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albertine sarrazin
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Ce livre culte est le récit autobiographique de la cavale d'Anna, dix-neuf ans, évadée de prison qui, dans sa fuite, s'est brisé un os du pied nommé astragale. Sa route croise celle de Julien : il deviendra l'amour de sa vie. Il parle comme elle le langage des prisons et va l'aider à échapper aux autorités qui la traquent. De planque en planque, de rencontre en rencontre, la jeune fugitive est prête à toutes les audaces pour défendre sa fragile liberté. Quoi qu'il en coûte, chaque rayon de soleil est à prendre.
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Je suis arrivée ici révoltée et bien décidée à ne rien fiche. Puis... il a bien fallu que je me mette au pas. Dix ans, ça fait long. On finit par comprendre qu'il vaut beaucoup mieux se ménager une petite détention pénarde et apprendre tout ce que l'on peut. - Le cachot, en hiver surtout, ça finit par coller des rhumatismes. Maintenant je travaille?: du service général, du bricolage?; je lis et j'écris à mes moments de loisir. Seulement, y a qu'une chose que le personnel n'a jamais pu m'ôter de la tête - c'est mon goût presque maladif de la solitude.
C'est en prison qu'Albertine Sarrazin a écrit ses deux romans autobiographiques, La cavale et L'astragale. C'est là également que fut rédigé son journal, déclaration d'amour à Julien, où dominent l'introspection et la recherche de soi.
Les nouvelles qui composent ce recueil, écrites également en prison, puisent toujours aux sources de l'autobiographie, mais dévoilent un autre visage d'Albertine Sarrazin?: celui de l'observatrice qui pose un regard empreint de gouaille, de légèreté et de tendresse sur l'univers carcéral qui fut son monde pendant huit ans. Compagnes d'un jour, amies de coeur ou de malheur, garde-chiourme détestables ou gardiennes justes, Albertine Sarrazin campe la comédie humaine à l'oeuvre dans ce huis clos qui, par la grâce de son style inimitable, devient expérience littéraire.
Un dernier texte, écrit après sa libération, clôt le recueil?: Albertine se voit décernée en 1966 le prix des Quatre Jurys. Elle écrit «Voyage à Tunis» pour décrire son émerveillement de prendre l'avion, de retourner dans son Maghreb natal, mais sait faire preuve d'une ironie féroce et pleine d'humour lorsqu'elle se peint égarée au sein de ce milieu littéraire qui n'est pas sans lui rappeler la communauté carcérale.
Ces nouvelles ont été publiées pour la première fois en 1973, aux éditions Sarrazin.
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«C'est en connaissance de cause que, chaque fois que possible, je me risque à recommencer un journal, avec l'espoir de sauver quelques miettes du naufrage. Jusqu'à présent, cela n'a pas réussi : tous mes écrits ont été confisqués ou égarés. Pourtant, je réitère, car je crois cette fois qu'il n'y aura pas de naufrage.»
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"Je n'ai rien contre les voleurs, pas même les voleurs de gosses. J'admets très bien que l'adoption puisse faire le bonheur des petits et des grands, j'admets qu'on birfurque dans l'élevage lorsque le chemin de la maternité vous est barré, au risque que l'enfant volé ou acheté ou choisi gracieusement dans les parcs de l'A.P. ne s'avise rapidement de l'évidence de la triche, pour peu qu'il ait (comme c'était et c'est toujours mon cas) le caractère tocard et l'esprit tordu ; j'admets même que les parents remettent le gosse où ils l'ont pris lorsque le rôle de nounou a cessé de les arranger : vive l'adoption, vive a révocation, vive l'enfance, donc. L'expérérience la plus ratée et la plus navrante que je connaisse dans le genre - la mienne - ne m'autorise pas à en condamner les éléments : j'étais une enfant remarquable et ils étaient d'admirables parents ; seulement, qui maldonne perd sa donne. A ces souvenirs-là, je n'aime pas beaucoup penser ; j'en parle du bout des lèvres avec agacement ou ennui : le jour où je me suis avisée du monde réel et sans rêve qui m'entourait, mon enfance est devenue un paquet de lambeaux tristes.
Oh et puis parlons-en quand même". -
Trois romans, des cahiers inédits, des lettres innombrables, plus d'un million de lecteurs dans 17 pays. Comme en marge de cette oeuvre installée aujourd'hui dans la gloire littéraire, Albertine Sarrazin, entre quatorze et vingt-neuf ans, écrivit une cinquantaine de poèmes.
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L'auteur :
Née en 1937 de père et de mère inconnus, Albertine Sarrazin est placée à l'Assistance publique puis adoptée. Le jour où elle apprend la vérité sur ses origines, elle s'enfuit. S'ensuivent les pensions, fugues, maisons d'éducation, puis les braquages, la prison et les tentatives de suicide. De cette existence mouvementée naissent deux oeuvres, parues simultanément en 1965, La Cavale et L'Astragale. C'est alors la gloire, confirmée en 1966 par La traversière.
Ce volume se présente comme un parfait pendant à la biographie d'Albertine Sarrazin par Jacques Layani aux éditions de l'Archipel (21 septembre), qui fait plus d'une fois référence à ce corpus, donné ici à lire en son entier. -
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On trouve en prison les simples, les illetrées qui n'ont ni le moyen ni le désir de traduire ce qu'elles vivent, et les autres...celles qui refusent de regarder, essaient de retrouver ce qui leur ressemble, pour reconstituer le clan, continuer la vie qu'elles connaissent.
Grand format 23.00 €Indisponible
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Adolescente issue d'un milieu aisé, Bibiche est incarcérée pour complicité de vol. Avec elle, c'est la jeunesse et l'insouciance, un souffle de liberté qui entrent dans la prison, qui fascinent et déroutent gardiennes et détenues. C'est aussi une histoire d'amitié avec une autre prisonnière, Dufour, dont la solitude voulue va se trouver désarmée par celle qu'elle prendra sous son aile et finira par appeler «ma fille».
Ecrit en prison en 1962, juste après la rédaction de La cavale, Bibiche est publié pour la première fois en 1973, neuf ans après la disparition d'Albertine Sarrazin. Il n'avait pas été réédité depuis. Albertine Sarrazin quitte l'autobiographie pour y mettre en scène une héroïne nourrie de sa propre expérience - Bibiche à l'âge qu'elle avait lors de son premier séjour en prison. Elle tisse les liens qui se nouent dans l'univers carcéral en entrecroisant les monologues des trois narratrices : Bichiche, Matuchette (la gardienne) et Dufour, qui nous révèlent, non sans suspense, la raison de l'incarcération de Bibiche, et les inquiétudes que sa méconnaissance des codes de la prison font peser sur la tranquillité de ce monde totalement clos.
A l'occasion de la parution de Bibiche, les éditions du Chemin de fer publie un livret biographique de 36 pages, consacré à Albertine Sarrazin, avec de nombreuses photos inédites.
Ce livret est offert, dans la limite des stocks disponibles, pour l'achat de Bibiche.