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L’année 1552 voit mourir François-Xavier dans une petite île de l’actuelle baie de Macao, face à la Chine où il n’avait pu entrer. Il avait été l’un des fondateurs de la Compagnie de Jésus. Au mois d’août 1774, les quelques Jésuites qui restent encore à Pékin prennent connaissance du Bref de suppression de la Compagnie, publié un an auparavant. La nouvelle les attriste sans les surprendre. Entre ces deux dates, l’Histoire de la Première Mission jésuite de Chine est celle d’une grande aventure de la période moderne. Un tout petit nombre d’hommes, moins de mille religieux, tente de convertir au catholicisme l’Empire des Ming, fort de cent cinquante millions de sujets à la fin du XVIe siècle. Pour cela, ils étudient puis traduisent Confucius et les analystes de la Chine ancienne, ils transmettent les techniques et le savoir entre Orient et Occident, ils fondent la Sinologie. En date de la dissolution de la Compagnie, à la fin du XVIIIe siècle, les Jésuites pensaient avoir échoué. Ni la Chine ni son empereur ne se sont convertis au catholicisme. Mais nul avant eux n’a réussi à pénétrer si profondément au coeur d’une civilisation. Le livre de Jean-Pierre Duteil n’expose « pas seulement le rôle des Jésuites en Chine aux XVIe-XVIIIe siècles, mais aussi plus largement la Chine vue par les Jésuites. Il n’existait pas jusqu’à présent de synthèse sur cette présence de la Compagnie de Jésus en Chine qui a été autant culturelle qu’évangélisatrice. Cet ouvrage comble une lacune et il faut lui en savoir gré ». Jean Delumeau
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Une geographie traversiere. l'environnement a travers territoires et temporalites
Bertrand C. Et G.
- Arguments
- 1 Novembre 2002
- 9782759204991
L’environnement et le retour du géographique… Les textes ici rassemblés jalonnent un itinéraire épistémologique et méthodologique de long cours, bien individualisé et constamment balisé dans le champ indéfini de l’environnement. Sur les franges mouvantes et floues des sciences de la société et des sciences de la nature. À partir d’une géographie enrichie par les apports des disciplines voisines et mise en situation dans différentes configurations interdisciplinaires. Les objets étudiés, milieux, territoires et paysages, à la fois naturels et sociaux, matériels et immatériels, toujours confus et discordants, sont (re)construits sous la forme de systèmes complexes et hybridés soumis à la pratique de terrains variés en France et à l’étranger. Les quatre chapitres de l’ouvrage suivent les principales étapes d’une progression dont le but est de donner, à travers territoires et temporalités, une nouvelle dimension géographique à l’environnement. - Au départ, il y a le Géosystème, concept naturaliste incluant a priori un sous-système anthropique ; - Autour du concept de Territoire sont développées une histoire et une archéologie de temps long qui enracinent les environnements dans leurs sociétés respectives ; - La notion de Paysage marque l’irruption du sensible dans le champ de l’environnement et l’indispensable prise en compte des représentations socio-culturelles ; – Le Géosystème-source, le Territoire-ressource et le Paysage-ressourcement fonctionnent comme trois entrées convergentes qui ouvrent trois voies interdépendantes, scientifiquement construites, dans un même espace géographique. L’environnement résulte du jeu de leurs interactions dans le temps comme dans l’espace. Le système tripolaire GTP ne se substitue à rien. Il remet en situation les indispensables études sectorielles. Son intérêt épistémologique et méthodologique est double : préserver la complexité-diversité de l’environnement, aider à surmonter la fausse coupure nature-société. Peut-être s’agit-il pour l’environnement d’une sorte de retour du géographique centré sur le processus de l’anthropisation ?
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Penser en images les ordres religieux (viie-xve siecles)
Donadieu-Rigaut D.
- Arguments
- 1 Novembre 2005
- 9782759204984
À partir d'un corpus iconographique très riche (plus de 110 images), le présent ouvrage se propose de dégager comment la « pensée figurative » (Pierre Francastel) a conçu, au Moyen Age, la notion d’Ordo dans son acception d’« ordre religieux ». L’analyse des images, telle qu’elle est menée ici, nous conduit au coeur du vaste champ anthropologique de la parenté spirituelle. Sont mises à jour les notions qui travaillent les documents figurés : les échos et les écarts entre les représentations de la « société des laïcs » et celles de la « société des moines » ; les rites de passage constitutifs des ordres ; le mythe des origines comme paradigme de la perfection ; la figure du père fondateur, présent/absent, comme garant du programme initial et de la cohésion du groupe ; et enfin les rapports temporels complexes régissant les ordres religieux entre présent en crise, passé idéalisé et futur rêvé comme un retour au passé. L’approche comparatiste adoptée par l’auteur permet en outre d’évaluer à quel point les identités collectives se construisent et se donnent à voir les unes par rapport aux autres, dans « la longue durée ». Les crises que traversent les ordres (notamment à la fin du Moyen Age) constituent à cet égard les moments privilégiés d’un retour sur la memoria qui fonde les généalogies spirituelles, imaginées et imagées.