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Prix
Jean Lacouture
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Photojournaliste par excellence, fondateur de Magnum en 1947, Capa est présent sur tous les fronts : Espagne, Chine, Israël et l'Indochine où il fut tué.
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Léon Blum (édition abrégée).
Comment Blum devint-il l'homme le plus insulté de France ? En défendant Dreyfus, en unifiant le parti socialiste, en s'opposant à sa bolchevisation, en prenant la tête du Front populaire, en soutenant la Résistance, il récoltera l'injure des antisémites, la haine de la droite conservatrice, l'opprobre des communistes, les brutalités de l'Action française, le procès de Riom, la déportation. Archétype de l'intellectuel empêtré dans ses analyses pour certains, Blum administre à tous la preuve de sa fermeté morale, de son courage physique, de son sens de la liberté et de la justice.
Cette biographie, nourrie de documents et de témoignages originaux, n'est pas une hagiographie laïque.
La sympathie de Jean Lacouture pour Léon Blum va de pair avec cette vigilance critique qui avait de lui le biographe incomparable de Malraux, de Gaulle, Mendès France, Hô Chi Minh, Nasser, témoins et acteurs de cette époque.
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Quel nom, dans notre histoire contemporaine, éveille autant d'échos, pour avoir été si brièvement associé au pouvoir? On dirait que ce nom de Mendès France exprime ce qui aurait dû être plus encore que ce qui a été.
Voici un homme qui, n'ayant exercé l'autorité de l'État que quelques semaines en 1938 sous l'égide de Léon Blum, puis de 1943 à 1945 dans la mouvance de Charles de Gaulle, et huit mois en 1954 et 1955 au sommet des responsabilités, a su néanmoins s'imposer comme le symbole d'une conception de la vie publique, démontrant que l'action politique n'est pas avilissante par nature, ni le pouvoir pervers par essence.
L'histoire de Pierre Mendès France pose dans sa plénitude les problèmes de la signification du "métier" politique, de la fin et des moyens, et des rapports entre la morale et l'exercice d'un mandat public.
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De l'un à l'autre des présidents qu'accueillit en un siècle et demi l'immuable Élysée, c'est qu'en fin de compte le recours aux mots n'ait pas été inversement proportionnel au passage à l'acte. Les plus inertes n'ont pas été les plus éloquents. La croissance exponentielle du pouvoir présidentiel n'a cessé de s'accompagner de celle de la parole, de Louis Napoléon Bonaparte à Emmanuel Macron.
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Jésuites : une multibiographie Tome 2 ; les revenants
Jean Lacouture
- Seuil
- 30 Septembre 1992
- 9782020122146
Supprimée en 1773 sous la pression de la cour d'Espagne par le pape Clément XIV, la Compagnie de Jésus renaît en 1814 dans une Europe bouleversée par la Révolution française, l'épopée napoléonienne, le triomphe des Lumières et l'émergence de la rationalité scientifique. C'est pourtant dans un climat de restauration monarchique et catholique que ressurgissent d'abord ces « revenants qui prennent longtemps la tête de la contre-révolution.
Jean Lacouture poursuit ainsi et jusqu'à nos jours le récit d'une prodigieuse aventure collective commencée au milieu du XVIe siècle et compose la « multibiographie » de ces « hommes en noir », compagnons et héritiers d'Ignace de Loyola. Si la tonalité de cette deuxième « époque » est différente ? plus grave, moins épique, plus dérangeante ?, on verra que les personnalités qu'elle met en scène sont largement à la hauteur des flamboyants pionniers des origines. Du père De Smet évangélisant les indiens d'Amérique à Pierre Teilhard de Chardin, Pedro Arrupe ou Michel de Certeau, les jésuites continuent d'incarner cette avant-garde de l'Église, cette compagnie d'élite dont les audaces marquent encore, en profondeur, toute l'histoire de notre civilisation.
Jean Lacouture, avec un talent de biographie et d'historien amplement reconnu, clôt ainsi une oeuvre-épopée dont la critique unanime et d'innombrables lecteurs ont déjà salué l'exceptionnelle réussite.
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Une adolescence du siècle : Jacques Rivière et la NRF
Jean Lacouture
- Folio
- Folio
- 14 Novembre 1997
- 9782070401529
C'est en son adolescence que notre siècle nous aura donné, à nous Français, le meilleur de la récolte. Et le meilleur témoin en est cette Nouvelle Revue Française où Gide et Valéry, Proust et Claudel, Martin du Gard et Malraux manifestaient une multiple fécondité culturelle. À cet extraordinaire orchestre de grands solistes, il fallait un chef. C'est le plus jeune qui fut choisi. À trente-trois ans, à peine revenu de la guerre, Jacques Rivière fut chargé non seulement de faire jouer à l'unisson Claudel et Gide, Debussy, Stravinski et Cézanne, mais d'ouvrir les voies nouvelles vers le surréalisme, le cubisme et la paix. Jean Lacouture rend cette fois justice à l'un des grands oubliés de la littérature contemporaine, à un pionnier qui fut l'ami, le confident, le conseiller de Proust et de Gide, de Claudel, de Mauriac et de Saint-John Perse, l'un des «accoucheurs» de notre culture vivante.
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Jésuites : une multibiographie Tome 1 ; les conquérants
Jean Lacouture
- Seuil
- 3 Octobre 1991
- 9782020122139
Peu d'aventures collectives auront marqué notre civilisation aussi puissamment que celle de la Compagnie de Jésus, traversant près d'un demi-millénaire, déployée sur l'ensemble de la planète, auréolée de vrais et faux mystères, de soupçons et d'intrigues, mais portée par une foi et une énergie invincibles.
Réformateurs tenus en suspicion par l'Inquisition, évangélisateurs intrépides du Japon, de la Chine ou du Vietnam, réalisateurs d'utopie au Paraguay, agents universels du papisme, confesseurs des princes, ennemis des jansénistes, éducateurs des « élites », les jésuites ont incarné, à travers les siècles, un christianisme adapté au monde ouvert à la science profane et audacieusement engagé dans le débat politique, pour le meilleur et pour le pire.
De la fondation de l'ordre par Ignace de Loyola en 1540 à sa suppression en 1773 par le pape Clément XIV, Jean Lacouture propose ici, avec Les Conquérants, le premier volet d'un diptyque multicolore que complètera l'évocation des Revenants de 1814 à nos jours. En quatorze séquences, il retrace les principaux épisodes de cette histoire prodigieuse et fait surtout revivre les acteurs d'une croisade inlassablement recommencée « pour une plus grande gloire de Dieu ».
Une multi-biographie monumentale par l'un des plus grands biographes de ce temps.
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" cette biographie en mouvement, fort précise, documentée à l'extrême dans le détail (l'héroïsme du détail, patiemment, justement retrouvé), a le ton d'un roman de cape et d'épée, mais la cape qui tourne, à la fois démasque et cache, mais l'épée désigne aussi bien la quête que ce qu'on fouaille, touche, blesse, et la nervosité du poignet et le doigt insistant, la main sur la peur.
Dans le livre si actif de jean lacouture, on s'avise, ce très beau verbe, on se renseigne, on se tient bellement aux issues. l'absolu aussi a ses heures d'aube, comme l'on dit en dordogne, de l'heure oú l'on sort aux cèpes quand d'autres rentrent d'amour yeux battus au logis. ".
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L'Algérie algérienne ; fin d'un Empire, naissance d'une nation
Jean Lacouture
- GALLIMARD
- Temoins
- 15 Mai 2008
- 9782070120031
Nul n'était mieux placé que Jean Lacouture - sinon son préfacier Jean Daniel - pour brosser l'épopée de l'Algérie moderne, depuis les premiers temps de la colonisation jusqu'à nos jours. Journaliste au Monde à l'époque des " événements ", biographe de De Gaulle, Mendès France, Mitterrand et Nasser, il fut aussi un observateur engagé, ardent avocat de la décolonisation. Fruit de ces approches croisées, ce livre s'offre tout à la fois comme une chronique historique, un récit journalistique au jour le jour et un témoignage personnel. L'auteur s'applique à faire ressortir la profonde imbrication des sociétés des deux rives et les traits d'union historiques et culturels qui ont survécu à l'engrenage du malheur. En dépit des erreurs, des fautes et des crimes, une autre histoire était possible, une autre fin assurément, comme l'est toujours un autre présent. Jean Lacouture voit ainsi en Ferhat Abbas, président du gouvernement provisoire révolutionnaire algérien de 1958 à 1961, l'incarnation de la revendication nationale algérienne dans une perspective d'association avec la France. " Qui a connu cet homme généreux, écrit-il, sait que le patriotisme algérien porte en lui une part de la culture française, elle-même irrigué par le génie du Sud. "
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« Après huit cents livres sur de Gaulle, voici le premier » écrivait Pierre Nora, à la sortie voici plus de vingt ans de l'exceptionnelle biographie de Jean Lacouture.
A l'occasion du soixante-dixième anniversaire de l'appel du 18 juin et du quarantième anniversaire de la mort du général de Gaulle, ce coffret prestigieux rassemble les trois tomes de l'oeuvre monumentale de Lacouture.
1. Le Rebelle.
2. Le Politique.
3. Le Souverain.
Ils sont accompagnés d'un album de 32 pages regroupant une soixantaine de photos, légendées par Jean Lacouture, qui retracent le parcours du général de Gaulle.
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Né en Angleterre, sous la pluie et sur la pelouse du collège de Rugby, ce «jeu de voyous pratiqué par des gentlemen» a traversé la Manche pour s'établir - grâce à quelques émigrés britanniques - au Havre, à Paris, puis à Bordeaux, avant de conquérir ce qui sera son fief, l'Occitanie. Mais le ballon ovale a suivi une trajectoire bien étonnante, que décrit Jean Lacouture : Nouvelle-Zélande, Afrique du Sud, Australie, Argentine, Japon, Roumanie, îles Fidji... autant de pays, autant de styles. En 1987, après un demi-siècle de Tournoi des Cinq Nations, la compétition internationale s'est enfin ouverte aux rugbymen des antipodes avec la création de la Coupe du Monde. À l'heure des sponsors et de l'audimat, que faut-il craindre - ou espérer - pour ce sport noble, fier de ses terroirs, jaloux de son folklore et nostalgique de son amateurisme ?
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" Après huit cents livres sur de Gaulle, voici le premier " écrivait Pierre Nora, à la sortie voici plus de vingt ans de l'exceptionnelle biographie de Jean Lacouture.A l'occasion du soixante-dixième anniversaire de l'appel du 18 juin et du quarantième anniversaire de la mort du général de Gaulle, ce coffret prestigieux rassemble les trois tomes de l'oeuvre monumentale de Lacouture.1. Le Rebelle2. Le Politique3. Le SouverainAccompagnés d'un album de 32 pages regroupant une soixante de photos, légendées par Jean Lacouture, qui retracent le parcours du général de Gaulle
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" Après huit cents livres sur de Gaulle, voici le premier " écrivait Pierre Nora, à la sortie voici plus de vingt ans de l'exceptionnelle biographie de Jean Lacouture.A l'occasion du soixante-dixième anniversaire de l'appel du 18 juin et du quarantième anniversaire de la mort du général de Gaulle, ce coffret prestigieux rassemble les trois tomes de l'oeuvre monumentale de Lacouture.1. Le Rebelle2. Le Politique3. Le SouverainAccompagnés d'un album de 32 pages regroupant une soixante de photos, légendées par Jean Lacouture, qui retracent le parcours du général de Gaulle
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Mitterrand, une histoire de Français Tome 1 ; les risques de l'escalade
Jean Lacouture
- Points
- Points Histoire
- 7 Juin 2006
- 9782020881777
Après tant de livres, pamphlets, récits subjectifs, plaidoyers ou réquisitoires consacrés à François Mitterrand, on attendait une ample biographie qui tenterait de remettre calmement en perspective cet exceptionnel destin.
Au-delà des polémiques immédiates, des procès et des plaidoyers abusifs, le temps n'est-il pas venu d'un portrait minutieux qui ne cède ni à la complaisance ni à la vindicte mais s'attache à scruter la riche complexité d'un homme ? En indiquant qu'il raconte " une histoire de Français ", Jean Lacouture, notre meilleur biographe, entend souligner à quel point la personnalité de François Mitterrand, jusque dans ses ambiguïtés les plus contestables, incarne les Français eux-mêmes, cet inépuisable enchevêtrement des époques, des cantons, des terroirs et des âmes.
Peut-être par opposition à de Gaulle qui voulait, lui, incarner la France en son unité idéale. Entre le catholicisme des origines et le socialisme d'adoption, entre Vichy et Londres, entre vertu et cynisme, entre ruses et conviction, François Mitterrand réunit et exalte en lui les humaines contradictions françaises. Attentive aux nuances, sourcilleuse sur l'information et prenant, sans cesse, tout le recul possible, cette monumentale biographie s'organise en deux volumes.
Le premier, de la jeunesse charentaise à l'accession à l'Elysée (en 1981), recompose le roman de la conquête. Le second retrace ces deux septennats assaillis par les vertiges que l'on sait. " Ce n'était là, conclut Lacouture, qu'une histoire qui fut la nôtre - et se poursuit. " Prisonnière ou non des mêmes ambiguïtés ? La question reste ouverte...
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Mitterrand, une histoire de Français Tome 2 ; les vertiges du sommet
Jean Lacouture
- Points
- Points Histoire
- 19 Mars 2012
- 9782757829578
Ce second volume de la biographie de François Mitterrand commence en mai 1981, au moment où ce dernier accède au pouvoir présidentiel, quasi monarchique, tel que le définissent les institutions qu'il avait jadis combattues. Désormais les vertiges menacent, et ils ne manqueront pas d'assaillir ce président venu de la droite pour exalter la gauche, au cours de ces deux longs septennats marqués par l'ambivalence consubstantielle au personnage.
Au-delà des tumultueux épisodes du règne, magistralement reconstitués ici par Jean Lacouture, parfois témoin, souvent mémorialiste et volontiers censeur, on verra s'esquisser, page après page, un premier bilan de cette troublante « histoire qui fut la nôtre ».
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Les grandes renommées sont parfois trompeuses.
De même que la légende de Montaigne enfermait celui-ci dans sa tour, le liant à ses carnets intimes et à ses Essais, au point de faire oublier ses chevauchées au service du bien public, la postérité aura surtout l'ait de Stendhal l'explorateur implacable du coeur humain, enfermé quelque part entre le salon de La Mole et le couvent de Fabrice. Or c'est peu dire que, de cet immobilité, il s'échappa souvent.
Et magnifiquement. Le récit très " enlevé " de Jean Lacouture nous restitue un Stendhal rien moins que sédentaire. Il nous met sur les traces de l'écrivain français le plus continûment et follement jeté sur les routes d'Europe. C'est le Beyle voyageur que nous découvrons ici, l'écrivain de génie parcourant le continent, de la Prusse à l'Italie. Ce voyageur-là va d'enchantement en illumination et d'amours passionnées - d'Angela, la " catin sublime ", à Mina de Griesheim -, découverte de Mozart qui est pour lui " la quintessence de l'âme du Nord ".
Ce Stendhal prit une part si active - et dangereuse - à la retraite de Russie, sur les traces de Napoléon, qu'on peut faire de lui le plus "aventurier" de tous nos romanciers. A l'auteur du Rouge et le Noir, on doit sans doute les plus profondes descriptions du coeur humain. Mais il a vécu comme un héros d'Alexandre Dumas.
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« C'est un livre superbe. Jamais en France le talent du biographe n'a été porté si haut. ».
René Rémond, l'Express.
« Après huit cents livres sur de Gaulle, voici le premier. ».
Pierre Nora, le Matin.
« J'en jurerais. Pour quelque vingt ou trente ans, l'étudiant qui s'informera auprès de son professeur : et sur de Gaulle, quoi de fondamental ? s'entendra forcément répondre : sur de Gaulle, voyez Lacouture. ».
Henri Guillemin, le Monde.
« Une somme à ce jour inégalée. ».
Alain Peyrefitte, le Figaro.
« Lacouture aura conquis ses galons de meilleur biographe français. ».
Fred Kupferman, l'Express.
«Un monument de la biographie. ».
Yves Florenne, le Monde diplomatique.
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Jean Lacouture a choisi de ressusciter le profil farouche et attachant d'un savant qui fut aussi un citoyen exemplaire de son siècle. De Figeac à Grenoble, de Saqqara à la Grande Statuaire du musée de Turin à la fournaise d'Abou-Simbel, de la Haute-Egypte à la pierre de Rosette, d'un frère trop paternel à des pharaons muets, on le verra ainsi livrer tous les combats dont peut foisonner une existence pleine et brève. La Révolution, l'amour d'une poétesse toscane, la bienveillance des dieux antiques, la ferveur pour Bonaparte et la fermeté devant Napoléon rythment cette vie. On en suivra ici les étapes, dans le sillage d'un être plus romanesque qu'aucun de ses contemporains, et qui osa, par enthousiasme, ajouter quelques millénaires à la mémoire du monde.
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Deux journalistes, deux générations, deux expériences... Lacouture ? Il fut le grand contemporain de la décolonisation d'Extrême-Orient et d'Afrique du Nord. Correspondant à Saïgon, interlocuteur de Giap et d'Ho-Chi-Minh, témoin des évènements égyptiens de 1956, mendésiste, il a longuement médité, en tant que « journaliste engagé » sur les droits et les devoirs de sa profession - sur ses éventuels égarements, aussi. Guetta ? Sa grande affaire, ce fut la « décommunisation » de l'Est, les débuts de Gorbatchev, la Pologne de « Solidarnosc » - complété par un rôle de « correspondant permanent » aux Etats-Unis sous Reagan. Face-à-face, ces deux hommes dialoguent donc ici, confrontent leurs expériences, leurs enthousiasmes, leurs déceptions. Peut-on « tout » dire ? Choisir la vérité ou la « tamiser » ? Quelle est la place des convictions dans le devoir d'informer ? Ces questions - qui pourraient n'être que des questions de cours - sont ici traitées à partir d'expériences fortes, captivantes, profondément sincères et généreuses. On apprendra une foule de choses, au passage : sur Nasser, Norodom Sihanouk, Reagan, les Khmers Rouges, Walesa, Gorbatchev et tant d'autres. Le Monde et Le Nouvel Observateur sont, bien entendu, au centre de cette autobiographie croisée : n'importe quel journaliste débutant apprendra son métier en lisant ce livre frémissant.
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montesquieu, ce gentilhomme d'aquitaine, épistolier persan et familier des grâces de chantilly, fut aussi l'un des inventeurs de ce siècle qui, de marivaux à watteau, a donné au monde l'exemple d'un art de vivre hors de la pesanteur.
et ce viticulteur gascon n'a pas seulement contribué à l'épanouissement du grand bordeaux, oeuvre d'art qui n'a pas fini de nous enchanter, il a su faire de cette merveille le trait d'union avec une société anglaise faite non seulement de consommateurs exigeants, mais aussi d'inventeurs d'une société plus libre. ainsi jean lacouture peut-il faire valoir que, si les lois ont un " esprit " qui doit tendre à l'harmonie sociale, la vie de montesquieu fut en quelque sorte une vendange de la liberté.
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Le témoignage est un combat ; une biographie de Germaine Tillion
Jean Lacouture
- Seuil
- La Librairie Du Xxe Siecle
- 18 Octobre 2000
- 9782020404013
Parce que le XXe siècle fut plus qu'aucun autre lardé de crimes collectifs, il lui faut des témoins. Et parce que l'imposture, soudée au crime, lui a survécu, il importe que ces témoins soient, par l'expérience, la culture, le désintéressement et le courage, dignes de foi.
Au cours de sa vie Germaine Tillion (1907-2008) a étudié les fureurs du temps, en a éprouvé sur elle les effets, et a su, de chaque épreuve affrontée, nourrir ses analyses du mal à venir. Des vices du régime colonial aux horreurs du système concentrationnaire, de la pratique de la torture à l'usage du terrorisme ou de l'esclavage, elle a su éclairer les atteintes faites au genre humain et créer ainsi une science de l'épreuve.
C'est pourquoi Jean Lacouture, qui l'a connu, interrogée et admirée depuis plus de quarante ans, a voulu relater et écrire la vie de Germaine Tillion, ethnographe, résistante de 1940, déportée à Ravensbrück, sociologue du nazisme, interlocutrice des combattants algériens, ennemie de la torture, avocate de l'émancipation de la femme méditerranéenne - vie qui manifeste à grands périls courus que tout témoignage est un combat, avec l'autre et pour l'autre.
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Jean Lacouture rend hommage à celui qui fut pour lui un maître et un ami : Paul Flamand, directeur - avec Jean Bardet - des Editions du Seuil pendant près d'un demi-siècle.
C'était un bourgeois venu de Charente, sauvé à vingt ans de la tuberculose, dépourvu de tout diplôme universitaire, un chrétien non conformiste, un seigneur insomniaque qui écrivait des lettres magnifiques, aussi bien pour accueillir que pour refuser un manuscrit. Homme Libre, il savait publier des auteurs dont il ne partageait pas les idées, et s'opposer à toutes les autorités établies, de Moscou au Vatican - et à Paris...
Sous son impulsion, le Seuil propose un catalogue rivalisant avec tout ce qui a été publié en France après la guerre, Gallimard compris. Paul Flamand plaçait au-dessus de tout l'exigence esthétique et l'amitié. Aucune culture ne lui était étrangère. Jean Lacouture trace un portrait gai et chaleureux d'un homme qu'il a aimé. Il nous emporte au coeur de l'aventure intellectuelle de toute une génération.
Il nous dévoile l'une des figures les plus originales de ce beau métier mystérieux et parfois décrié : éditeur.
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Mes héros et nos monstres ; ou le temps des démiurges
Jean Lacouture
- Seuil
- 18 Avril 1995
- 9782020246965
De Napoléon à Bismarck, le siècle du romantisme ? le XIXe ? n'avait fait défiler que des protagonistes à l'échelle humaine : Lincoln, Cavour, Metternich, Bolivar, Meiji, Disraéli. Né sous le signe de l'histoire scientifique, de l'économie sociale, du marxisme, de l'internationalisme jaurésien, le XXe siècle promettait d'être celui de l'abolition de la tragédie et de la fin de l'histoire événementielle. Or, il n'aura cessé, d'une guerre à l'autre, de révolutions en répressions, d'enfanter les personnages les plus démesurés.
Nourri des sages préceptes de l'université et de l'École des sciences politiques, Jean Lacouture partit en 1945 à la rencontre du monde de l' « après-guerre ». Ce qu'il vit, ou plutôt ceux qu'il vit avaient de quoi l'étonner.
C'est une extraordinaire galerie de portraits ? héros et monstres ayant façonné le siècle ? que propose ici, à travers un regard de plus en plus direct, l'un de nos plus grandes biographes.