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Editions Plaisir de Lire
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Derborence est un beau pâturage vert, peuplé pendant l'été de troupeaux et de bergers...??
Mais cette nuit-là, le 22 juin, un pan du massif des Diablerets s'est effondré sur les hommes et les bêtes, transformant le site en un paysage de désolation.?
Lorsque Antoine, le seul rescapé, réapparaît sept semaines plus tard, les habitants du village le prennent pour une âme égarée: poussé par le diable, vient-il rechercher des vivants? Retournera-t-il auprès des morts ou se laissera-t-il convaincre par sa jeune épouse de revenir à la vie?
Derborence, oeuvre de maturité et roman le plus populaire de Charles-Ferdinand Ramuz, a été écrit en 1934. Postface de Stéphane Pétermann du centre de recherches sur les lettres romandes à Lausanne (CRLR).
Découvrez cette histoire merveilleuse qui retrace les relations entre l'homme et la montagne.
EXTRAIT
Il tenait de la main droite une espèce de long bâton noirci du bout qu'il enfonçait par moment dans le feu ; l'autre main reposait sur sa cuisse gauche.
C'était le vingt-deux juin, vers les neuf heures du soir. Il faisait monter du feu avec son bâton des étincelles ; elles restaient accrochées au mur couvert de suie où elles brillaient comme des étoiles dans un ciel noir. On le voyait mieux alors, un instant, Séraphin, pendant qu'il faisait tenir son tisonnier tranquille ; on voyait mieux également, en face de lui, un autre homme qui était beaucoup plus jeune, et lui aussi était accoudé des deux bras sur ses genoux remontés, la tête en avant.
- Eh bien, disait Séraphin, c'est-à-dire le plus vieux, je vois ...ça...Tu t'ennuies.
CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE
La force de ce roman est d'avoir un style à l'image de l'histoire : les deux se soutiennent mutuellement et se mettent en résonance pour un grand plaisir de lecture. Que demander de plus ? - GrandGousierGuérin, Babelio
À PROPOS DE L'AUTEUR
Charles-Ferdinand Ramuz est né à Lausanne le 24 septembre 1878. Il a fait des études de Lettres à l'université de Lausanne et y a obtenu sa licence en 1901. Il a exercé la profession de maître d'études au Collège d'Aubonne avant de comprendre rapidement qu'il n'était pas fait pour l'enseignement. Il s'est alors rendu à Paris et a étudié à la Sorbonne où il a préparé une thèse sur Maurice de Guérin. Il y a vécu entre 1904 et 1914 et y a écrit Aline (1905), Jean-Luc persécuté (1909) ou encore Vie de Samuel Belet (1913) Il a aussi écrit des nouvelles, des chroniques et des poèmes (dont le recueil Le Petit Village en 1903). Les thèmes spécifiques ramuziens, tels que la solitude de l'homme face à la nature ou la poésie des terres, des vignes et du lac y étaient déjà présents. À Paris il a fréquenté des artistes et écrivains suisses et français tels que Charles-Albert Cingria, André Gide ou encore le peintre René Auberjonois. -
La beauté sur la terre
Charles-Ferdinand Ramuz
- Editions Plaisir de Lire
- 2 Janvier 2018
- 9782883870840
Juliette, une jeune cubaine orpheline de dix-huit ans, débarque un beau jour dans un village vaudois...
Par un jour pluvieux de printemps, Milliquet, aubergiste de son état, accueille sa jeune nièce Juliette, partie de Cuba à la mort de son père.
Sa présence va éveiller la convoitise des uns et la jalousie des autres. Renvoyée par la patronne, elle passera l'été en compagnie de pêcheurs, semant le trouble chez les hommes du village qui seront amenés chacun à rêver et à projeter son enlèvement.
Mais peut-on vraiment s'approprier la Beauté ? Tout comme dans le défilement des saisons, dans l'ordre du monde et sa nature parfois sauvage, « rien ne dure sur la terre, nulle part la beauté n'y a sa place bien longtemps. »
Postface de Vincent Verselle du centre de recherches sur les lettres romandes à Lausanne (CRLR).
Un roman fort qui interroge sur le rôle et l'influence parfois néfaste de la beauté physique.
EXTRAIT
Il fallut trois semaines à la réponse de Milliquet pour parvenir à destination, ce qui nous mène au commencement d'avril ; une dépêche du consul peu après nous a appris que la jeune fille s'était embarquée. Milliquet avait été emprunter un atlas à l'instituteur ; il le feuilletait en compagnie de Rouge. Il leur avait fallu tourner beaucoup de pages, avant de trouver l'Amérique ; l'Amérique elle-même était en trois parties.
Une Amérique en trois morceaux ; ils avaient hésité avant de tomber sur le bon.
C'était au fond d'un golfe, dans une île : et plus au nord sont les Etats-Unis teintés en rouge, plus à l'ouest il y a le Mexique qui est vert ; au sud alors, ça se
recourbe, ça vient vers nous comme un bras qui se tend, c'est violet.
CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE
Dans la lignée d' Aline ou de La grande peur dans la montagne, Charles-Ferdinand Ramuz a su trouver l'équilibre fragile entre la fable métaphysique et la description de la bassesse des hommes. - L'Express
À PROPOS DE L'AUTEUR
Charles-Ferdinand Ramuz est né à Lausanne le 24 septembre 1878. Il a fait des études de Lettres à l'université de Lausanne et y a obtenu sa licence en 1901. Il a exercé la profession de maître d'études au Collège d'Aubonne avant de comprendre rapidement qu'il n'était pas fait pour l'enseignement. Il s'est alors rendu à Paris et a étudié à la Sorbonne où il a préparé une thèse sur Maurice de Guérin. Il y a vécu entre 1904 et 1914 et y a écrit Aline (1905), Jean-Luc persécuté (1909) ou encore Vie de Samuel Belet (1913) Il a aussi écrit des nouvelles, des chroniques et des poèmes (dont le recueil Le Petit Village en 1903). Les thèmes spécifiques ramuziens, tels que la solitude de l'homme face à la nature ou la poésie des terres, des vignes et du lac y étaient déjà présents. À Paris il a fréquenté des artistes et écrivains suisses et français tels que Charles-Albert Cingria, André Gide ou encore le peintre René Auberjonois. -
L'amour qui se plaît à unir les contraires jette l'un vers l'autre Aline, la sage jeune fille, et Julien Damon, le coq du village.>
Elle vient d'une famille modeste, il est le fils de paysans riches. Elle vit une véritable idylle, il ne cherche qu'à apaiser sa faim. De l'histoire d'une jeune fille séduite par un coq de village et abandonnée lorsqu'elle est enceinte, Charles-Ferdinand Ramuz a réalisé un véritable petit chef-d'oeuvre, où la présence de la mort s'oppose à la force vitale de la nature.
Publié pour la première fois en 1905, juste après la rédaction des Notes du Louvre (hiver 1902-1903) et l'édition du Petit Village (1903), Aline est le premier roman de Charles-Ferdinand Ramuz. Postface de Stéphane Pétermann du centre de recherches sur les lettres romandes à Lausanne (CRLR)
Ramuz s'affirme, dès ce roman de jeunesse, comme le peintre magistral des plus humbles registres du coeur.
EXTRAIT
Lorsque Julien passait prè?s des buissons, les moineaux s'envolaient de dedans tous ensemble, comme quand une pierre ?éclate. Il allait tranquillement, ayant chaud, et aussi parce que son humeur ?tait de ne pas se presser. Il fumait un bout de cigare et laissait sa t?ête pendre entre ses ?épaules carr?ées. Parfois, il s'arr?êtait sous un arbre ; alors l'ombre entrait par sa chemise ouverte ; relevant son chapeau, il s'essuyait le front avec le bras.
Puis il se remettait en chemin, sortant de l'ombre, et sa faux au soleil brillait comme une flamme. Il reprenait sa marche d'un pas ?égal. Il ne regardait pas autour de lui, connaissant toute chose et jusqu'aux pierres du chemin dans cette campagne o?ù rien ne change, sinon les saisons qui s'y marquent par les foins qui m?ûrissent ou les feuilles qui tombent. Il songeait seulement que le d?îner devait ?être prê?t et qu'il avait faim.
CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE
Quelle oeuvre merveilleuse par sa concision et la qualité de son chant ! Une oeuvre capable de défier le temps. - Blog Le fleuve Littérature
Un roman plein de finesse et de poésie qui commence avec légèreté et finit en drame. [...] J'ai été saisi par la puissance évocatrice, la poésie et la finesse de ce roman, surtout en songeant qu'il s'agit du premier de cet écrivain exceptionnel. - Jeanlebleu, Critiques libres
À PROPOS DE L'AUTEUR
Charles-Ferdinand Ramuz est né à Lausanne le 24 septembre 1878. Il a fait des études de Lettres à l'université de Lausanne et y a obtenu sa licence en 1901. Il a exercé la profession de maître d'études au Collège d'Aubonne avant de comprendre rapidement qu'il n'était pas fait pour l'enseignement. Il s'est alors rendu à Paris et a étudié à la Sorbonne où il a préparé une thèse sur Maurice de Guérin. Il y a vécu entre 1904 et 1914 et y a écrit Aline (1905), Jean-Luc persécuté (1909) ou encore Vie de Samuel Belet (1913) Il a aussi écrit des nouvelles, des chroniques et des poèmes (dont le recueil Le Petit Village en 1903). Les thèmes spécifiques ramuziens, tels que la solitude de l'homme face à la nature ou la poésie des terres, des vignes et du lac y étaient déjà présents. À Paris il a fréquenté des artistes et écrivains suisses et français tels que Charles-Albert Cingria, André Gide ou encore le peintre René Auberjonois. -
Un téléphone qui sonne sans que personne ne décroche. Arthur décide de prendre un vol Paris-Los Angeles afin de découvrir pourquoi sa fille a mystérieusement coupé le contact. Arrivé sur place, ses mauvais pressentiments paternels ne feront que s'accentuer au fur et à mesure que les heures passent dans un Los Angeles ravagé par de violents incendies.
À quelques kilomètres de là, dans la section portés disparus du FBI, l'agent spécial Cohle reçoit la visite d'une femme dont les sollicitations vont bientôt le faire replonger dans la partie la plus sombre de sa carrière.
Sur fond de brasier qui enflamme la ville, de trafics tentaculaires de gangs insaisissables, de disparitions et d'intrigues mystérieuses, Arthur et les agents Cohle et Fitzgerald vont mener leurs recherches en ayant sans cesse l'impression que la vérité leur échappe. Un haletant contre-la-montre dont le suspense reste entier de la première à la dernière page. -
Affecté depuis quelques mois au poste de gendarmerie d'Ucluelet, petite bourgade de l'île de Vancouver, Matt Campbell s'ennuie. Un jour, pourtant, en rentrant d'une virée en kayak, il aperçoit une forme qui flotte dans l'eau. Un lion de mer ? Non, un cadavre, le visage méconnaissable. Qui s'est acharné ainsi sur cet homme ? Pourquoi ?
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Une femme rousse à sa fenêtre
Claudine Houriet
- Editions Plaisir de Lire
- 20 Janvier 2022
- 9782883871526
Deux fillettes se cachent dans les buissons pour épier une voisine, une femme rousse qu'elles admirent. Devenues adultes, l'une des soeurs reste tourmentée par cette scène. Pourquoi cette vieille histoire la hante encore ? Les souvenirs d'enfance n'ont rien d'anodin. Ils peuvent nous poursuivre toute une vie.
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430 av. J.-C., Phidias, génial sculpteur grec, meurt à Olympie. Deux mille cinq cents ans plus tard, un sarcophage portant son nom est retrouvé par un archéologue grec. À la même période, à Londres, on est en pleine tourmente de restitution des chefs-d'oeuvre du Parthénon, recelés depuis près de trois siècles au British Muséum. Responsables scientifiques, politiques et culturels projettent dans le plus grand secret de s'emparer sans délai des restes de Phidias afin de tenter un triple prodige : faire revivre ce mort glorieux grâce à son génome reconstitué, vérifier l'hypothèse de la conservation génétique de sa mémoire antique et si possible, lui faire produire de nouveaux chefs-d'oeuvre. Mythologie, histoire, science-fiction et risques bien réels des dérives de la recherche scientifique s'entremêlent inextricablement en une tragédie romanesque intemporelle.
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1986, Danielle et Andrée se trouvent au Nicaragua, envoyées par le CICR dans une région reculée, territoire des indiens Miskitos, dont la population a été expulsée. Une guerre civile sévit dans le pays. Elles mettent sur pied une mission : aider les Miskitos à retourner sur leurs terres ancestrales.
Ce récit retrace avec vivacité et humour l'épopée folle de deux femmes sur un fleuve, au milieu de la jungle, traversant les zones de combats, faisant face avec bravoure et simplicité à des conditions de vie éprouvantes et rocambolesques.
Une page d'histoire qui nous emmène hors du quotidien et qui se lit comme un roman d'aventures. -
La derniere danse des lucioles
Glassey Stephanie
- Editions Plaisir de Lire
- 20 Janvier 2022
- 9782883871519
Huit amis se retrouvent pour une soirée disco en ligne. Pour oublier, danser et s'amuser malgré le climat anxiogène. Mais soudain l'écran de Laurie, l'une des participantes vire au noir. Quand la lumière revient, le corps de la jeune femme gît sur le sort sans vie. Que lui est-il arrivé ? Qui a bien pu la tuer?
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Le pacte entre le Diable et un soldat de retour de la guerre...
Un soldat revient de guerre, et se distrait en jouant du violon. Lorsqu'il rencontre le Diable dans la personne d'un vieillard, sa destinée bascule. Que choisir: la richesse, l'âme, le pouvoir, l'art ? Son violon devient un symbole de l'âme et une monnaie d'échange pour accéder à la richesse ou encore à l'amour, quand la princesse tombe malade et que le roi la promet en mariage à celui qui saura la guérir.
Après de multiples rencontres avec le Diable, le soldat saura-t-il résister au désir de liberté et d'inconnu et se garder de tomber du côté des ténèbres ? Cette histoire emprunte au mythe de Faust où, comme dans la légende d'Orphée, la musique a droit de vie ou de mort.
L'Histoire du soldat, issue d'un conte populaire russe, est publiée à l'occasion du centenaire de l'oeuvre écrite par Ramuz et mise en musique par Stravinsky.
Cet ouvrage comprend une seconde partie composée d'un appareil critique écrit par Georges Schürch, Alain Rochat et Philippe Girard.
Découvrez ou redécouvrez cette oeuvre issue d'un conte populaire russe, écrite par Ramuz et mis en musique par Stravinsky !
EXTRAIT
Rideau fermé, lecteur à droite (côté cour), orchestre à gauche (côté jardin). Le lecteur entre et s'assied, ouvre son livre, en lisant :
Nous allons représenter devant vous l'Histoire du soldat, texte de C. F. Ramuz, musique d'Igor Stravinsky, décors de René Auberjonois.
Dès qu'il a fini cette présentation, la musique commence. Musique, Airs de marche.
LE LECTEUR, pendant la musique.
Entre Denges et Denezy,
Un soldat qui rentre au pays...
Quinze jours de congé qu'il a,
Marche depuis longtemps déjà...
A marché, a beaucoup marché,
S'impatiente d'arriver
Parce qu'il a beaucoup marché.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Charles Ferdinand Ramuz est né à Lausanne le 24 septembre 1878 et mort à Pully le 23 mai 1947. Son oeuvre comprend romans, essais et poèmes. Il est un auteur phare des Éditions Plaisir de Lire qui publient avec l'Histoire du soldat 25 de ses oeuvres.
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L'histoire d'une relation mère fille compliquée et pourtant pleine d'amour. L'héroïne, enceinte se souvient de sa propre enfance, puis des dernières années de sa mère, avec le déclin incompréhensible d'un être aimé que l'on pensait indestructible et immortel. Au fil de ses souvenirs, la jeune femme comprend comment elle a pu au final se construire et devenir elle aussi mère. Un récit plein de pudeur, d'émotion et de tendresse.
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Basé sur des faits réels, le roman revisite un des braquages les plus importants de ces dernières années en Suisse. L'affaire n'a jamais été élucidée et l'équipe en charge de l'enquête à l'époque était dirigée par l'auteur du livre, Yves Paudex. Tout commence un mercredi 11 décembre 1996, à 23h30. L'Intercity Saint-Gall Genève subit une attaque à main armée en pleine campagne, dans le Lavaux. Quelques 26 sacs postaux sont dérobés, les voleurs parviennent à s'enfuir avec un butin estimé à plusieurs millions. L'inspecteur Valentin mène l'enquête, va-t-il réussir cette fois à élucider l'affaire?
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Par un lundi de novembre gris et venteux, la quiétude de la campagne vaudoise se trouve ébranlée : un tronc humain est découvert parmi les broussailles des Ormonts. Valentin Rosset, flic en fin de carrière à la police de sûreté vaudoise, est chargé de l'enquête.
Dépassé par un environnement en constante évolution dont il peine à suivre le rythme, l'inspecteur patauge et tente de cohabiter avec la jeune génération, aux méthodes bien plus scientifiques. Pendant ce temps, les cadavres continuent de s'entasser...
Ce polar à l'intrigue habilement déployée va chercher au plus profond de la sensibilité humaine. En parallèle de l'enquête se révèle l'histoire d'une lignée malmenée par la vie sur plusieurs décennies, interrogeant le poids du passé sur le présent : lorsque le malheur a tant frappé, devient- il une fatalité ou reste-il encore la possibilité d'être heureux ? C'est ce que Valentin lui-même devra déterminer.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Né le 2 décembre 1954, Yves Paudex est depuis toujours un Lausannois dans l'âme. En 1980, il entre à la police de sûreté vaudoise, où il exerce durant trente ans comme inspecteur, puis comme commissaire.
Il la quitte en 2011, année où il publie le recueil humoristique Les Histoires presque vraies de la Secrète. Père de trois enfants, il se consacre aujourd'hui à l'écriture et à la photographie. Il n'est pas rare de le voir arpenter le canton qu'il chérit, appareil photo en main. Crimes sacrés, sacrés meurtres est son premier roman. -
Deux femmes, seules. Leur rencontre va bouleverser toute leur existence...
Lila peine à trouver des équilibres satisfaisants entre son travail de médecin hospitalier, son fils Antoine, âgé de huit ans, et son mari. Marine est une veuve retraitée, dont la vie est une longue attente faite de quiétude ordrée et de silences partagés avec son chat.
D'une rencontre fortuite et au fil d'un échange de correspondance, la complicité s'installe entre les deux femmes. Le petit Antoine s'attache aussi à cette dame qui lui fait découvrir ses récits d'antan. Lila et son fils suivront alors les traces d'un passé qui les emmèneront jusqu'aux montagnes des Diablerets.
Ces relations harmonieuses seront toutefois ébranlées par la maladie. Au-delà des liens forts qui se sont tissés, Marine et Lila vont devoir s'interroger sur la vie et les choix qu'elle nous impose.
Ce roman raconte avec pudeur et sensiblité l'histoire d'une amitié, indéfectible jusque dans la maladie.
EXTRAIT
La semaine suivante, Lila réalisa que son lèche-vitrines dans le quartier n'était, ce matin-là, pas tant mû par l'intérêt de faire du cabotage commercial que par celui de rencontrer fortuitement Marine. Elle avait à plusieurs reprises pensé à cette dame bien comme il faut avec laquelle elle avait échangé rires et anecdotes le mercredi précédent. Elle prit conscience de son errance à but précis lorsqu'elle se retrouva par un hasard non fortuit devant le bistrot où elles avaient partagé un café trop fort. La terrasse était vide, et Lila se dit, que, tant pis, ce serait pour une autre fois. Au moment où elle s'apprêtait à poursuivre son chemin, elle vit une femme derrière la vitre avec un sourire joyeux qui lui fit un petit signe. Marine était assise près d'une fenêtre et avait l'air de l'attendre.
CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE
Abigail Seran, une Suissesse qui signe là son premier roman, y livre un récit vivant et émouvant, dont l'écriture témoigne d'un certain amour des mots. - Les Lettres et les Arts
Une incursion délicate et pleine de tendresse dans le monde impitoyable des greffes - et donc du don d'organes. -Marie-Claire Suisse
Une histoire simple que nous pourrions tous vivre un jour. Un style qui se resserre au fil des pages. Le verbe juste et le mot précis. Une tension forte qui prend le lecteur. Un ouvrage qui nous livre une auteure à la fois forte et fragile, sensible et déterminée, aimante des siens. GD, La Feuille de Bourg-en-Lavaux
À PROPOS DE L'AUTEUR
D'origine valaisanne, Abigail Seran a passé son enfance à Monthey. Elle habite depuis quinze ans dans le Canton de Vaud, en Lavaux. Après des études de droit, elle a travaillé dans le monde bancaire. Poursuivant ses activités de conseils, elle assume également une charge d'enseignement. Elle est l'auteure de Marine et Lila et Une Maison Jaune aux Éditions Plaisir de Lire et des Chroniques d'une maman ordinaire, aux Éditions Favre. -
Sous le toit d'une maison jaune, trois destins féminins s'entremêlent...
Un jour, Charlotte découvre dans la maison de maître où elle a récemment emménagé avec sa mère des petits papiers écrits bien des années auparavant. Curieuse, elle décide de remonter la trace de ces mots. Il s'avère qu'entre ces murs, deux autres adolescentes ont vécu avant elle : Léonie, issue d'une famille de notables de l'entre-deux-guerres et Pia, émigrée italienne dans les années cinquante. Chacune d'entre elles fera un bout de chemin dans cette maison qui aurait dû être jaune avec des destins bien différents. Pia, Charlotte et Léonie, trois univers entrelacés à ce moment de la vie si particulier qu'est le passage à l'âge adulte. D'une écriture pleine de justesse et de retenue, l'auteure nous fait traverser le vingtième siècle, au gré des doutes, des espoirs et des certitudes de ses héroïnes. Une histoire au suspense savamment tissé qui pourrait bien dévoiler que cette demeure n'est pas le seul point commun de ces jeunes filles.
Le portrait de trois jeunes femmes du XXe siècle, si différentes et si semblables.
EXTRAIT
- Jaune. En voilà une idée ridicule. Vous me peindrez cette maison en blanc.
Je tournai, incrédule, mon visage vers ma mère. Je voulus rappeler à mon père que, contrairement à ce qu'il venait d'asséner, il lui avait promis qu'elle pourrait en choisir la couleur. Elle dut pressentir ma réaction, attrapa ma main, la serra au point que mes phalanges furent douloureuses. Ses yeux baissés m'imposèrent le silence. Il remonta dans la Pic-Pic et démarra sans même un regard. Cette futilité réglée, il pouvait retourner à des affaires sérieuses. Nous rentrerions donc à pied, malgré le vent, malgré le froid.
CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE
[L'] écriture [d'Abigail Seran], douce et décidée, comme ses héroïnes, nous facilite la lecture et permet de se consacrer pleinement à laisser vaguer notre esprit au fil d'époques que l'on aurait aimé connaître. - Desiddhartaabaudelaire, Babelio
À PROPOS DE L'AUTEUR
D'origine valaisanne, Abigail Seran a passé son enfance à Monthey. Elle habite depuis quinze ans dans le Canton de Vaud, en Lavaux. Après des études de droit, elle a travaillé dans le monde bancaire. Poursuivant ses activités de conseils, elle assume également une charge d'enseignement. Elle est l'auteure de Marine et Lila et Une Maison Jaune aux Éditions Plaisir de Lire et des Chroniques d'une maman ordinaire, aux Éditions Favre. -
Marianne est à un tournant de sa vie. Et la seule issue qu'elle entrevoit se trouve dans une reconversion peu banale : passer de fleuriste à auxiliaire de police. Vive la loi, les règles et l'uniforme ! Des fleurs aux amendes, il n'y a qu'un pas qu'elle franchit presque sans sourciller, avec pour unique arme un stylo et un bulletin de contraventions. Entre une étrange enquête qui secoue ses collègues, un papa râleur haut en couleurs et des adolescents imprévisibles, Marianne se demande si elle parviendra à tout contrôler dans ce nouveau quotidien.
Et si l'ordre ne lui apportait pas le bonheur escompté ? Et si la vie avait plus de saveur en s'autorisant à sortir du droit chemin ? -
Juillet 1994. Sarah, jeune Suisse romande douce et rêveuse, séjourne à Cambridge dans le but de perfectionner son anglais. Cette parenthèse loin du cocon familial prend rapidement des airs de liberté. Jusqu'au jour où elle rencontre Ian, étudiant charismatique avec lequel elle entame une relation intense. Sans se douter que leur histoire prendra bientôt une tournure sinistre...
Juin 2007. John est professeur de littérature à l'Université de Lausanne. Comme pour Sarah treize ans plus tôt, une rencontre inattendue vient bouleverser son existence bien réglée. Elle ravive également les souvenirs d'une jeunesse emplie de terreur et de mépris. Saura-t-il réagir à temps pour reprendre le contrôle de sa vie ?
De Cambridge à Lausanne en passant par le lac de Joux, ce thriller haletant explore les recoins les plus sombres de l'âme humaine, invoquant le Paradis perdu de Milton. Le passé et le présent entrent en résonance, dessinant une interrogation lancinante : les monstres engendrent-ils des monstres ? -
Dolores, jeune universitaire, décide de situer sa recherche en littérature dans un lieu peu commun : le milieu carcéral. Que peuvent apporter les livres aux détenus ? Quel est le pouvoir des mots ? Elle débute des entretiens avec des prisonniers, réticents, et se lie particulièrement à l'un d'entre eux : Joram. À travers ses comptes rendus des lectures effectuées et de lettres qu'il écrit, Dolores saisit des bribes d'un passé trouble.
Elle mène alors sa petite enquête pour en savoir plus et ce qu'elle découvre est stupéfiant et inattendu. Elle, qui a toujours mené une existence si linéaire et convenue, plonge dans l'univers des existences fragmentées de ceux que la vie n'a pas ménagés et en ressort profondément changée. Finalement, en voulant amener de nouveaux horizons à des personnes enfermées, Dolores est conduite elle aussi à revoir son système de valeurs. -
Une fresque historique passionnante réunie en un seul ouvrage !
Kirsty Dunbar, jeune fille de 17 ans élevée dans la haute société écossaise du XVIe siècle, mène une existence digne de son rang dans les terres du Sutherland. Sa vie va pourtant basculer le jour où elle rencontre Hamish Ross, un fier Highlander en mission pour son clan.
L'attirance entre les deux jeunes gens, issus de milieux différents, aura de lourdes conséquences. À la cour, au service de Marie Stuart, Kirsty découvre que le monde de la noblesse, où se mêlent intrigues, complots et trahisons, n'est pas aussi parfait qu'on l'imagine. Au coeur d'une Écosse prise dans la tourmente politique, elle devra alors choisir entre son destin d'héritière et son désir de liberté...
Retrouvez La Pupille de Sutherland, suivi de Le Fils du Highlander et de L'héritière de la pupille.
EXTRAIT DE LA PUPILLE DE SUTHERLAND
Le vent faisait voler mes longs cheveux bruns tandis que je poussais ma jument au galop. J'aimais la vitesse. Il y avait quelque chose de grisant à sentir l'air fouetter mon visage, à laisser mon manteau flotter derrière moi. J'avais ainsi le sentiment d'être libre.
Je talonnai ma monture une fois de plus. La beauté de la plaine, avec sa verdure majestueuse, son bord de mer, ses falaises et ses collines ne m'émerveillaient plus guère. Grandir au milieu d'un tel paysage était une chance, mais me faisait aussi parfois oublier sa beauté.
Au loin, une voix m'interpella et je consentis à ralentir mon allure.
Je fus rejointe par mon amie Tara, fille d'une domestique de mon oncle.
CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE
Avec la force épique des meilleurs séries télévisées (du style « Vikings »), le récit nous happe et les péripéties de Kirtsy et Hamish envahissent notre imaginaire. Les six cent quarante pages se dévorent d'une traite et l'on regrette presque que ces personnages doivent nous quitter. - Marie-Sophie Péclard, L'Agenda
À mi-chemin entre le roman historique et la saga familiale, un récit qui commence comme un roman d'amour et qui va rapidement dévoiler un souffle épique digne d' « Autant en emporte le vent » de Margaret Michell, car l'écriture, vive et alerte, met en scène, sur un fond historique passionnant, des personnages plus vrais que nature. - Jean-Marc Ertel, Le Nouvelliste
À PROPOS DE L'AUTEUR
Rachel Zufferey est née en 1986 à Genève. D'origine valaisanne, elle a grandi dans le canton de Neuchâtel après avoir quitté sa ville natale en 1991 avec sa famille. Enfant, elle s'inventait des histoires qu'elle faisait vivre par ses jeux en incitant, à leur insu, les adultes à y prendre part, jusqu'à cette année de 1999, où comme punition scolaire, Rachel doit rendre « quatre pages A4 d'exposé ». Son amour pour l'écriture était né, ce qui lui fit enchaîner les punitions...
Passionnée par l'histoire de l'Écosse et la Renaissance, dont ses histoires sont largement inspirées, elle passera plusieurs mois dans ce pays où elle s'enrichira de la culture celte et des mythes et légendes qui parcourent les plaines sauvages des Highlands. -
1938 - Leonard Washington est un jeune homme de vingt ans, noir et pauvre, qui vit sur les rives d'un petit lac en forme de croissant de lune, au fin fond du Mississipi. Le samedi soir, il enflamme la petite scène du Juke Point de Ma'Ridley avec les notes de blues qu'il joue sur des instruments fabriqués par son cousin garagiste, Elliott. Le dimanche matin, il chante du gospel dans l'église de son père.
Léonard aspire à une vie meilleure. Il est impatient de se rendre à Memphis avec son cousin pour auditionner auprès d'une importante maison de disques. Mais le jour de leur départ, Elliott n'est pas au rendez-vous. Deux corps sans vie ont été retrouvés sur les rives du Moon Lake. Léonard devra-t-il renoncer à ses rêves ?
Roman à suspense, fresque sociale et épopée musicale, Moon Lake explore les thèmes fondateurs du blues pour réveiller les fantômes qui hantent encore les États-Unis - une partition fiévreuse qui chante l'amour et la mort.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Co-fondateur du Blues Rules Festival, programmateur et journaliste culturel, Thomas Lécuyer est un passionné de musiques afro-américaines, notamment de soul et de blues. DJ et collectionneur de vinyles, il gère un premier bar musical à Lyon à la fin des années 90, le Soul Café. Installé à Lausanne, en Suisse, depuis 2006, où il devient agitateur culturel pour différents lieux et festivals, il est aussi critique de cinéma. Moon Lake est son second roman. -
La traduction des carnets laissés en héritages par sa mère va emmener Joël plus loin qu'il ne l'aurait imaginé...
Claire et Joël se recroisent par hasard au bord du lac de Neuchâtel, après s'être perdus de vue durant des décennies. En héritage de sa mère Makala, Joël a reçu une pile de carnets écrits dans une langue inconnue. Claire, originaire du même petit pays caucasien que Makala, lui traduit ce journal intime. Au fil des rendez-vous, leur ancienne amitié se renoue.
Joël découvre ainsi que sa mère a fui son village pour échapper à un mariage forcé. Pour financer son voyage vers la Suisse, elle s'est vendue à Itann Kadesh, ennemi juré de son clan et membre de la mystérieuse caste des maîtres des rêves. À la fin de son journal, Makala demande à son fils de rapporter ses cendres dans son pays natal.
Un long périple commence alors pour les deux amis, qui vont revenir sur les traces du passé et s'inventer un nouvel avenir. Leur voyage ne sera pas sans surprises, ni déconvenues. Ce récit poignant suit des personnages attachants qui découvrent la culture de leurs parents et qui, à l'aube de leurs vieux jours, laissent enfin libre cours à des sentiments retrouvés.
Laissez-vous emporter par ce roman surprenant et partez à la rencontre de Claire et Joël sur les traces de leurs origines dans un petit village du Caucase.
EXTRAIT
Nous avions pris l'habitude de nous retrouver à tour de rôle chez Joël et chez moi. En général, il lisait ma traduction pendant que je sirotais mon apéritif en tricotant ou en lisant un magazine. Au début, il avait trouvé impoli de lire en ma présence. J'avais réussi à le convaincre que ça ne me gênait pas et que j'appréciais de recueillir ses impressions « à chaud ». J'aimais aussi l'observer quand il caressait du regard les mots que j'avais retranscrits pour lui.
Il replia les feuillets et dit pensivement :
- Je pense que mon père avait senti que ma mère avait une intention cachée en me donnant des leçons d'accordéon. Autant il m'encourageait à bien travailler à l'école, autant il n'a jamais manifesté le moindre intérêt pour mes progrès musicaux.
- Tu aimais l'accordéon ?
- Beaucoup. Je suis resté quinze ans dans cette société d'accordéonistes, où j'ai acquis un bon niveau.
- Le but de ta mère était manifestement de t'enseigner des airs kertash. Ce n'était pas dans une société de musique neuchâteloise que tu pouvais en apprendre.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Née en 1965 à Genève, Sylvie Barbalat acquiert une formation de biologiste, complétée par un doctorat en entomologie. Elle travaille depuis 2002 pour le WWF-Suisse comme chargée d'affaires pour le canton de Neuchâtel, où elle réside.
L'écriture devient très tôt pour elle un mode d'expression privilégié. Son activité professionnelle l'amène à rédiger régulièrement des articles de vulgarisation scientifique. Appréciant le défi de rendre des sujets techniques accessibles à tous, cela a ravivé le plaisir d'écrire qu'elle avait tu pendant ses études. Le maître des rêves est son premier roman. -
Ce que racontent les cannes à sucre
Annik Mahaim
- Editions Plaisir de Lire
- 2 Janvier 2018
- 9782940486151
Préparez-vous pour un voyage envoûtant au coeur de l'Île Maurice...
Une scénariste se rend à l'Île Maurice pour préparer un film sur Malcolm de Chazal, le grand poète mauricien. Une fois sur place, elle rencontre un personnage intrigant, venu d'un autre temps. Qui se cache derrière cet homme qui apparaît tel un fantôme et lui dicte jour après jour le récit mystérieux de sa vie ? Pourquoi s'adresse-t-il à elle en particulier ?
Prise au piège entre le désir d'en savoir plus et l'angoisse que lui inspirent ces révélations, la jeune femme va alors devoir réfléchir sur le véritable sens de son voyage. Ce roman emmène le lecteur dans un périple captivant à travers l'Île Maurice, ses paysages et son passé colonial, tout en explorant les pensées les plus intimes de ses personnages. Un voyage qui permet de s'initier à la magie de l'Île et à ses secrets. Une lecture envoûtante !
Un livre étrange et fascinant qui fait voguer son héroïne entre deux histoires, coloniale et familiale.
EXTRAIT
Cependant, les pieds ainsi plantés dans mon champs, j'aime à me balancer légèrement, ainsi que le font les tiges de cannes, en m'efforçant de pénétrer leur être. J'écoute les secrets qu'elles me racontent dans le vent. Peu à peu, je deviens moi-même canne. Alors dans ce léger balancement je m'enracine dans le sol et je me hisse vers les nuages, inventant un inexprimable rapport entre la terre, l'eau, le soleil et le ciel.
CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE
Un souffle envoûtant habite ce livre riche de sensations et d'intuitions- sur une base documentée mais sans pédanterie aucune. - A.B., Vie protestante
Grâce à l'écriture puissante et à la force d'évocation d'Annick Mahaim, le lecteur pénètre dans le for intérieur du personnage principal, vit une angoisse de perdre pied, ressent le vide de ce ventre qu'elle ne nourrit plus, étouffe dans la chaleur humide du climat mauricien. - Jacques Poget, 24 heures
Ce roman est une belle découverte, d'un lieu, d'une plume, d'un poète, d'une époque où le passé s'invite au présent pour une danse troublante. - Mot à Mot
À PROPOS DE L'AUTEUR
Annik Mahaim, romancière et nouvelliste, vit au Mont-sur-Lausanne. Elle a emprunté de multiples chemins d'écriture, chanson, textes pour la scène, journalisme, radio, publications historiques. Lauréate du prix Bibliomedia 1991, Sélection Lettres Frontières 1995.
Elle se consacre actuellement à l'animation d'ateliers d'écriture et au suivi d'auteur-e-s, tout en poursuivant son oeuvre de fiction. -
Un mal mystérieux décime la population masculine et laisse indemne la gent féminine...
Une grippe mortelle a touché la ville, puis s'étend sur le monde entier, profitant des transports aériens pour se propager. Chose étrange, cette pandémie ne touche que les hommes, menaçant l'équilibre démographique du monde. Un groupe de chercheurs est réuni sous la responsabilité du professeur David Wise. Ils vont tenter de trouver l'origine du fléau, qui semble bien criminelle, et l'enrayer sans plus tarder. Sur fond de luttes entre les genres et de recherches génétiques, sauront-ils trouver la voie d'un nouvel avenir pour les êtres humaines ?
D'un réalisme précis et convaincant, richement documenté sur la science moderne, ce roman offre aussi un suspens puissant à celui qui le découvrira. Avec YXSOS ou Le Songe d'Ève, l'auteur déroule une intrigue effrayante et inédite tout en questionnant subtilement les rapports hommes-femmes. Et s'il aborde ce sujet avec tant d'empathie, de tendresse et d'humour, c'est très certainement parce qu'avant d'être écrivain, il est gynécologue...
Ce roman d'anticipation haletant et réaliste interroge la possibilité d'un futur dépourvu d'hommes.
EXTRAIT
Chaque fois qu'il se rendait dans le service des Soins intensifs, le Professeur David Wise se sentait gagné par la même impression : la vie, c'est un peu comme une glace en cornet. Ça fond.
Quand tu arrives au biscuit, tu sais que l'essentiel est consommé. Et si tu avais choisi vanille-fraise, pas question de vouloir encore goûter stracciatella-café ou melon-cassis. Sauf qu'il arrive parfois que ton karma te confie, par exemple, à un chirurgien qui parvient à te remettre une boule de sorbet. Si tu as la chance de sortir des Soins intensifs, tu te réjouiras en constatant que tu n'es pas encore tout à fait sur le biscuit. La vie est exquise : demain il y aura un matin, tu t'étonneras de plein de ciels, et tu pourras espérer entendre chanter des générations de merles.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Originaire de Zell, dans le canton de Zurich, Pierre De Grandi est né à Vevey en 1941. C'est à Lausanne qu'il obtient son diplôme de médecine en 1966 puis son doctorat en 1970. Médecin-chirurgien, enseignant et scientifique, il a terminé sa carrière en 2007 en tant que Chef du Département de gynécologie-obstétrique, Directeur médical du Centre Hospitalier Universitaire vaudois et Professeur à la Faculté de Médecine de Lausanne.
Fils de peintre et homme d'une très grande culture, il est passionné de musique et préside l'Association vaudoise des amis de l'Orchestre de la Suisse romande. Il est l'auteur de nombreux livres et articles scientifiques mais YXSOS ou Le Songe d'Ève est son premier roman publié. -
Mais qu'est-ce qui ne tourne pas rond dans notre monde affolé par l'obsession du politiquement correct ?
Après La foire aux sentiments, on retrouve avec bonheur l'écriture décalée de Catherine Cherix Favre qui nous livre ici son second recueil de nouvelles. De sa plume rebelle, elle nous parle de justice, de politique, d'amour, d'hérédité... et même de la cueillette des champignons.
Des sujets à l'allure banale, traités avec beaucoup d'humour, voire de cynisme. Ainsi, Sans lune et sans espoir nous raconte les tracas d'un bourreau à l'âme trop sensible, Infidélité en voie de développement narre de façon amusante comment une femme cherche un amant sur internet. Mais il y a également chez Catherine Cherix, cette poésie qui permet de s'évader en douceur et de s'émouvoir. Dans Séquence par exemple, une vieille femme pêche ses souvenirs d'ancienne militante, tranquillement assise sur le bord du monde...
Au total, dix-huit nouvelles, comme autant d'occasions de se laisser surprendre, comme autant de possibilités de franchir la frontière séparant l'ordinaire de l'extraordinaire.
L'auteur s'empare avec une justesse sans cesse renouvelée des sujets tragi-comiques du quotidien.
EXTRAIT DE THÉO
Moche, je suis. Mal attifée, le cheveu gras, les dents proéminentes, en couches larges et successives des hanches aux genoux, rien ne sauve mon apparence. Si, je dis bien si, quelqu'un, hypocrite mais gentil, essayait de me complimenter en parlant de mes yeux - vous savez, le dernier recours devant la laideur... - je suis certaine que mon rire, un hennissement en accord parfait avec mon sourire chevalin, lui enlèverait ses derniers moyens.
CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE
Lire les dix-huit nouvelles écrites par Catherine Cherix Favre, c'est éprouver le sentiment d'assister à un concert d'éclairs. [...] Ni épanchement, ni digression, la force de cette plume suisse est dans la densité et l'efficacité. - Raphaël Fleury, Les Lettres et Les Arts
À PROPOS DE L'AUTEUR
Catherine Cherix Favre est née à Bex en 1955. Elle a vécu à Chardonne avec son mari. Elle travaillait comme éducatrice auprès de personnes mentalement handicapées, dans une structure d'ateliers protégés. Elle était également nouvelliste, et avait participé à plusieurs ouvrages collectifs, publiés par les éditions de l'Aire, Publi-Libris et Campiche. Une partie d'entre eux a été primée. Elle est décédée le 8 octobre 2011.