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La Marquise Maïna
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Table des matières
Introduction
Très chers lecteurs, nous voici à nouveau réunis, à l’occasion de ce deuxième tome d’Addict à elle, pour partager un jeu singulier autour des 5 sens.
Ceux d’entre vous qui suivent les aventures du château sur la toile savent que j’ai mis en place un réseau social composé de cinq catégories :
-Duc et duchesse
-Marquis et Marquise
-Comte et Comtesse
-Vicomte et vicomtesse
-Baron et Baronne
Ces catégories sont sélectionnées selon des critères de savoir-vivre érotique dont vous trouverez tous les détails sur notre site internet.
Ce mois- ci, j’ai inventé le palmarès des 5 sens. Pour ce faire, j’ai équipé toutes les pièces principales du château de caméra. J’ai reçu des dizaines de couples afin d’élire 5 couples à qui mon comité de savoir-vivre érotique a attribué un des 5 titres précédemment listés.
Voici le récit des épreuves qu’ils ont gagnées haut la main. -
Extrait
Entrée :
Carpaccio de Daurade
Escaloper des filets de daurade en tres fine tranches
Disposer sur une assiette
Ajouter de la ciboulette
Presser le jus d’un citron (de preference un ou deux citrons verts)
Un filet d’huile d’olive
Disposer autour des fleurs de capucine (de chez votre marchand de légumes)
Sel poivre
Réservez a frais
Servir frais
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Extrait
Nâvukkarasan, c’était son nom, mais tout le monde l’appelait Nâvu, sauf ses parents. Nâvu, n’était ni un débauché, ni un libertin, ni réellement un curieux, seule Abhilasha était sa quête. Il suivait son parcours depuis un long moment, adorait la charmer, tout comme elle adorait l’être aussi. Madan, aimait voir son épouse heureuse, sans la voir être obligée d’hypocrisie, ou de tromperies pour succomber au bonheur de plaire. Il alla même jusqu’à les laisser tous les deux seuls pour montrer à quel point il respectait la liberté de sa femme. Elle alla même jusqu’à le remercier, « après », d’un superbe baiser. Madan voulait ainsi montrer à Nâvu à quel point Abhilasha lui appartenait, il l’aimait tant. Aucun homme ne pouvait laisser sa femme avec un autre, en intimité, s’il n’était pas totalement certain de l’amour de celle-ci. De son amour, il en était certain. Elle lui demandait également une confiance aveugle. Une pierre de plus à l’indestructibilité de leur couple pensa-t-il. Plus il en ferait, et plus leur union serait totale, pensa-t-il. -
Extrait
Cinq semaines plus tard :
La croisière de rêve :Hong-Kong, Manille aux Philippines, Kota Kinabulo en Malaisie, Bandar Seri Begawan à Brunei, Singapour, Ho Chi Minh ville et Danang au Vietnam et Sanya en Chine. Imaginez un palace flottant offrant tous les plaisirs, un palais dont les stars hollywoodiennes, les riches héritiers du monde ont foulé les ponts de bois précieux, avec pour toile de fond les plus prestigieux panoramas de la planète. Pas mal non, pour un voyage de noces? Le soir de notre arrivée, le commandant de bord et propriétaire du bateau, Juan, nous invite, Georges et moi, à partager une coupe de champagne rosé en signe de bienvenue, comme il a coutume de le faire pour tous les jeunes mariés. Nous échangeons quelques banalités à propos de la marine ; puis, une jeune femme rousse s’approche de lui:
- Chéri, voici les clefs de la cabine. J’ai retrouvé les miennes. »
- Merci. Scarlett, je te présente Evanthia et Georges. Deux nouveaux jeunes mariés.»
- Bonsoir. Il me semble vous avoir déjà croisé, monsieur ! »
- Bonsoir madame….hum…Vous devez confondre. »
- Pourtant je suis très physionomiste…Juan, ne te souviens- tu pas… »
- Chérie, tu te trompes. Nous n’avons jamais rencontré monsieur….Georges, c’est ça ? »
Le commandant Juan prend le bras de la jeune femme et nous dit avant de s’éloigner de nous :
- Evanthia, Georges, nous vous souhaitons une bonne soirée !
- Merci capitaine pour votre accueil », lui répond Georges, un chat dans la gorge.
Le lendemain, me promenant seule sur le paquebot, mon mari étant resté dans notre cabine pour plancher sur l’architecture d’un casino, je croise, avec plaisir, Scarlett au bord de la piscine en compagnie d’un couple. Elle s’appelle Coco, lui Gary Prince Ivanof, un magnat anglo-russe de l’immobilier. Juan et elle les ont rencontrés, la veille, au salon V.I.P. Alors qu’elle fait les présentations, Scarlett est hélée par une femme qui se joint à nous immédiatement.
Vêtue d’un paréo, elle sort du spa. Je lui suis présentée la première, ce qui me flatte un peu. Celle-ci se prénomme Doris. Elle me dit, d’un air amusé :
- C’est donc vous, Evanthia…Je vous avais imaginé autrement. Sachez que Scarlett m’a parlé de vous, ce matin, en bien. »
- C’est très gentil de sa part….Mais, nous ne nous connaissons à peine ! »
Scarlett reprend immédiatement la parole, et présente alors le couple à Doris. Celle-ci nous explique qu’elle est une fidèle passagère de cette compagnie maritime, et voyage toujours seule. Puis, elle nous invite à partager un cocktail de fruits au bar. Désireuse de leur présenter mon mari, je leur propose, de dîner tous ensemble, le soir même dans un des deux fastueux restaurants du bateau:
-Je ne suis pas certaine que ce soit une bonne idée…Il se pourrait que chacun ait déjà prévu un programme », me dit doucement Scarlett, d’un air gêné.
- En vacances, on fait ce que l’on veut. On change de programme, au dernier moment, non ? Alors pourquoi pas !», lui répond Coco, taquine.
Apparemment agacé, son compagnon, le Prince Ivanof, lui murmure:
-Mais chérie, Sarlett a raison ! Le mari d’Evanthia préférera sans doute dîner, en tête à tête, avec elle. N’oublie pas que c’est leur voyage de noce.»
- Mais non, voyons ! Pourquoi tant de manières, je vous assure que mon époux sera très heureux de mon initiative et de rencontrer, en sus, un patron de l’immobilier…Il travaille dans une société de construction comme architecte.
Il adore les discussions ayant trait aux pierres, à la chaux et aux portes-àtambour.» -
Extrait
Le lendemain matin, j’arrive à Roissy Charles de Gaulle, loue une chambre d’hôtel à l’aéroport pour quelques heures afin de me reposer, appeler mes parents et préparer mes rendez-vous du lendemain. En fin d’après midi, je rejoins la capitale en vue de participer à une soirée en mon honneur. D’habitude, je me sens mal à l’aise dans ce genre de situation. Ce soir, j’en suis certaine, je séduirai mon entourage. Un peu perdue dans le dédalle des petites rues du quartier latin, où j’ai rendez-vous, je m’arrête dans un square afin de demander mon chemin à un groupe de copines que j’ai repérées de loin. Jeans, slims, ballerines, gilets d’homme et sacs oversized : elles ont tout l’attirail des fashionatas d’aujourd’hui. Tout sauf la silhouette habituelle. Petits ventres, poitrines généreuses et fesses rebondies. Ces filles d’une vingtaine d’années ont des formes qui ne leur feront pas renoncer à piquer des astuces à Kate Moss, la brindille mythique, l’icône absolue du style.
Mais, à les observer, ces demoiselles ont été biberonnées aux clips dans lesquels les divas de Rn’B’,Missy Elliot, Mary J.Blige, Alicia Keys, Beyoncéou Asnanti se trémoussent, moulées sanglées dans des tenues griffées. Elles se roulent des pelles entre elles, sans aucune gêne, s’amusant à s’échanger leurs salives respectives comme d’autres peuvent se partager des joints. Plus je m’approche de ces filles plantureuses et fières de l’être, plus j’ai le sentiment de pas être à Paris mais sur l’île de Lesbos ! Je ressens à la fois du plaisir, et une envie de rire. Je suis frappée par l’allure particulièrement masculine de l’une d’entre elles. Celle-ci me donne l’impression d’être l’homme du groupe, une sorte de pacha entourée de ses belles ! Aux Etats- Unis, on surnomme ce type de fille les « butch », sorte de lesbienne camionneur. Son attitude est sévère. Pourtant elle semble attentionnée.
Elle se lève, me regarde dans les yeux en souriant et me fait signe de m’approcher d’elle. Mon coeur bat de curiosité érotique. J’aimerais faire courir ma langue tout autour de son clitoris que j’imagine touffu, aussi brun que ses cheveux courts et réactif comme un joystick ; une excitation toujours plus grande monte en moi. Pourtant une sorte d’inquiétude me retient de m’approcher et lui dire « laisse moi mater, toucher, sucer les tétons de tes seins !» c’est alors elle qui s’approche de moi. Tétanisé par le désir qui rampe en moi, je ne bouge pas. -
Extrait
Maïna, ma seule et unique maitresse, est aujourd’hui sur l’estrade de toutes les convoitises !
Moi, Anatole, chien fidèle, cocker tricolore, plutôt beau gosse, je suis assis au pied de la somptueuse estrade, sur laquelle Maitresse Maïna fête sa nomination au pays des grands.
En effet, elle est nommée, ce vendredi, « Maïna, votre marquise ». Elle acquiert ce titre de « Marquise » grâce au marquis Amourkine, un type tchécoslovaque, qu’elle a épousé il y a tout juste une heure. Ce noble a fait fortune en Ethiopie, dans le commerce du café. Maitresse Maïna et lui se sont rencontrés dans ce beau pays.
C’est pour cette double raison qu’ils ont décidé de fêter leur mariage au Shératon de Addis Abéba, capitale de cette magnifique contrée d’Afrique de l’Est.
Je tiens à préciser que leur union n’a d’autre but que d’offrir à Maitresse Maïna le titre de Marquise, dont elle a toujours rêvé ; jamais ils ne vivront ensemble, jamais ils ne seront fidèles l’un à l’autre. Quant à la jalousie, ni l’un l’autre n’en connaisse la définition.
Tous les "pions" du marquis sont venus spécialement des cinq continents de cette planète afin de se positionner sur l'échiquier de la galanterie .ils tiennent à prouver à Dame Maïna qu’ils seront des courtisans attentifs mais néanmoins jaloux du pouvoir que lui attribue ce titre international. Vais-je devenir aussi un « pion », un sale chien, sur le damier invisible mais bien réel de la vie mondaine, lieu du plus grand dévergondage humain? Telle est mon interrogation du jour !
Maitresse Maïna a choisi d’être nommée marquise à 33 ans. Le destin du Christ lui aussi a changé à 33 ans. A chacun son chemin! Attention, là voilà qui descend de son estrade de la concupiscence au bras d’Amourkine. Elle se dirige vers moi…
-Chien Bavard, cela suffit ! Chers lectrices et lecteurs, je remercie Anatole de m’avoir présenté à vous. Du mon podium, je l’ai entendu vous parler ! Disons
que je possède quelques dons d’ubiquité, c'est-à-dire d’être dans plusieurs lieux à la fois … Vous les découvriez peut-être au fil des pages de ce livre et de ceux à venir. Nous allons ensemble, si vous le voulez bien, partager pendant quelques temps des tranches de vie sexuelles.
Ma vie est un mélange des genres. Je navigue entre le Pays d’Alice au pays des merveilles, dans lequel les animaux parlent et le pays imaginaire appelé « Tendre »par les Précieuses du 17 ème, où il vous ait proposé de suivre un parcours amoureux initiatique. Ce qui me distingue de ses deux géographies philosophiques est le fait que j’y insère pénétration, sodomie, fantasmes et perversions sexuelles. Ciel, mon mari ! Il descend de l’estrade. Je dois le rejoindre. Il ne doit pas savoir que je vous parle chers lecteurs et lectrices ! Rendez-vous livret 1 pour la suite !» -
Extrait
Madame Fellation est une fée en haut talon. Inspectrice en chef du commissariat de la Fellation. C ‘est elle qui décerne le permis de fellationneur ou de fellationneuse à tous les sujets du royaume de la forêt Porno.
Il existe deux types d’autorisations :
Celles destinés aux fellationneurs de première classe et celles aux fellationnneurs de seconde classe. Pour accéder à un de ses deux rangs et obtenir son permis de fellation, il y a un examen a passer, lequel se déroule sous le contrôle d’un comité constitué de sept ours en bas résille. Chaque candidat est convoqué en compagnie du partenaire de son choix au commissariat central de la Fellation. Un kangourou en tee- shirt leur fait remplir une fiche d’état sexuel (mensuration du pénis pour les mâles, du clitoris pour les femmes ; types de fantasme ; fréquences orgasmiques) . Puis ils les conduit jusqu’au podium de la Fellation, sur lequel ils expriment leurs talents face au comité des ours aux bas résille.
Le lendemain matin de son entrevue avec le hérisson en compagnie de Spermato, Cyprine s’en va, toute guillerette, cueillir des champignons aphrodisiaques dans des champs tout aussi aphrodisiaques, pour en faire de la confiture, en prévision de l’automne suivant. Un bitu – bitu du commissariat de la Fellation, c’est à dire une sorte de voiture à pattes en forme de bite pile juste devant ses fesses, penchées en arrière, afin de permettre à ses petites mains espiègles de titiller les chapeaux melons des champignons sexo- hallucinogènes. En sort quatre Bitus à casquette, braquemart à la main. C’est ainsi que sont nommés dans la forêt Porno les policiers constituant le personnel du commissariat de la Fellation.
« Mademoiselle, avez vous votre permis de fellation ! »
« Je suis désolée, messieurs, je l’ai laissé dans mon sac à provision de godemichés à la maison »
« On vous retire deux points mademoiselle. Il est formellement interdit de sortir dans les sentiers battus de la forêt Porno sans votre permis de fellation »
« Mais je suis une fellationeuse de première classe, messieurs. J ai 24 heures pour présenter mon permis de fellation au commissariat de la Fellation »
« C’est ce qu’on va voir, mettez vous à genoux » lui dit il, en lui présentant son spermato test, c'est-à-dire une espèce de ballon gonflable en forme de queue en rut, pour vérifier qu’elle a bien en bouche un grammage supérieur à un gramme de sperme au litre de salive.
Par chance pour la pauvre Cyprine, un cri retentit « Au viol, au viol ! »
Les quatre bitus et Cyprine se retournent vers l’écho du cri. Ils aperçoivent à deux arbres à sperme de là un bucheron violant une jeune fille. Avant même que les quatre idiots de Bitus n’aient le temps d’intervenir en sifflant dans leurs cornets à queue , un prince charmant, déguisé en arbre à sperme, saisit, de son bras gauche le bucheron violeur par la peau du dos. Il le fait tournoyer dans les airs, aux sons des grelots des godemichés pendus aux branches de son arbre à sperme de déguisement.
La jeune fille, reconnaissant sa majesté, malgré ses attributs de cirque, s’écrit :
« Sire, sire, je vous en prie, laissez -le faire, c’est si bon et mes soeurs sont là aussi ! » -
Table des matières
Le dîner eut lieu à l’Hôtel de France, le restaurant gastronomique d’Aubutin, où l’on dégusta poularde et Pommard devant un bon feu de bois dans la cheminée. Il restait un mois et demi pour régler tous les détails de l’opération. L’abbé avait consigné dans un petit mémoire l’ensemble de ses exigences : les commerçants partenaires offriraient à leurs clients un cadeau pieux à l’occasion de leurs achats de fin d’année. En revanche, liberté leur serait laissée quant au choix des objets distribués - et payés par eux - : images saintes, crucifix, missels, breloques religieuses, à la condition toutefois que figure sur la publicité et les emballages la mention « avec la bénédiction de l’abbé Pouk ». Tous les clients, qu’auraient ébranlés ce message salutaire tombé du ciel en un moment inattendu, seraient conviés à une messe de minuit exceptionnelle. En effet les pères Pouk, Kateb et Pham Van Long exécuteraient la sainte cérémonie sur un rythme New Orleans et chanteraient des negro-spirituals.
La stupéfaction enjouée de ses convives en dit long sur l’effet provoqué par le discours pastoral. L’abbé Pouk se sentit pousser des ailes de Messie : il lui avait suffi de parler pour que ces marchands, jusque-là si éloignés de Dieu, fussent prêts à rejoindre comme de petits enfants le troupeau du Seigneur ! Marice-Céline Guillaume, la pâtissière, suggéra que la photo du prêtre figurât sur tous les documents publicitaires qui accompagneraient le lancement de l’opération. Chacun se rangea à cette idée magnifique. Aussitôt dit, aussitôt fait : la pâtissière prit plusieurs clichés. Des liqueurs furent servies tandis que chacun parcourait d’un oeil distrait le contrat rédigé par l’abbé. Celui-ci proposa une nouvelle réunion de travail pour le peaufiner, mais chacun opposa le temps perdu, les contraintes professionnelles de Noël, les nombreux préparatifs nécessités par la réalisation du projet.
C’est au volant de sa vielle Ford Taunus aux portières de couleurs dépareillées que Fédor Pouk se laissa gagner par le doute alors qu’il rejoignait sa cure vers une heure du matin. La promptitude avec laquelle ses « partenaires » avaient signé le contrat l’inquiétait rétroactivement. A ses yeux il ne s’agissait que d’un projet préalable, d’un cadre appelé à faire l’objet de discussions ultérieures. Toutes les clauses d’exécution n’y étaient pas détaillées. Or il se trouvait soudain engagé sans que les garanties nécessaires eussent été prises. Et pourquoi s’était-il embarqué dans le projet insensé de faire chanter des negro-spirituals par les pères Kateb et Pham Van Long ? Le rire diabolique du barbu, Paul Clairon, le maître d’oeuvre de toute cette histoire, obsédait sa mémoire : sans nul doute, il s’était fait avoir ! Une nouvelle version de l’arroseur arrosé !