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Était-il en train de lui arriver ce qui arrivait aux autres pères en cette drôle d'époque ? Il entendait des choses abracadabrantes sur la « jeunesse d'aujourd'hui » : des élèves de collège prenaient l'habitude de fumer, d'autres bafouaient la dignité de leurs maîtres, d'autres encore se rebellaient contre leurs pères! Oh! bien sûr, son prestige à lui restait intact, mais... quel bilan tirer de cette longue vie de rigueur et de fermeté ? D'un côté Yasine qui sombrait dans la déchéance et de l'autre Kamal qui discutait, contestait et essayait de lui filer entre les mains!...
Naguib Mahfouz Nous retrouvons ici les personnages inoubliables de l'Impasse des deux palais. Yasine et Kamal ont grandi. Autour d'Abd el-Gawwad, le monde vacille. Peu à peu la société égyptienne traditionnelle cède le pas devant les moeurs et les valeurs modernes. Comme le Nil, le roman de Mahfouz suit son cours, imposant, monumental, fascinant...
Naguib Mahfouz est le premier écrivain de langue arabe à avoir reçu, en 1988, le prix Nobel de Littérature.
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Avril, mois de la poussière et des mensonges.
Une péniche amarrée à une berge du nil, au caire. chaque soir, s'y réunit la " famille ", composée de sept personnes : une traductrice, un écrivain, un critique, un comédien, un avocat, un homme d'affaires, enfin, anis zaki, modeste fonctionnaire, mais homme de grande culture, leur hôte à tous, et leur obligé. c'est lui, assisté du vieil abdu, qui prépare le narguilé. un jour, une jeune journaliste, samara bahjat, se mêle à cette assemblée d'intellectuels désabusés dont elle ne partage ni le goût pour le haschisch, ni le nihilisme, ni l'humour cocasse, ni l'art de la conversation absurde.
Et le drame éclate qui les met devant la nécessité soit de renoncer à leur carrière, puisqu'ils la prétendaient futile, dérisoire, soit d'être infidèles à eux-mêmes.
Traduction de l'arabe par france douvier meyer, revue par selma fakhry fourcassié et bernard wallet.
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Sur fond d'intrigues politiques dans l'Égypte de la 6e dynastie, le jeune et énergique pharaon Mérenrê II, à peine couronné, s'éprend de Rhodopis, une courtisane à la beauté sans égale, et au coeur resté jusqu'ici insensible à ses nombreux prétendants. Leur passion dévorante le détourne de ses devoirs et choque les Grands Prêtres, déjà offusqués par les prétentions du pharaon à confisquer les biens du clergé.
À l'histoire d'amour, se mêle une lutte pour le pouvoir. Mérenrê II, lassé de voir les prêtres se partager ses terres sous prétexte de construire des temples, décide de ne plus permettre la dilapidation de sa richesse. Cette mesure drastique est tout à fait inhabituelle, et le premier ministre Ramon Khatb, grand prêtre prévient le pharaon des risques que représente cette entreprise, alors que les Grands Prêtres sollicitent la soeur et épouse du pharaon, la reine Nitocris, qui voit d'un mauvais oeil la passion de Mérenrê pour Rhodopis... De son côté le jeune pharaon renvoie son ministre, et le remplace par le sage Sofkhateb, son ami et seul homme de confiance. Mais suffira-t-il à prévenir les complots qui s'annoncent ?
De moment fort en rebondissements, toutes les pièces se mettent en place pour le drame final. La tension monte crescendo jusqu'à atteindre son paroxysme lors de la réunion des gouverneurs et des prêtres le soir de la fête du Nil. Personnages pris au piège entre devoir et passion, grandeur d'âme, courage, et destin implacable donnent à ce roman un souffle classique. Mais certaines situations semblent si familières, que l'on oublierait presque que l'action se situe enÉgypte ancienne. Sous la plume de Naguib Mahfouz, les nombreuses figures de style et images très classiques donnent au texte beaucoup de poésie.
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La chambre n°12 et autres nouvelles
Naguib Mahfouz
- Sindbad
- La Bibliotheque Arabe
- 6 Avril 2016
- 9782330060671
Mystiques, intrigantes, désabusées, absurdes, nostalgiques, réalistes ou drôles, ces nouvelles de Mahfouz extraites d'une dizaine de recueils frappent par la maîtrise technique de l'auteur, par son étonnante capacité de renouvellement et par la vision kaléidoscopique qu'il offre de l'Égypte contemporaine.
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"Soudain la porte s'ouvrit et je vis entrer une belle femme à la longue tresse noire. Elle me murmura avec tendresse?: "Ne reste pas tout seul." L'enfance, la rue, le rêve, l'amour, les femmes, les enseignements du maître soufi, la naissance et la mort... Ce livre-miroir est un -enchantement.
"Naguib Mahfouz s'est éteint à l'âge de 94 ans, laissant le monde arabe orphelin de sa plus belle plume, et l'Égypte, de sa conscience morale." Marianne.
"Où l'auteur se raconte à bâtons rompus, en un florilège de textes souvent très courts." André Clavel, Le Temps.
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Cent ans de la vie d'un quartier : de l'obscure naissance d'Ashur an-Nagi, Naguib Mahfouz fait le point de départ de cette fresque d'une société repliée sur elle-même, régie par des lois et des principes immuables. Les crève-la-faim, ceux qui dans la société égyptienne restent parmi les plus démunis, sans travail, sans toit, et qui vivent sous la bienveillante protection des chefs de clan, sont soumis à l'autorité de divers personnages. Ashur an-Nagi éclaboussera de sa gloire une multitude de descendants qui se passeront le flambeau en sombrant peu à peu dans la déchéance, jusqu'à l'avènement du dernier des Ashur, homme probe faisant renaître de ses cendres le prestige de son aïeul...Entre mosquée et café, fumerie d'opium et antre des matrones, se tisse la toile d'une société fermée, où la femme est tout autant instrument de procréation que maîtresse des événements, lorsque ses atouts quasi diaboliques lui permettent de s'immiscer de manière insidieuse dans la «politique» du quartier. Gare alors au mari trompé, à l'amant délaissé, au fils bâtard désavoué ! Le sang de la haine, les crimes crapuleux sauront ébranler à jamais le pouvoir vacillant du chef de clan non aguerri, et ouvrir la porte de la succession.
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Le jour de l'assassinat du leader
Naguib Mahfouz
- 10/18
- Domaine Etranger
- 18 Octobre 2001
- 9782264030801
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Le voyageur a la mallette
Naguib Mahfouz
- Editions De L'Aube
- L'aube Poche
- 18 Septembre 2004
- 9782876786776
Dans ces quatre nouvelles, Naguib Mahfouz nous dresse le tableau de la fin d'un monde : celui de l'Egypte de ce siècle, de sa vie politique mouvementée, mais aussi des petites gens, ballottées par l'Histoire. La nouvelle La barbe du pacha est emblématique : à travers la disparition d'un café de quartier, le lecteur assiste à l'évolution de la société égyptienne.
Quatre récits, suivis d'une analyse de l'oeuvre de Naguib Mahfouz par sa traductrice, Naguib Mahfouz : du fils du pays à l'homme universel.
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Fils de la medina (les) - xxxx ferme le 090695, tel.abl xxxx
Naguib Mahfouz
- Actes Sud
- 30 Juin 2008
- 9782727433750
Sur les ruines de palais fatimides a poussé la Gamaliyya, un quartier du vieux Caire. Fasciné par la vie truculente qui pullule sur ces splendeurs souterraines, Mahfouz fait ici de la Gamaliyya le microcosme de l'humanité. Et de ce monde qui oscille au fil des rumeurs de la ville ou voltige sur les fumées somnolentes du haschisch, s'élève parfois la voix du poète populaire, disant l'évasion, proférant l'illusion, tandis que se succèdent des protagonistes qui mobilisent les ferveurs du petit peuple et suggèrent les trois révélations. Parce que la censure l'identifia comme une "scandaleuse" transposition de l'histoire sainte dans la chronique familière des hommes, ce fastueux roman-parabole, l'un des plus merveilleux de Mahfouz, fut interdit en Egypte, malgré l'intervention du président Nasser en personne : il fut donc édité à Beyrouth, en 1967, sous une forme légèrement expurgée.
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