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Les Esclaves-Montures de Bernard Valonnes,
énigmatiquement « traduit du manuscrit russe du Comte de
T*** », sont les ancêtres de nos « Pony Girls and Boys »
contemporains. Certes, nous ne croisons ces attelages que
très rarement sur les routes départementales, mais Internet
regorge d'associations offrant une multitude d'images de
couples en situation, de lieux où l'on peut pratiquer ce sport
et de magasins d'accessoires en ligne qui sont prêts à fournir
toutes sortes d'harnachements et de tenues diverses.
Le précurseur de cet univers fétichiste semble bien être ce
texte proposé dès 1920 par la Select et dont l'intégralité du
récit n'est qu'un mélange dosé de domination et d'exploits
physiques. Comme tout bon cocktail, il est frais, léger,
ne semble pas prêter à conséquence, fleure bon l'herbe
tendre et le cuir tanné, tout en nous asservissant à un doux
vertige déconcertant, non dénué de sensualité.
Le texte est accompagné de dix illustrations et
photographies. -
Extrait
Préface
Léopold von Sacher-Masoch, auteur de La Vénus à la Fourrure, ne désirait pas que son nom devienne la racine d’une « aberration sexuelle » lui imposant une notoriété plus que douteuse. C’est le docteur Richard von Krafft-Ebing qui baptisa les perversions « sadisme » et « masochisme » dans sa célèbre Psychopathia Sexualis parue en 1869 à partir des patronymes d’écrivains décriés. Décédé depuis plusieurs décennies, Sade ne put se plaindre. Les deux mots pénétrèrent ensemble le langage courant et ce malgré les légitimes arguments de Sacher-Masoch, se défendant en démontrant que le « masochisme » existait bien avant lui et que cette pratique, aussi vieille que le désir, était déjà désignée sous le nom d’algolagnie (du grec : « algos » douleur et « lagnos » lascive). Sigmund Freud se penche régulièrement sur cette question. Il souligne que l’amalgame sado-masochiste est une réalité : « On constate souvent que le masochisme n’est pas autre chose qu’une continuation du sadisme, lequel prend ainsi dire la place de son objet sexuel » et il justifie ailleurs : « C’est toujours le sentiment de culpabilité qui transforme le sadisme en masochisme. » Comme la plupart des pratiquants, Léopold von Sacher- Masoch ne se sent ni coupable, ni sadique. Toute sa vie, il cherche simplement à reproduire une scène traumatisante de son enfance. Réfugié derrière le porte-habit d’une chambre cossue pendant une partie de cache-cache, le jeune garçon, alors âgé de dix ans, voit sa tante, la comtesse Zénobia, vêtue de fourrures voluptueuses, cravacher son mari alors que celui-ci vient de la découvrir avec un amant. Scène certes peu commune. Pour corser le tout, le porte-habit tombe, et la tante retourne contre l’enfant angoissé l’instrument de douleur, qui devient progressivement pour la victime, un instrument de jouissance. D’autant que l’oncle qui a quitté la chambre réapparaît soumis et, tout en s’excusant, subit la suite de sa correction. Le jeune Léopold n’oubliera jamais cette tante, indissociable de ses fourrures et de son fouet, et recherchera dans toutes les femmes la « créature qui, par sa force et sa beauté brutales, paraissait créée pour mettre insolemment son pied sur la nuque de l’humanité. »
Publié en français par Charles Carrington, éditeur d’origine portugaise installé à Londres puis à Paris, La Vénus à la Fourrure devient un best-seller qui justifie l’intérêt de la branche occulte des métiers du livre. Une importante littérature consacrée à la domination féminine est proposée aux amateurs – désignés alors sous le terme « hommes à passion » – par un ensemble de protagonistes qui, désireux de profiter de ce nouvel engouement, finissent par constituer une véritable lignée d’éditeurs. Après Auguste Poulet-Malassis, qui publia Les Fleurs du Mal de Baudelaire, Jules Gay qui collabora parfois avec Poulet-Malassis, son fils Jean Gay, qui lui collabora avec la sulfureuse Henriette Doucé, Henri Kistemaeckers, Augustin Brancart, Charles Carrington est le dernier de ces éditeurs de « curiosa » à perpétuer la tradition de la clandestinité et de l’exil. Vers 1908, il quitte Paris pour s’installer à Bruxelles. Jusqu’en 1911, Bouillant à Saint-Denis imprime ses éditions. Bouillant travaille aussi pour Legrand, un autre éditeur d’érotiques, situé rue du Temple. Ainsi que pour Mme Roberts et Dardaillon, installés 9, rue du Faubourg-Montmartre, à deux numéros de Carrington qui exerce au 13 depuis 1899. Les liens des uns et des autres restent difficiles à définir. Ensuite, Dardaillon reprend l’imprimerie de Bouillant. En 1918, Mme Roberts disparaît du Faubourg-Montmartre.
Dardaillon nomme sa société d’édition « Édition Parisienne ». P. Brenet, lui, est installé 66, boulevard Magenta et publie, sous son nom ou sous l’enseigne « Librairie Artistique », moult ouvrages consacrés à l’astrologie, la voyance, le surnaturel et... à la flagellation. À son retour de Belgique, en 1912, Carrington s’installe au 11, rue de Chateaudun, qui deviendra plus tard le siège de la « Librairie Franco-Anglaise », une autre maison d’édition consacrée à la flagellation, comme son nom veut le faire soupçonner. La rue de Chateaudun est à cent mètres du faubourg Montmartre. La même année, – quelles sont les causes, quels sont les effets ? – Dardaillon quitte ce quartier et rejoint Brenet boulevard Magenta pour former « La Librairie Artistique et les éditions Parisiennes Réunies ». Leur catalogue ainsi regroupé comprendra plus de cent-vingt titres. Tout cela pour démontrer qu’en littérature érotique, comme dans la plupart des autres domaines, il n’existe pas de générations spontanées. Malgré une abondante production d’ouvrages consacrés à la domination masculine, le rayon de la domination féminine n’est pas négligé pour autant.
S’il est possible de suivre le parcours des éditeurs du Calvaire d’un amant, aucune information n’est connue sur son auteur. Il ne s’agit probablement pas d’un pseudonyme. Tissandier est un patronyme du Cantal, région visitée par Philippe, notre héros, qui utilise même parfois quelques expressions de patois. En parcourant le texte, on découvre qu’il connaît bien Paris, ses distractions et Montmartre en particulier. Il semble fréquenter l’univers des chansonniers de la Butte et être lié avec certains, Maurice Hallé, Gaston Bertier, Pierre Garnier, Roger Tozini, qu’il cite en clin d’oeil. Nous pouvons donc avancer qu’Alphonse Tissandier est un auteur auvergnat montmartrois et qu’il est amateur d’étranges plaisirs. Sous une plume agréable et complice, son propos n’est jamais critique ni sarcastique vis-à-vis de ses héros qui évoluent dans l’amour et la complicité.
Avec Le Calvaire d’un amant, la « couleur » est annoncée dès la première ligne : « Dame seule demande élève très soumis pour leçons d’anglais. Écrire… ». À la lecture de cette proposition alléchante, Philippe, « sceptique désabusé, amateur de sensations étranges et anormales » mais frustrées depuis douze ans, ne réfléchit pas longtemps et répond à l’annonce. L’atmosphère lascive du Paris des Années folles se prête au désir affiché de notre héros. Il ne regrettera pas cette rencontre avec Rose Delcamp, jeune maîtresse initiée aux plaisirs de la domination par un généreux amant, qui deviendra progressivement une redoutable « dompteuse d’hommes ».
« Avec ferveur, pendant une demi-heure, la langue masculine procéda minutieusement à la toilette de ces bijoux de chair qui exerçaient une si formidable emprise sur les sens de l’homme, puis, quand ils les eut complètement lavés d’une langue experte et attentionnée, il se coucha tout nu sur la descente de lit pour que Rose pût essuyer ses pieds sur le visage et la poitrine de son amant. »…
Alexandre Dupouy -
Extrait
Préface
Telles certaines voix, la biographie des protagonistes du monde de la littérature clandestine est impénétrable. Les éditeurs ont souvent accompagné de fausses dates des adresses erronées et les auteurs ont tous avancés masqués, armés parfois d’indéfendables mensonges. Souvenons-nous du marquis de Sade niant avec fermeté la paternité de sa Justine ou Aragon reniant son Irène et son con. Creuser profondément les fatras de vieux documents permet parfois de découvrir quelques bribes d’informations, où certains se trahissent ou en confondent d’autres. Dans un numéro d’une revue très confidentielle1, le bibliographe Louis Perceau (1883-1942) nous révèle : « Depuis la publication de ma Bibliographie du Roman Érotique au xixe siècle, j’ai fait la connaissance du Nismois. Il s’appelait, en effet, Alphonse Momas, et habitait, les dernières années de sa vie, à Neuilly-sur- Seine. Il a été inhumé au cimetière de Saint-Ouen- Parisien, le 26 juin 1933, à l’âge de 87 ans. Il m’avait fait promettre de ne pas dévoiler son identité tant qu’il vivrait. J’ai l’intention d’écrire une étude sur cet homme curieux, et sur son oeuvre plus curieuse encore. On a vite dit quand on a parlé avec mépris de la « littérature » sous le manteau. On s’instruit partout. Et ne serait-ce qu’au point de vue du Freundisme [probablement Perceau veut parler de Freud], les écrits du Nismois méritent d’être étudiés de près. En comptant ce qui a été publié, les manuscrits dispersés par quelques libraires, une centaine d’inédits vendus à un Américain qui les a vraisemblablement traduits et publiés, et tout ce qui restait encore chez lui, et dont il m’a remis la liste, c’est près de 390 romans ou piécettes érotiques que Le Nismois a écrits. Deux « suites » comprenant de nombreux volumes – dont certains sont encore inédits – sont surtout à retenir dans cette production : La Chronique des Gérando, inspirée des Sociétés d’Amour de la Renaissance italienne, et l’épopée de la courtisane Léna de Mauregand. Je ne veux ajouter qu’une précision curieuse. Les scènes écrites par Le Nismois dans ses nombreux ouvrages n’ont presque jamais été imaginées. Il les tenait en général, prétendaitil, d’un prêtre de ses amis, qui l’aurait instruit des secrets du confessionnal. »
Information ou intox ? L’évocation des « secrets du confessionnal » nous ferait bien opter pour un canular. Quant à l’intention de Perceau « d’écrire une étude sur cet homme curieux, et sur son oeuvre plus curieuse encore », nous n’avons malheureusement jamais rien rencontré de tel. Mais Louis Perceau n’est pas un mystificateur. Contrairement à son ami Fernand Fleuret (1883- 1945) et son filleul en bibliophilie Pascal Pia (1903- 1979), il n’a publié aucun pastiche. Au moins un faux Apollinaire, un faux Baudelaire et un faux Rimbaud sont à mettre au compte de Pia et un faux manuscrit du xviie au compte de Fleuret. Nous pouvons juste mettre à la charge de Perceau, un usage abondant de pseudonymes – Helpey, Bibliographe poitevin, Alexandre de Vérineau, Deschamps, Docteur Ludovico Hernandez, Chevalier de Percefleur (les deux derniers étant partagés avec Fleuret) – dont certains (Helpey = LP = Louis Perceau) reflètent plutôt une volonté de transparence. À la Bibliothèque nationale, il a même été jusqu’à déposer sous son propre nom les ouvrages qu’il signait Helpey, détruisant ainsi toute raison d’être de son pseudonyme. Ses recherches bibliographiques sont reconnues malgré une facilité à décrire des éditions auxquelles il n’eut connaissance que par des catalogues clandestins donc douteux. Alors, les bibliographes qui l’ont suivi lui ont accordé leur confiance. On a aujourd’hui coutume d’attribuer à Alphonse Momas des dizaines de pornographies clandestines publiées chronologiquement sous les pseudonymes de Le Nismois, Mme de B*** Avocat, Camille Mireille, Georges de Lesbos, Fuckwell, Cain d’Abel, Zéphyr, Mercadette, Léna de Mauregard, Un journaliste du Siècle dernier, Trix, Tap-Tap, Pan-Pan et L’Érotin.
Certes, mais peut-on admettre que : « — Elles sont délicieuses, dit le président, la langue un peu pâteuse. Mignonnes, tournez-vous et offrez à notre vue ces délicates demi-lunes qui rendent jaloux l’astre nocturne. Penchez-vous en avant, que nous examinions bien votre tutu3 » soit de la même plume que : « Celui-ci, debout sur ses pattes de derrière, affichait l’érection de son bout rouge, s’approchant peu à peu et lui posant les pattes de devant sur les épaules ; celui-là se vautrait sur le dos avec sa pine toute rouge qui fascinait ses regards. » ? Autre texte, autre thème donc autre style ? Ou doit-on voir sous ces pseudonymes plusieurs auteurs désireux de profiter d’une attribution célébrée pour son obscénité ? Ne serait-ce d’ailleurs pas le même cas pour le second couteau de la littérature pornographique 1900, le prolixe E. D. dont nous avons déjà publié deux titres. ? À chacun de se faire son opinion.
Après La femme aux chiens, cet étrange recueil documentaire psycho-pathologique sur les aberrations sexuelles chez la femme normale tombant à la bestialité la plus raffinée, Le mariage de Danielle est le second texte de « Momas » proposé par la Libertine. Ici, plus de bestialité égoïste mais des jouissances plus que partagées où « Palmyre, pour faciliter Ernest dans ses ardentes feuilles de roses, se tenait les jupes retroussées sur le bras. Continuant sa conversation avec Élise, toujours au piano, elle ne s’aperçut pas que sa soeur Léonie, quittant Théodore, se retroussa par derrière comme elle, et s’approchant d’Ernest vint de l’autre côté lui donner des coups de fesses à la tête. Celui-ci, placé entre les deux culs de Palmyre et de Léonie, partagea ses chaudes lippées, Marie, appelée son tour, se joignit au duo, qui devint grâce au concours d’Élise, un quatuor de culs enserrant le brave Ernest. » Tout un programme qui nous fait jalouser Ernest. Ne pourrait-il pas nous laisser une petite place à ses côtés ?…
Alexandre Dupouy -
Sabine, ancienne élève d'une institution religieuse,
raconte ses années de collège. Menant une paisible vie
studieuse le jour, entre cours, réfectoire et récréations,
c'est en revanche à un mystérieux sabbat qu'elle se livre,
la nuit venue, dans la salle de réunion du « Club »,
où se déroulent des rites et des cérémonies d'initiation,
des orgies et des supplices, et surtout l'adoration de
la « Sublime Bougie ».
Publié à tirage secret en 1991, à 75 exemplaires sur papier
vergé, Le club de la sublime bougie, introuvable, est
aujourd'hui enfin réédité dans la collection « Libertine ». -
À l'époque où les armées françaises accumulent victoire sur victoire sous les bannières de l'Empereur, un Marseillais désoeuvré décrit à son épouse ses faits d'armes et de gloire... dans les bordels parisiens. Par bonheur, les aimables oreilles de son « cher trésor » sont robustes et sa pudeur loin d'être effarouchée par les propos imagés de son « aimable mari » sollicite et encourage ses comptes-rendus par ses réponses les plus crues. Ce caractère descriptif des moeurs de l'amour vénal est fréquent depuis la Révolution. Lorsque les provinciaux montent à la capitale, les Parisiens pétris de bonnes intentions proposent moult guides leur permettant d'échapper aux pièges de la horde des courtisanes qui abondent plus particulièrement au Palais-Royal. Il est bien agréable de se projeter à l'aube du xixe siècle, en compagnie de ce cher « B. . . » qui, à travers ses descriptions complaisantes et amusantes, aidé de son langage coloré si particulier, fait revivre l'atmosphère enivrante de ce quartier de débauche unique et singulier aujourd'hui endormi à jamais.
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Le gouvernement d'un petit État rétablit un jour d'un trait de plume l'usage des châtiments corporels. Ce nouveau décret, affiché dans les rues, ne produit pas grande impression sur les passants et passantes, mais perturbe les principes pédagogiques d'un internat de jeunes filles. Sous la houlette de Madame - directrice de l'établissement -, Fraülein, Miss et Mademoiselle sont en charge de l'application de cette nouvelle circulaire. Et elles s'en donnent à coeur joie pour éduquer des jeunes filles de plus en plus turbulentes : fessées et volées de bois vert sont accueillies avec plus ou moins de plaisir par les internes indisciplinées, qui en redemandent toutefois bien souvent. Après avoir publié plusieurs centaines d'ouvrages de littérature flagellomaniaque, les quelques éditeurs des années trente doivent trouver de nouveaux concepts pour continuer à satisfaire leurs amateurs. Le bouleversement vient donc de la qualité des illustrations hors-texte. La plus talentueuse des signatures, celle de « Carlo », reste une énigme en matière de bibliophilie érotique. Il en est de même de l'auteur de ce texte, Desiré Van Rowel. Cela ne nous empêchera pas d'apprécier le charme de ces obsessionnelles internes et maîtresses, transfigurées par le trait de Carlo, inégalable illustrateur de cette époque où la domination vivait ses heures de gloire.
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Table des matières
1. Intromission au fist-fucking
2. Fist-shopping
3. Préparation au fist
4. Fist académie
5. Le fist vaginal
6. Le fist-fucking anal -
« Je m'appelle Fée Tishe et je pratique le BDSM. Je me livre à des dominatrices qui peuvent faire de moi absolument tout ce qu'elles veulent. J'aime le fouet, la cravache, les liens, la contrainte, l'humiliation, les tortures génitales, la souffrance physique et morale, parce que je suis un jouissif et un excessif notoire ! »
Découvrez dans ce roman graphique les confessions de Fée Tishe, authentique soumis que l'illustrateur Axterdam a suivi durant des semaines à travers les soirées SM parisiennes, croquant de son style léché et photographique les pratiques extrêmes d'un homme qui jouit dans la douleur. -
Extrait
Publié en 1927, Lina Frido, histoire véridique d’un jeune homme devenu chanteuse nue est l’aboutissement des aventures de Frédéric, « créature » remarquable née de l’esprit de Roland Brévannes. Avec Les Esclaves-Montures, La Libertine vous a fait découvrir cet auteur-éditeur, érotologue confirmé qui s’immisce, de la Belle époque aux Années folles, dans tous les méandres du libertinage. Domination féminine, masculine, flagellation, fétichisme, travestissement, etc., rien de ce qui concerne « les étranges plaisirs » ne lui est étranger.
Brévannes est un précurseur. Vers 1900, il publie son premier essai clandestinement, L’Art de jouir, ainsi qu’un roman, Une séduction, qui, fort de son succès, fait l’objet au cours de la première moitié du xxe siècle d’une dizaine de rééditions clandestines. Toute attribution de ces ouvrages est au conditionnel, bien sûr. Comme toujours dans l’univers de la littérature dite « sous le manteau », les bibliographes suggèrent, les auteurs restent silencieux, nient ou ne veulent (ou ne peuvent) confirmer.
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Préface
Comme il fallait s’y attendre, le succès de notre édition de La Comtesse de Lesbos nous invite à retrouver notre arrogante héroïne, la Comtesse de X, et son ami Hercule en publiant sa suite : Lèvres de Velours.
Nous l’avons vu dans notre précédente préface : E.D., malgré son anonymat, sait encore se faire apprécier des lecteurs du xxie siècle en conservant, avec la truculence de ses textes, « ce naturel jubilatoire, cette tranquille impudeur, ce libertinage poussé paisiblement à l’extrême… » qui ne figurent pas toujours dans d’autres récits consacrés aux plaisirs. « C’est un des plus voluptueux et le plus sensuel des auteurs sous le manteau de la fin du xixe siècle et parfois il a de l’esprit » nous confirment les rédacteurs de L’Enfer de la Bibliothèque nationale.