensualité et truculence la destinée d'une famille sicilienne, de 1895 à 1943.
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Les faits se déroulent dans une petite localité sicilienne (l'imaginaire Vigàta), du 12 juin 1891 au 20 août 1892. En entreprenant des démarches administratives pour l'obtention d'une ligne téléphonique privée, le fringant Filippo Genuardi éveille les soupçons d'un préfet de région paranoïaque qui interprète cette démarche comme le geste d'un esprit dangereux et subversif...
Rebondissements de situation, quiproquos savoureux, effets de surprise : dans cette tragi-comédie présentée sous forme d'échanges épistolaires, Andrea Camilleri donne libre cours à son imagination débordante et malicieuse, épinglant au passage les aberrations du pouvoir, la logique perverse de la mafia, tout autant que l'inguérissable vanité des individus.
Né en 1925 près d'Agrigente, en Sicile, auteur de poèmes et de pièces de théâtre, Andrea Camilleri a une longue carrière de metteur en scène derrière lui. En 1982, il publie son premier roman, qui sera suivi d'une vingtaine d'autres. A partir du début des années 1990, Camilleri rencontre un succès croissant en Italie où ses derniers ouvrages occupent la tête des ventes. En France sont déjà parus deux romans policiers, la Forme de l'eau et Chien de faïence, ainsi que l'Opéra de Vigàta.
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Le jeu de la mouche
Andrea Camilleri
- Mille Et Une Nuits
- Semi Poche Litterature
- 7 Juin 2000
- 9782842054786