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Nathalie Séchard, celle qui incarna l'espoir de renouveau à la tête de l'État, a décidé de jeter l'éponge et de ne pas briguer un second mandat. La succession présidentielle est ouverte. Au sein du gouvernement commence alors un jeu sans pitié. Dans une France épuisée par deux ans de combat contre la pandémie, les antivax manifestent, les forces de police font appliquer un confinement drastique, les émeutes se multiplient. Le chaos s'installe. Et Clio, vingt ans, normalienne d'ultragauche, fille d'un prétendant à la présidence, devient une cible...
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L'éditeur Alexandre Garnier est coincé dans ses bureaux avec son équipe, au beau milieu du quartier de l'Odéon ravagé par des inondations. Entre les corps charriés par les flots et les rats chassés hors des égouts, Paris prend un air de fin du monde. Comme en réponse au chaos, Alexandre se souvient d'Adrien Vivonne, ami disparu vingt ans plus tôt, poète solaire et hors du temps. Pour fuir un monde dévasté par les guerres civiles, les cyberattaques et les catastrophes climatiques, Alexandre part à la recherche de ceux qui l'ont connu. Ont-ils vu en lui un prophète capable d'ouvrir des portes vers D'autres îles, d'autres lieux paisibles dont la clé se cacherait au coeur de ses poèmes ?... Roman aux Mille Visages, Vivonne confirme le talent de narrateur de Jérôme Leroy, qui crée un univers où les mots ont le pouvoir de dépasser l'apocalypse elle-même. Il a reçu le Grand Prix de l'Imaginaire 2022.
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Alabama, 1918. Quand Zelda, «Belle du Sud», rencontre le lieutenant Scott Fitzgerald, sa vie prend un tournant décisif. Lui s'est juré de devenir écrivain:le succès retentissant de son premier roman lui donne raison. Le couple devient la coqueluche du Tout-New York. Mais Scott et Zelda ne sont encore que des enfants:propulsés dans le feu de la vie mondaine, ils ne tardent pas à se brûler les ailes... Gilles Leroy s'est glissé dans la peau de Zelda, au plus près de ses joies et de ses peines. Pour peindre avec une sensibilité rare le destin de celle qui, cannibalisée par son mari écrivain, dut lutter corps et âme pour exister... Mêlant éléments biographiques et imaginaires, Gilles Leroy signe ici son grand «roman américain».
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Cette nuit, tout peut basculer, le destin de la France comme ceux d'Agnès Dorgelles, d'Antoine Maynard et de Stanko. Demain, Antoine sera peut-être ministre, Stanko, lui, sera mort. Cette nuit, c'est la nuit où se négocie l'entrée au gouvernement du Bloc Patriotique, le parti d'extrême droite dirigé par Agnès. Cette nuit, c'est la nuit qui doit marquer l'aboutissement de vingt-cinq ans d'une histoire obscure, où ont dominé le secret, la violence et la manipulation.
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Août 2005, delta du Mississippi : l'ouragan Katrina s'abat sur La Nouvelle-Orléans. Les digues cèdent sur le lac Pontchartrain et les quartiers modestes sont engloutis.
La catastrophe touche de plein fouet la communauté noire. Tandis que ses voisins attendent des secours qui mettront des jours à arriver, l'institutrice Zola Jackson s'organise chez elle pour sa survie. L'eau continue de monter, inexorablement. Du ciel, les hélicoptères des télévisions filment la mort en direct.
Réfugiée dans le grenier avec sa chienne Lady, Zola n'a peut-être pas dit son dernier mot.
Sous la plume de Gilles Leroy, prix Goncourt 2007 pour Alabama Song, Zola Jackson, femme de trempe et mère émouvante, rejoint le cercle des grandes héroïnes romanesques.
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Un flic est abattu par un autre flic en pleine nuit, dans une grande ville de l'Ouest. Bavure regrettable. Mais dans cette municipalité tenue par le Bloc Patriotique, la sécurité prime. Un homme qui court avec un flingue à la main ne doit pas s'étonner d'y laisser sa peau. Surtout s'il n'a pas l'air bien de chez nous. Dommage, le flic mort avait beaucoup à raconter. Son indic venait de l'avertir d'un attentat imminent. Tandis que les apprentis terroristes s'énervent, que l'antiterrorisme panique et que les cités virent à l'émeute, la Petite Gauloise, elle, attend son heure...
Un roman coup de poing, très noir mais très drôle, où tout le monde en prend pour son grade.
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J'étais célèbre, on me reconnaissait dans la rue, on m'offrait des concerts dans tout le pays, mes disques sortaient en Europe... Les télévisions me demandaient, les stars de cinéma aussi me réclamaient à leur table, Lauren Bacall, Frank Sinatra, la minuscule Natalie Wood... Mes amis étaient écrivains, Langston Hughes, James Baldwin, Lorraine Hansberry. Ma vie pourrait-elle jamais être plus belle? J'étais la coqueluche du moment et une petite voix en moi susurrait : Profite, Eunice, ça n'aura peut-être qu'un temps. Eunice, c'était mon vrai nom. Maintenant je l'ai oublié. Cinquante années passées dans la peau de Nina Simone m'ont fait oublier mon nom. Et c'est une drôle de chose, à la fin, que de devoir porter un nom qui n'a jamais été le sien. Pour vivre un destin qui n'était pas le sien.
Comment Eunice Kathleen Waymon, la petite fille noire née dans une famille pauvre à Tryon, Caroline du Nord, en 1933, est-elle devenue l'immense Nina Simone, la diva à la voix unique et au toucher de piano inoubliable?
Le destin de Nina Simone ressemble à un roman : c'est ce roman que Gilles Leroy recompose, livrant avec tendresse l'histoire totalement vraie et totalement romancée d'une artiste adulée dans le monde entier ? mais si seule dans la vie.
Avec cet émouvant portrait d'une femme blessée, Gilles Leroy nous offre, après Alabama Song et Zola Jackson, le troisième volet de sa trilogie américaine.
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Aux alentours de 2015, un phénomène inexpliqué s'empare de la société et affole le pouvoir. On l'appelle l'Éclipse. Des milliers de personnes, du ministre à l'infirmière, de la mère de famille au grand patron, décident du jour au lendemain de tout abandonner, de disparaître. Guillaume Trimbert, écrivain fatigué, est-il l'instigateur de cette Éclipse, alors que la France et l'Europe, entre terrorisme et révolte sociale, sombrent dans le chaos ? C'est ce que pense Agnès Delvaux, jeune capitaine des services secrets. Mais est-ce seulement pour cette raison qu'elle espionne ainsi Trimbert, jusqu'au coeur de son intimité, en désobéissant à ses chefs ? Ou poursuit-elle une vengeance plus personnelle ?
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«Tomber amoureux, ce jour-là, foudroyé au contact d'une main, me rendit mes seize ans, exactement mes seize ans à Leningrad. Quiconque aura aimé sait ces choses-là entre mille : étreindre une main, c'est tout donner, d'un coup, sans prudence, sans contrat, sans rien. Tenir la main, tous les enfants le savent, n'est pas seulement s'accrocher au passage : tenir ta main, c'est tenir à toi, tenir de toi. Et plus je serre, plus j'entrecroise nos doigts, les entrelace, plus je te dis mon incommensurable besoin, un besoin tel que ta paume me renseigne sur toi. Sur ta paume, j'ai pu lire que tu étais quelqu'un de bien.»
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La narratrice, Lorraine, 32 ans, vit dans un lotissement miteux d'une petite ville du Wisconsin. Cette mère aimante et courageuse, et son mari Fred, élèvent leurs quatre enfants du mieux qu'ils peuvent, entassés dans une maison vétuste, tout en cumulant les petits boulots pour s'en sortir. Quand Fred se retrouve au chômage, la jeune mère se tue à la tâche et n'a, pour tenir, que Dieu et les cachets. Il lui faut aussi affronter sa bête noire, Adam, le fils aîné réfractaire. L'adolescent sort à peine de détention qu'une rumeur met en cause sa sexualité. Un soir d'hiver, Lorraine se dispute avec Adam. Parce qu'il est homosexuel, dans une Amérique profonde, pieuse et moraliste, Lorraine le met à la porte en pleine nuit, au risque de le laisser mourir de froid. Elle n'a alors plus qu'une obsession : sauver le reste de sa famille.
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1948, Arizona. Quand Paul Young rencontre Bob Lockhart sur un plateau de cinéma, l'évidence saute aux yeux de tous : les deux hommes seront bien plus que de simples partenaires de jeu. Espionnés par les studios, la police des moeurs et la presse à scandale, les amants vivront sept années de passion, jusqu'à ce que Paul regagne le rang.
Le voici cinquante ans plus tard, devenu sénateur et patriarche, qui joint sa voix à celles de deux autres inconditionnels : l'actrice Joanne Ellis, longtemps éprise de Bob, et Lenny Lieberman, l'agent presque frère.
Émus, émerveillés encore, ils tissent à eux trois la légende de Lockhart.
Toute histoire d'amour est aussi l'histoire d'un monde, nous dit Gilles Leroy : ici, une Amérique brillante, convulsive, déchirée entre avantgarde et cynisme, soif de liberté et répression.
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En cette toute fin des années cinquante, Éliane a vingt ans quand elle tombe enceinte. André, le futur père, n'en a que dix-sept et ses parents s'opposent au mariage. La jeune femme a peur. Sa propre mère la renie, l'amant disparaît... Où trouver le courage de porter puis d'élever seule cet enfant?
Éliane et André sont les parents de Gilles Leroy. Dans ce roman, il dresse les portraits émouvants d'une mère séduisante et combative et d'un père amoureux et flambeur. Avec une infinie tendresse, essayant d'imaginer leur vie avant lui et ce qu'elle aurait pu être sans lui, il cherche aussi à savoir d'où il vient.
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En vacances à Paros, le narrateur rêve à Noirbourg. Noirbourg où, douze ans plus tôt, il a entamé sa carrière d'enseignant au collège Barbey-d'Aurevilly, « en plein Cotentin, au carrefour de trois routes à quatre voies » . C'est là que débarque un beau matin Joël Jugan, ancien leader du groupe d'extrême gauche Action Rouge. Il vient de purger une peine de dix-huit ans. En prison, il est «devenu un monstre, au physique comme au moral ». Son ancienne complice Clotilde Mauduit le recrute au sein d'une équipe d'aide aux devoirs pour les élèves de la Zone.
Il y croise Assia, une étudiante en comptabilité. Très vite, Assia est envoûtée par l'homme au visage ravagé. Ensorcelée aussi, peut-être, par la Gitane en robe rouge, qui, surprise à voler dans les rayons de la supérette de son père, lui a craché au visage d'étranges imprécations.
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Nous sommes dans les années soixante-dix. Will, le narrateur, va souvent en week-end à la campagne chez les cousins Vitti, avec ses parents Nush et le play-boy. Les cousins sont ouvriers d'une cristallerie, se tuent à la tâche et passent leurs congés à bâtir eux-mêmes leur maison. Un samedi de juin, on fête les noces du fils aîné des Vitti. Will, quatorze ans, y rencontre Roxane, dix-neuf ans, qui fait son initiation sexuelle. Rien que de très normal, en somme. Sept ans plus tard, un samedi de juillet, on marie l'autre fils Vitti mais tout a changé : le play-boy et Nush ont divorcé, la cristallerie licencie à tout va et jamais les cousins, chômeurs, n'auront l'argent pour finir leur maison. Will préfère désormais les bras des garçons à ceux des filles...Fresque sociale au vitriol sur fond de récession économique, Grandir, ou l'apprentissage de la désillusion, se fait peu à peu chant d'amour et hymne à la vie.
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«De ce roman-là du début par le début, je ne me souviens pas et je n'ai peut-être rien vu. J'ai entendu la voix d'enfant haute et claire, le léger trac trahi par une déglutition pénible, puis ces mots à la tournure un peu trop raide pour n'avoir pas été longuement remâchée : Pardonnez-moi, madame, mais la profession des parents est-elle obligatoire pour la fiche d'identité ? La principale - un joli professeur vêtu de robes mini blanches et moulantes, dont nous apprendrions plus tard qu'elle s'était destinée dans sa propre adolescence à tout autre chose que l'enseignement des mathématiques modernes - haussa alors ses sourcils épilés, parut réfléchir, puis sourit : Comme vous y allez ! Ce n'est qu'une fiche de renseignements, mais si vous estimez qu'il en va de votre droit à une vie privée, ma foi... non, c'est facultatif.»
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À peine sortie de prison, Nadia est descendue dans le Var, à Vaucaire, chercher le fils qu'on lui a retiré quinze ans plus tôt. À pied ou en stop, elle court les routes de la côte et les collines de l'arrière-pays. Elle interroge tous ceux qu'elle croise, en vain. Les esprits de Vaucaire sont occupés à bien autre chose : la disparition du poète local. Les soupçons ont vite fait de se porter sur Marco, ce jeune moumian qui vit seul dans les collines.Soleil noir a la beauté sauvage de cette nature provençale au milieu de laquelle les drames se font et se défont...
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C'est l'histoire d'une couturière qui aimait trop la photographie et c'est l'histoire de ses photographies. C'est l'histoire d'un jardinier qui aimait trop les femmes et c'est l'histoire de son jardin. C'est l'histoire du zouave qui chantait et celle de Sarah qui abandonne son tambourin. C'est l'histoire du prêtre défroqué, amoureux de Sarah. C'est l'histoire de Muriel, l'enfant inachevée. Il y a aussi deux miliciens interlopes, une contrebandière scandaleuse et son mari boucher. Il y a aussi un lieutenant allemand, des aviateurs dans les déserts, des architectes dans les jardins. Et il y a Lou. Lou au centre du monde et qui réunifie le monde.
Enfin, il y a cet homme qui se souvient sans avoir rien connu, qui les interroge tous et cherche une réponse. Dans Les jardins publics, l'univers de Gille Leroy atteint l'ampleur d'une fresque contemporaine.
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Les machines à sous, c'est la grande réussite d'André, jeune homme des années soixante, qui gravit un par un les échelons de la maison Aubusson, négoce de flippers, juke-box et «bandits manchots» en tous genres. À dix-sept ans, André devient le père de Gilles, surnommé Billy-Boy en hommage à un succès de rock. Le narrateur pose son regard d'enfant sur les dissensions familiales, sur la pauvreté du clan maternel et la richesse tapageuse du clan paternel, sur les peurs et les combats d'Éliane, épouse adorée autant que délaissée, sur les frasques d'André, surtout, que l'âge n'apaisera pas et qui continuera à passer ses nuits dehors, entouré d'une cour permanente.