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Michel de Maule
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Extrait
TRADUIRE UNE OEUVRE POÉTIQUE
Traduire une oeuvre poétique, c’est la soumettre à une extrême violence.
C’est la déplacer d’un lieu à un autre. De son lieu natal à un autre, qui lui est étranger. Mais ce qu’ici nous nommons « lieu » ne concerne pas avant tout le pays, la culture, la pensée d’un peuple ou d’un homme, ni même la spécificité linguistique telle que la grammaire propre à chaque langue en rend compte. Le lieu, c’est la langue elle-même, la langue entendue dans son sens le plus pur.
Car la poésie n’est jamais la mise en forme d’une idée, une façon plus sensible ou plus signifiante de dire ce qui pourrait se dire autrement, la « valeur ajoutée » d’un langage commun à tous. Elle est l’essence même d’une langue, sa présence en nous la plus proche et la plus insolite. La poésie est au langage ce que la source est à toutes les eaux qui en sortent : la provenance désertée de toute langue courante. Ce n’est qu’à partir d’elle que la langue étincelle, fait signe vers le pur éclat de toutes choses dont nos mots quotidiens, dans leur usage auxiliaire, ne sont que l’appauvrissement, la disparition. Il n’y a pas l’idée, la signification, le sens, puis la poésie qui, à la manière d’un vernis sur un bois déteint, ferait briller le sens ; mais la poésie porte en elle-même son propre sens. Et ce sens est musique essentielle de la langue, parole où se déploie l’être de toutes choses. Traduire une oeuvre poétique, c’est donc, littéralement, la déraciner. Davantage : c’est abolir ce qui la fonde. C’est la priver d’elle-même. Toute traduction des Élégies et Sonnets de Rilke, quelle qu’elle soit, exclut par conséquent l’essentiel, à savoir le rapport à la langue allemande.
Ainsi, tout poème traduit, tout poème qu’on a changé de monde, n’est pas seulement en exil mais en péril : en péril de ne plus pouvoir être entendu comme ce qu’il est. Un tel péril ne se surmonte pas. Cependant, loin de réduire la traduction à un acte sans importance, où tout se vaut puisque l’essentiel est perdu, il exige au contraire de celui qui s’y risque un souci constant. En quelque sorte, l’acte de traduire exige d’être pensé à la mesure du péril qu’il engendre.
On se souvient de la façon dont Baudelaire définissait ses traductions d’Edgar Poe. Ce sont, disait-il, des « belles infidèles ». Baudelaire, sans doute, n’affirmait pas seulement une façon personnelle d’envisager la traduction (une façon parmi d’autres) mais, parlant en poète, il disait la nécessité d’une telle infidélité. Entendons bien « infidélité nécessaire » : la traduction d’un poème n’est jamais avant tout la translation d’une grammaire à une autre. Cette translation grammaticale, qu’on tient généralement pour la seule fidélité qui soit, où conduit-elle, sinon à l’évanouissement de la « musique » du poème, assourdie jusqu’à l’absence, c’est-à-dire, puisque musique et sens se portent ici réciproquement, jusqu’à l’incohérence ? À l’inverse, cette infidélité dont parle le poète n’estelle pas, si on médite ce que veut dire « belles infidèles », le souci et l’affirmation d’une fidélité plus haute et plus essentielle que la grammaire, d’une fidélité d’ordre poétique, telle que seule elle permet au sens d’apparaître – d’apparaître en une musique ? Mes traductions, semble dire Baudelaire, doivent apparaître au lecteur français comme à l’aube de leur propre jour, ayant seulement pour lui leur visage de poèmes, ce visage étant aussi bien un visage dont il n’a rien su : leur visage de « belles infidèles ». En traduisant Élégies et Sonnets, je n’ai pas eu d’autre souci : offrir au lecteur français les poèmes français de ces poèmes allemands.
J'ai dû renoncer à éclairer ce travail d'aucune lumière satisfaisante. Il eût fallu justifier chaque vers, indiquer les raisons qui m’ont conduit à choisir tel mot plutôt que tel autre, retracer – comment ? – les mouvements intérieurs, tantôt sinueux tantôt immédiats mais toujours, en quelque façon, si peu transparents à soi-même, dont chaque poème dans sa forme présente est issu. Et quand même j’aurais patiemment cherché à établir un inventaire de mes réflexions, cette traduction en eût-elle été enrichie, ou rendue plus lisible ou plus indiscutable ? La poésie ignore la preuve. Elle porte en elle sa vérité, que tout autre éclairage, quels que soient sa valeur et son intérêt propres, n’atteint pas.
Une fois cependant, il m’a semblé nécessaire de préciser ma traduction d’un mot, parce que ce mot marque sans doute la nature singulière du poète. Il s’agit du mot Ohr que j’ai traduit par écoute, et, au second vers du premier sonnet, par en nous-mêmes :
« Là s’élevait un arbre. O pure élévation !
Le chant d’Orphée ! O quel arbre en nous-mêmes ! »
Les premiers vers des Sonnets à Orphée sont la réminiscence, elle-même fulgurante, d’un éclair souverain. Il est midi à l’intérieur de l’homme. Midi dont le poète, à la faveur d’une apparition, retrouve la transcendance au sein même du langage, et dont il marque aussitôt l’oubli en un retrait aussi soudain que l’apparition initiale : « Et tout s’est tu ». De ce midi des origines, quelque part en Grèce, à notre nuit d’hiver, la distance ne se mesure pas. Retrouver Orphée serait vain. Davantage : ce serait s’interdire de chanter de nouveau. Pour un jour habiter, c’est en soi-même qu’il faut bâtir. En endurant l’absence de ce « dieu perdu » (I, 26 ), le poète appelle un point d’or que nous ne voyons pas, et qui cependant, par sa voix, vient sur nous : « une autre aurore, signe et tournant ». Car ce premier poème ouvre en étoile tout l’espace des Sonnets, et secrètement trace leur mouvement interne : le cercle, « qui ne se ferme nulle part » (II, 20). Ainsi le mot Gesang (chant) et le mot Ohr ne cessent de se répondre en une secrète alliance. Ohr, ce n’est ni l’oreille ni l’ouïe, mais bien l’écoute comme ouverture de l’homme à son être propre : le chant. Et le poète est l’homme qui peut dire de lui-même : ich bin ganz Ohr : je suis tout écoute.
Si toute traduction détruit nécessairement la pureté de son objet, elle exige de celui qui l’entreprend qu’il soit, avant toute chose, à l’écoute de sa propre langue, ouvert à son lieu natal. Tendre à son tour vers un objet pur est peut-être la seule façon de sauver, dans le chant d’origine, ce qu’il y a à sauver : la trace de son pur sillage. -
Table des matières
Proust et la peinture italienne
L’art est une blessure qui se termine en lumière
L’Italie à Paris : Le Louvre
Reproductions : L’art à portée de main
Venise-Padoue : le voyage accompli
Fêtes, femmes et fastes : carpaccio et Véronèse
Fleurettes et caricatures : léonard à Venise
Odette, oriane et albertine : le rose tiepolo
Vices et Vertus : le réalisme de giotto
Des hommes sculptés : Mantegna
Florence et Rome : l’éternel désir renaissant
(Un amour de) Swann : La femme chez Botticelli
Le temps et les personnages : L’oeuvre de gozzoli
Génie et acte créateur chez Michel-ange
Credits photos
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SOMMAIRE
Scène 1
Scène 2
Scène 3
Scène 4
Scène 5
Scène 6
Scène 7
Scène 8
Scène 9
Scène 10
Scène 11
Scène 12
Scène 13
Scène 14
Scène 15 -
Table des matières
Première partie : Histoire de philosopher… sur la corrida
1. De la conversion taurine
2. Plasticité et vécu
3. La corrida ou le théâtre de la cruauté
4. Esthétique taurine et critique de la représentativité
5. Du respect
6. L’incarnation des idées
7. Catharsis et tauromachie
8. Jouissance savante et plaisir universel dans l’aficion
9. La sagesse taurine
Deuxième partie : Histoire d’Yves et Julie
1. Des bons moments
2. La naturelle de face
3. L’ivresse taurine
4. Le sacré dans la corrida
5. Flamenco et corrida
6. De l’émotion dans la corrida
7. La lidia, c’est du sexe et plus que du sexe
8. Yves et Julie se séparent
9. Le moment de vérité
Troisième partie : Le baiser du toro
1. Du voile et de la muleta
2. Le devoir d’immoralité (la littérature, la tauromachie et le mal)
3. Du « mysterium tremendum » et de la confession des péchés
4. Pour ou contre la corrida
5. L’alcool et la corrida
6. La tauromachie est-elle de l’art ?
7. De la relativité des choses et du sublime
8. « Qu’un bon torero n’est pas forcément un artiste », lettre du narrateur à son lecteur
9. Le premier baiser, lettre du narrateur à Édouard
En guise de conclusion : L’accouplement de l’homme et de la bête
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Table des matières
PREMIÈRE PARTIE
DEUXIÈME PARTIE
TROISIÈME PARTIE
QUATRIÈME PARTIE
CINQUIÈME PARTIE
SIXIÈME PARTIE
SEPTIÈME PARTIE
HUITIÈME PARTIE
NEUVIÈME PARTIE
Glossaire
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Préface
Pièce en trois actes créée au Studio-Théâtre de la Comédie française le 17 janvier 2001
Mise en scène d’Anne-André Reille
Avec Jean-Pierre Michaël (Mô, le père) Michel Robin (le Gna) Florence Viala ( Melle, la mère)
Le jeune homme, tantôt Mô (le fils) casquette à l'envers, tantôt le père sans casquette en blouse de médecin, stéthoscope autour du cou.
La jeune fille, parfois Melle (la fille) casquette à l'envers, parfois la mère, une perruque sur la tête et un fer à repasser à la main.
Le Gna (un homme, plus âgé)
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SOMMAIRE
Carte de la Syrie, localisation des principaux sites
Chapitre I : DES RUINES INSPIRÉES
Chapitre II : FUREURS ET FERVEURS DE L’ORIENT
Chapitre III : UNE PRÉFACE À L’ART ROMAN
Melchior de Vogüé, « inventeur » des « villes mortes »
Du mur de Saint-Paul aux cathédrales d’Occident
L’idéal spirituel : l’ascétisme des moines syriens
Les premières églises
L’archétype basilical
Le plan central
Le culte des reliques et le martyrium
Une riche ornementation
Les énigmes des monastères
Chapitre IV : LES SITES
Qalaat Semaan, Saint-Siméon
Resafa – Sergiopolis
Qalbloze
Bosra
Qirqbize
Qasr Ibn Wardan
Bijoux brisés, bijoux perdus
Des « villes mortes » ouvertes au rêve
Lettres de Sa Sainteté le Pape Jean Paul II
Notes -
Des Français israélites
Adrien Cipel, Samuel Ghiles-meilhac
- Michel de Maule
- 1 Janvier 2013
- 9782876235847
Table des matières
Avant-propos
1. Citoyens ! Cerf Berr au coeur de l’émancipation des juifs de France
2. La famille léon et la puissance du négoce
3. La descendance Cerfberr dans le « siècle tranquille du judaïsme français »
4. Adrien léon, symbole d’intégration et de fidélité au judaïsme
5. Destins croisés des léon et des Worms de romilly
6. L’aventure industrielle des Dupont-Dreyfus, d’Ars-sur-moselle à la tour eiffel
7. Max Dreyfus et henriette léon, danns le tumulte des guerres mondiales
8. Gilbert Dreyfus, de l’« étrange défaite » à la reconstruction de la France
Épilogue
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Tunis 2011, Ben Ali piégé par la toile
Moncef Guellaty
- Michel de Maule
- Je Me Souviens
- 1 Janvier 2012
- 9782876233768
Table des Matières
Ben ali, dégage !
le cauchemar n’est pas fini
il est parti, Ben ali est parti
les lendemains qui changent
les médias qui ne changent pas
la politique qui change ?
la contagion arabe
Des incertitudes, une certitude
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Préface
Janvier 2001
Miles Davis. Son parcours artistique s’inscrit en lettres lumineuses dans l’histoire contemporaine du jazz, c’est une référence incontournable pour les amateurs de musique. Mais sa vie aussi tumultueuse et chaotique ne peut se départir de son oeuvre. Ce n’est pas par hasard que Louis Amstrong a comparé sa démarche à celle de Picasso.
Miles est un phare, une légende.
Il était difficile de ne pas tomber dans le piège d’une biographie reconstituée en écrivant pour le théâtre. J’ai souhaité simplement dans cette évocation de la vie de Miles Davis, imaginer les rapports d’amitié avec son arrangeur, Gil Evans, dont chaque création commune durant leur collaboration a marqué un tournant décisif dans l’évolution artistique du célèbre trompettiste. Je me suis donc limité aux étapes marquantes de cette relation privilégiée. Des thèmes m’ont guidé : Bird (Charlie Parker), le Birdland, la drogue, le racisme américain de cette époque, la solitude etc. Il reste néanmoins que Miles est une oeuvre de fiction inspiré de la vie de Miles Davis.
La mise en scène sera essentiellement orientée sur les rapports psychologiques de ces deux personnages (Miles et Gil) si différents et complémentaires, à la fois, où jamais l’humour (cette culture de l’esprit) n’est absent dans leurs relations.
Un décor simple, presque intemporel. Présence d’un piano.
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Extrait
Le convoi s’arrêta le long du Rhin. Une agitation guerrière se déployait sur les rives comme sur l’eau où des embarcations rapides sillonnaient en tous sens, peuplant la surface fluide de groupes d’hommes affairés exécutant des gestes précis, rapides, techniques, tirant les câbles, mouillant des mines alors que des éléments de l’armée allemande (celle-là même avec laquelle on bataillait jadis dans la plaine) semblaient opérer une jonction efficace et amicale, prêtant main forte aux travaux en cours.
Les officiers donnèrent l’ordre de descendre et de se former en colonne de part et d’autre du train. Les hommes s’exécutèrent prestement. Fortépaulle sauta de la voiture, casqué, l’arme sur la poitrine, précédé, suivi, maillon d’une chaîne mouvante, trottant au pas de gymnastique, encouragé par un jeune sous-lieutenant qui piétinait le pas sportivement. Au-delà du train, Fortépaulle découvrit un pont qui prolongeait la voie ferrée jusqu’en Allemagne.
Le caporal-chef Fortépaulle fut affecté à la garde du pont de chemin de fer dont l’armée avait besoin pour permettre aux troupes de con - centration de traverser. Les jeux compliqués de l’histoire, de la politique et de la technologie avaient repoussé les frontières dangereuses très loin dans les plaines orientales.
L’ampleur du fleuve et son roulement gris bousculaient l’apathie. Trois sections prirent po - sition sur le pont, côté occi dental. Le sous-lieutenant sportif les commandait.
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Table des matières
Avant-Propos
Chapitre I. Les hasards de la naissance
Chapitre II À nous deux, Paris !
Chapitre III L’Hospice de Bicêtre
Chapitre IV De Bicêtre à l'église St-Eustache
Chapitre V Saint-Eustache
Chapitre VI L’Opéra-National
Chapitre VII Le théâtre de l'Odéon
Chapitre VIII Le théâtre du Palais-Royal
Chapitre IX Le boulevard du Temple
Chapitre X Hervé-Offenbach : la rencontre
Chapitre XI Mystère et zones d'ombre
Chapitre XII Retour à la scène
Chapitre XIII Entr'acte avec Richard Wagner
Chapitre XIV Les Délassements-Comiques
Chapitre XV La fuite en Égypte
Chapitre XVI Le théâtre des Variétés
Chapitre XVII Le café-concert
Chapitre XVIII Le Théâtre de la Porte St-Martin
Chapitre XI Le Théâtre des Bouffes-Parisiens
Chapitre XX Les Folies-…: L’OEil crevé.
Chapitre XXI Chilpéric
Chapitre XXII Blanche d'Antigny
Chapitre XXIII Le Petit Faust
Chapitre XXIV Londres
Chapitre XXV Paris…la guerre et la Commune
Chapitre XXVI Hortense Schneider
Chapitre XXVII Théâtre des Menus-Plaisirs
Chapitre XXVIII Quand Hervé chante Offenbach !
Chapitre XXIX Vaudevilles-opérettes : Anna Judic
Chapitre XXX Mam'zelle Nitouche
Chapitre XXXI Fin de partie
Chapitre XXXII Étrangetés et bizarreries
Notes
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Extrait
Au fond, il était digne de feu ses aïeux. Il leur ressemblait d’une manière frappante, jusque dans les moindres détails. Seulement, chez le pauvre oncle Ross, ce caractère héréditaire avait été modifié par des nuances ou autres arabesques de vie très peu sensibles, presque insaisissables, mais qui n’en avaient pas moins exercé sur sa destinée bourgeoise une influence implacable et terrible.
L’oncle Ross avait trente-six ans. Il avait l’air vieux. Ses cheveux étaient tout gris. Il portait un habit d’un gris un peu trop clair, d’une coupe impeccable, mais malheureusement un peu sale. Il avait une barbiche de bouc, une moustache (on portait de ces choses-là avant la guerre) et, dans l’ensemble, avait l’air négligé et peu appétissant. Pourtant, il ne manquait pas de charme. Cela provenait sans doute de son sourire doux, émouvant, un peu mélancolique. C’était un sourire doux et indulgent, pour ce monde qui tourne comme une toupie et pour ces hommes qui s’agitent et qui triment. Un sourire profond et infini. Mais la profondeur ne figurait pas au programme de la famille Ross. Aussi ce sourire fut-il taxé d’originalité, ce qui faisait dire à la famille :
– C’est tout Stefan ! Stefan est tout entier dans ce sourire.
L’oncle Stefan n’avait pas toujours eu trente-six ans ! Il n’avait pas toujours été oncle. Il n’avait pas toujours eu, non plus, ce sourire tendre, distant, si calmement énigmatique de maintenant qu’il est « le parasite » de la chambre familiale des Bar. Car c’est ainsi que l’appelait Maman, la Constantine Bar, née Ross, âgée de trente-neuf ans, épouse de M. Eugène Bar, celui-là même qui refusait de dormir dans la chambre familiale, bien qu’il fût le père de Josef, non moins que de Thinka et de Louise. Mais cela lui importait peu, car Père aimait son « gars » Josef – il l’aimait d’un amour presque timide.
L’oncle Ross, Stefan Ross, avait le malheur d’être le fils de ses père et grand-père. Cette circonstance l’obligea presque, moralement à dilapider et à anéantir les biens de la famille, établis par le grand-père, augmentés et consolidés par le père. Il assuma cette tâche, avec la collaboration d’Eugène Bar, le gendre incongru. Il l’assuma à fond. Il ne resta plus une seule pierre, il ne resta plus un mark vaillant. Ce fut évidemment très regrettable pour cette belle fortune. Mais c’est là une loi d’économie familiale : le père gagne, le fils conserve, le petit-fils gaspille. Un principe sain qui conduit au plaisir !
Quand l’oncle Ross, qui était pourtant assez doué, échoua pour la deuxième fois, à seize ans, aux examens de la Realschule, ce fut parce qu’il avait déjà la notion, comme tous ceux qui connaissent bien notre ordre social, que culture sans argent ne compte guère aux yeux de nos chers contemporains, mais que fortune, même sans instruction, est tout. -
Extrait
Je souffle sur la mousse, je souffle sur ma vie. Comme une langue de chat dans une tasse de thé, je fonds.
7 décembre 1999, 16h44. Plongé dans un nuage de bulles aux parfums délicats d’ambre et de vanille, mon esprit agité se perd. Mon corps, lui, se satine. Je passe en revue les détails du programme de la soirée. J’inspire en gonflant mon ventre d’air au maximum, j’expire lentement. Je cale les battements de mon coeur sur le rythme régulier de ma respiration, ainsi j’accueille le calme et la force dont je vais avoir besoin. Me détendre, me concentrer, je cherche à dissiper le trac qui m’a envahi et qui n’est pas loin de faire bouillir l’eau du bain dans lequel je trempe. Quelques minutes bénies de paix avant le coup d’envoi.
Vite, sortir de l’eau pour passer à l’action. D’un bond, me voilà debout. Un exploit. Le sol semble se dérober sous mes pieds. Un vertige incroyable me tient. -
Table des matières
Maelle :
Ce matin, après le cours de latin de 8 h à 10 h, je n’ai pas traîné en salle des profs ; un ciel étrangement limpide m’attirait vers la rue. J’ai remonté le boulevard saint-Michel, traversé le Luxembourg, trouvé un siège dans le coin que j’aime, entre les tennis et la rue Vavin. J’ai posé ma lourde serviette sur le sol, remis mes corrections à demain et laissé passer une bande de petits nuages ouatés, égarés dans l’azur. Je songe à Ovide en exil loin de rome. Je vais mieux. Le printemps peut-être. La fin des cours dans un mois, le jury d’agreg. dans six semaines et la toscane. Oui, je me sens mieux. répit ; oeuvre de mon thérapeute, ou la mienne. La nôtre, ce travail commun depuis quelques mois. c’est peu, je le sais. J’ai déjà épuisé trois analystes. Le premier, Blachère, était génialement intellectuel mais paternaliste donc incompatible, la seconde était honnête et prudente, mais je ne veux pas m’ouvrir à une femme. Le troisième enfin était trop beau, trop séduisant, trop sûr de lui ; cela m’agaçait profondément. J’ai arrêté brusquement et je n’allais pas plus mal, histoire de souffler, de passer à autre chose. J’ai bien compensé mes petits problèmes : aventures sans suite, dépenses hasardeuses, rencontres sans intérêt, pertes de temps (ce qui n’est pas prouvé), réactions violentes, colères soudaines (ça fait un bien fou).
Le troisième (le séducteur), ne supportait pas mon manque de docilité et me conseilla d’entreprendre une psychothérapie dans le fauteuil. Je l’ai quitté fâchée, déçue et triste. Je le remercie quand même au fond de moi d’avoir compris que je ne cherchais pas un maître à penser mais un psychologue attentif, modeste et coopérant. ce qu’est mon nouveau psy. Il est charmant, assez timide, peut paraître dépassé, surtout lorsque je le braque sur un problème de syntaxe, de signification, d’étymologie. alors il passe la main dans ses boucles brunes, tripote sa montre, cherche un stylo et son malaise m’enchante et me rassure. Il s’appelle Brad (il n’y a pas de plus beau prénom !), américain jouant très bien avec la langue française. Je rêverais de l’avoir comme élève. c’est un prénom qui coule très bien des lèvres, dur et langoureux à la fois. Bref ! je me souviens de mon premier rendez-vous. De ce qu’il a dit j’ai surtout retenu qu’il désirait que nous travaillions ensemble, pas à pas, que je devrai faire des objections, exprimer des refus, mes doutes, dire ce que j’attendais de ce travail, ce que je voulais et qu’il tenterait d’y répondre. tant de modestie m’a rassurée. Des maîtres, j’en ai plein la tête et plein mes bibliothèques, merci. aussitôt, j’ai eu l’impression que ce lieu m’était bénéfique, familier. Or justement, le troisième, pour le nommer ainsi, mais je veux parler de Lucas pour avouer la longue liaison qui s’ensuivit, n’autorisait aucune familiarité entre nous. Il tenait à maîtriser le transfert. sur le divan, ce fut un fiasco mais paradoxalement il devint par la suite un amant, puis un ami. Je suis enfin parvenue à lui faire comprendre que je tenais à déroger, à titiller, à provoquer et non à rentrer dans le moule. Je suis une femme comme les autres, une femme qui n’a pas systématiquement besoin d’un homme pour avancer, une femme unique. Lucas ne m’impressionne pas plus que mes élèves de khâgne et je lui ai bien fait comprendre que je n’étais pas son élève.
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Extrait
II
La lumière enlace mes ombres. Bruissement d’ailes, un souvenir passe et je les entends, ils parlent tous en même temps, tant de choses à se dire : ma famille.
« Regardez-la ! un vrai tchirklo ! »
Je venais d’être malade.
« C’est vrai qu’on dirait un petit oiseau ! » renchérit Rani, la plus frêle des grands-mères. on la disait guérisseuse. Des jours près de moi à me veiller. elle n’avait pas été la seule, un quatuor de femmes mélopant leurs prières.
C’était la saison des fleurs de sureau. Quittant un chemin de campagne pour un fourré, un fil de fer barbelé avait serré ma cheville. Quelques jours plus tard, ma jambe était enflée.
Un brave homme ce doktari : « Je ne peux rien assurer, chuchotait- il, mais elle peut perdre l’usage de sa jambe. »
Une piqûre et puis plus rien, un long sommeil jusqu’au moment où la fièvre m’avait quittée.
« Elle est redevenue agile, reprit une autre voix. »
C’était marika, la soeur de mon père, des sillons profonds ravageaient sa peau brune.
« Nos rigoles à sanglots », les appelait mami Rani. Pourtant, je ne les ai jamais vues pleurer. Leurs larmes devaient être d’avant.
« Ça aurait dû se passer comme nous sur la route ! »
« Quoi, mami ? »
Elle détourna la phrase : « ma pauvre’tite fille, t’as pas trop de force. c’est la faute à ta mère à pas suivre les vieilles habitudes. »
En posant une serviette mouillée sur mon front, Rani regarda son mari. Grand-père approuvait. De ce qu’il appelait les embrouilles de femmes, il se méfiait. Sa stratégie était d’être d’accord, enfin presque, parce que si les nerfs le travaillaient…
Haussant les épaules, Katrin, la mère de mama, lui envoya : « Que les temps n’y étaient plus ! et que c’était pas plus mal ! »
Regardant au loin, elle ruminait d’autres réponses. Ses pensées ont dû lui porter peine, puisqu’elle est sortie. Tante marika en profita : « T’as raison Rani ! comment qu’on faisait nous, hein ! »
Dans l’eau fraîche d’une rivière, les nouveau-nés étaient baignés, séchés, badigeonnés d’une mixture au brou de noix. S’ils en réchappaient, ils ne pouvaient être que forts.
Je suis donc arrivée dans ce monde au chpitala. À ce qu’il paraît, mami Rani le regretta toujours à cause de la santé que je n’avais pas.
L’hôpital fut une révolution. mama en gardait un bon souvenir. on l’avait dorlotée. À son retour, les familles s’étaient réunies, celle de mon père des Gatchkene Manush et la sienne, des Piemontese, stricts sur la morale, mami Katrin tout habillée de noir.
De tous nos grands silences, celui de la naissance enveloppe de pudeur des millénaires. Hi tchuranes, secret de femmes, douleurs et sang, éloigner les hommes, leur offrir du mensonge, tout pour leurs rêves.
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Extrait
Préface
Avant d’entraîner le lecteur sur ce petit parcours à neuf trous, j’aimerais, depuis les marches du club-house, dire quel - ques mots à propos des critiques dont fut l’objet mon précédent livre d’histoires de golf, The Clicking of Cuthbert. en premier lieu, j’ai constaté avec regret que bien des écrivains avaient une certaine propension à considérer le golf comme un sujet trivial, indigne de la plume d’un authentique moraliste. sur ce point, il me suffira de faire valoir que, depuis l’origine, les esprits les plus brillants se sont intéressés à ce noble sport et qu’en conséquence, si je m’égare, c’est en excellente compagnie.
Si l’on fait abstraction des ouvrages d’auteurs comme James Braid, John Henry Taylor et Horace Hutchinson, nous nous apercevons que Publius syrus ne dédaignait pas donner des conseils sur le backswing (« Il arrive en retard celui qui part trop vite ») ; que diogène, déjà, décrivait la gaîté d’un jovial joueur sur l’obstacle d’eau (« Sois en joie. La terre est en vue ») ; et que, observant un de ses drives quitter le tee, le docteur Watts notait le couplet suivant au dos de sa carte de score :
« Vole comme un jeune cerf, comme un chevreuil Au-dessus des collines où poussent les épices. »
Si nous remarquons ensuite que Chaucer, le père de la poésie anglaise, inséra dans le Conte de l’Écuyer le vers suivant :
« Alors lui fut attribuée une très longue cuillère »
(sans perdre de vue que, de nos jours, avec une balle au coeur de caoutchouc, un fer permet de couvrir la même distance), et que Shakespeare lui-même, se mettant à la place d’un joueur médiocre qui ralentit un foursome rongeant son frein, déclara d’un ton plaintif :
« Quatre voleurs vêtus de bougran se dirigèrent vers moi »
nous pouvons, à ce stade, considérer que nous avons répondu à ces objecteurs.
J’ai une doléance plus sérieuse à formuler envers mes critiques : la plupart ont confessé n’avoir qu’une connaissance très médiocre du golf et l’un d’eux a même osé laisser imprimer qu’il ne savait pas ce qu’était un niblick ! Celui qui écrit sur ce sport a tout à fait le droit d’être jugé par ses pairs – ce qui signifie, dans mon cas, par des hommes qui font un bon drive une fois sur six, quatre approches correctes sur un parcours de dix-huit trous, et trois putts en moyenne sur le green. En retour, je pense donc légitime d’exiger des rédacteurs en chef qu’ils ordonnent aux critiques du présent ouvrage d’indiquer, après leurs commentaires, leur handicap entre parenthèses. les lecteurs pourraient ainsi se faire une idée plus juste de la valeur de ce livre, et des piques comme « nous avons ri de bon coeur en lisant ces histoires – une seule fois – du fait d’une erreur d’impression » seraient sensiblement érodées par le chiffre (36) placé à la fin du paragraphe. alors que ma jubilation serait à son comble si les mots « un authentique chef-d’oeuvre » étaient suivis par un simple (scr.). Un dernier mot. le lecteur attentif, qui comparera ce livre avec The Clicking of Cuthbert, sera sans aucun doute frappé par la poignante profondeur des sentiments qui imprègne le présent ouvrage, comme l’odeur des chaussures crottées un vestiaire. et peut-être conclura-t-il qu’à la suite de tant d’écrivains anglais, je suis tombé sous le charme des grands auteurs russes.
Il n’en est rien. Même s’il est tout à fait exact que mon style doit beaucoup à dostoïevski, ce qui rend des histoires comme Rollo Podmarsh se révèle et Il faut ménager Vosper si émouvantes tient entièrement au fait que j’ai passé, récemment, beaucoup de temps sur le parcours national de Southampton, Long Island, U.S.A. Ce golf a été construit par un Écossais en exil qui a eu la détestable idée de réunir sur un même parcours tous les trous les plus vicieux de Grande-Bretagne. Aussi un individu est-il marqué à vie lorsque, après avoir traversé de haute lutte le Sahara du parcours de sandwich et les Alpes de celui de Prestwick, il se trouvera en face du trou du Jardin du Chef de gare à saint-andrews, en sachant que le Redan et l’Éden l’attendent au tournant. Qui réalise alors un score de 108 deux jours consécutifs commence vraiment à savoir quel - que chose de la vie.
Il est possible, cependant, de trouver quelques rayons de soleil ici et là dans ce livre. Si tel est le cas, ils tiennent au fait que certaines de ces nouvelles furent écrites avant mon arrivée à Southampton et juste après mon premier et unique trophée – un parapluie gagné lors du tournoi organisé par un hôtel à Aiken, en Caroline du Sud, où, en jouant avec un handicap de 16, j’ai balayé comme une tornade de feu un parcours où s’étaient réunis quelques-uns des plus ventripotents hommes d’affaire à la retraite d’Amérique. Si nous devions perdre la coupe Walker cette année, que l’Angleterre sache s’en souvenir.
P. G. Wodehouse -
L'initiation d'un homme
John Dos passos
- Michel de Maule
- Litterature Etrangere
- 1 Janvier 2011
- 9782876233706
Table des Matières
Préface de Georges-albert astre
Lettre autographe
Introduction de dos Passos de 1968
Préface de dos Passos de 1945
L’Initiation d’un homme, 1917
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Table des Matières
Traverser des frontières
De L’air et des Lions
La Portée de L’ombre
Slogans
Vomir
Lui, ce soir-là
SHOULD I STAY OR SHOULD I GO ?
Lui, ce jour-là
Mentir
Les figues
De L’autre côté
Un Panama
Respiration
Lui encore, lui Toujours
Des barbelés et des oliviers
Massacre
Un silence
La Mère
Ce Père
Un matin de décembre
Déposer les armes ?
Remerciements
Quelques sources
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Table des matières
Civiliser la Terre, Préface de Jean Ziegler
Avant-propos de marlène Belilos
I. Textes & document
Nous et la mort, de Sigmund Freud (1915)
Pourquoi la guerre ?
Enquête sur Freud, par la diPlomatie Fasciste italienne en 1935
II. Articles & réflexions
Présentation de nous et la mort de Sigmund Freud
La dédicace de Freud à Mussolini
La guerre : une question centrale pour Freud, Entretien de marlène Belilos
La pulsion de mort chez Freud : Le paradoxe de la destructivité
Dérive ou la pulsion de mort chez Lacan
Annexes
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Extrait
La Haine, l’Oubli est le dernier roman d’une série de sept récits regroupés et publiés sous le titre L’Âge de l’oubli. L’ensemble se veut une description de la société occidentale moderne, certes centrée sur la suède, mais applicable à de nombreuses cultures. Quand La Haine, l’Oubli est paru, en 1995, il a provoqué un vif débat.
sous les traits d’Olof Palme, le Premier ministre assassiné, le personnage central nous donne sa vision personnelle des aléas de la politique et d’une fin tragique. c’est un messager vivant dans l’âge de l’oubli, âge où la mémoire des événements ne dépasse pas quelques heures. L’oubli est un état qui convient à merveille au pouvoir politique qui est lui-même étroitement mêlé au pouvoir éco nomique.
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Table des Matières
I. Le gros lecteur, Sophie
II. La lectrice, Alexis
III. Le jeune lecteur, Nous, Alexis et Sophie
IV. Le comité de lecture Éclairage -
Table des Matières
Prologue : Un capitalisme flambant neuf
1. la faute à Napoléon
2. la réconciliation par l’argent
3. le retour
4. les survivants
5. Comment faire fortune ou les empêcheurs de tourner en rond
6. Une nation d’épiciers
7. les enfants de la bulle
8. les « serial entrepreneurs »
9. le pouvoir vert
10. le pouvoir régional
11. l’obsession dynastique
12. le cercle étroit des administrateurs
13. les parrains
14. la loi de l’establishment
15. l’argent… qui déchire
16. les amis de mes amis sont ma famille
17. le quatrième pouvoir
18. le pouvoir de l’argent
19. l’État, c’est nous
Annexes
liste des 200 actionnaires de la banque de France
bibliographie
index
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Comment dire la grâce en peinture ; 52 maîtres de Giotto à Bacon
Dominique Vergnon
- Michel de Maule
- 1 Janvier 2010
- 9782876235878
Table des matières
Préface de Pierre Rosenberg de l’Académie française
Avant-propos
Guido di Pietro dit Fra Angelico (1400-1455) : Du prie-Dieu au chevalet
Francis bacon (1909-1992) : L’écharde dans la chair
Jérôme bosch (vers 1450-1516) : Joaillier de nos folies
Sandro botticelli (1445-1510) : Flore et or sur champ d’azur
Eugène boudin (1824-1898) : Un souverain en son ciel
Pieter bruegel (vers 1525-1569) : La chute d’Icare
Giovanni Antonio Canaletto (1697-1768) : Les feux de la Sérénissime
Michelangelo Caravage (1573-1610) : Éloge d’un rebelle
Paul Cézanne (1839-1906) : Le combat de la Sainte-Victoire
François Clouet (1515-1572) : Le trait souverain
John Constable (1776-1837) : Arpenteur de la nature
Jean-baptiste Corot (1796-1875) : Le juste recueillement
Salvador Dali (1904-1989) : L’impertinence impériale
Edgar Degas (1834-1917) : L’ultime liberté
Eugène Delacroix (1798-1863) : La symphonie des tons
Gustave Doré (1832-1883) : L’acrobate et le chevalier
Albrecht Dürer (1471-1528) : La logique de l’absolu
Max Ernst (1891-1976) : Le magicien pluriel
Jean-honoré Fragonard (1732-1806) : Le dernier feu d’artifice
Eugène Fromentin (1820-1876) : L’art en deux langues
Paul Gauguin (1848-1903) : Les fruits amers de la passion
Théodore Géricault (1791-1824) : Le cavalier foudroyé
Giotto di bondone (vers 1266-1337) : Condottiere et franciscain
Francisco de Goya y Lucientes (1746-1828) : Le picador des songes
Le Greco (1541-1614) : L’autoportrait de Tolède
Frans hals (1581-1666) : Un festin de têtes
Jean Auguste Dominique Ingres (1780 -1867) : La probité du dessin
Gustave Klimt (1862-1918) : Voluptas et voluntas
Marie Laurencin (1885-1956) : Poète, peintre et femme
Léonard de Vinci (1452-1519) : Jusqu’où l’énigme ?
Henri Le sidaner (1862 -1939) : Un cantique en couleurs
René Magritte (1898-1967) : L’objet confisqué
Andrea Mantegna (1431-1506) : Les triomphe de César
Albert Marquet (1875-1947) : Un balcon sur la scène
Michel-Ange (1475-1564) : En lettres de feu
Gustave Moreau (1826-1898) : Du chant de la lyre à l’épée de la Parque
Edvard Munch (1863-1944) : Trilogie à huis clos
Piero della Francesca (vers 1416-1492) : Les étendards du monarque
Camille Pissarro (1830-1903) : L’accordeur des saisons
Nicolas Poussin (1594-1665) : Pittore francese
Raphaël (1483-1520) : La beauté pour sacrement
Harmenszoon van Rijn Rembrandt (1606-1669) : L’âme dans la lumière
Hubert Robert (1733-1808) : Des pierres dans un jardin
Pierre Paul Rubens (1577-1640) : Les harmonies de Jupiter
Alfred sisley (1839-1899) : Un peintre gentleman
Titien (1490-1576) : Les rayons de la gloire
Henri de Toulouse-Lautrec (1864-1901) : Les débauches d’un aristocrate
Joseph Mallord William Turner (1775-1851) : Le grand ange de l’apocalypse
Jan Van Eyck (vers 1385-1441) : Les deux alliances
Vincent Van Gogh (1853-1890) : La parabole du Semeur
Diego Vélazquez (1599-1660) : Premier prix de verité
Jan Vermeer (1632-1675) : Les perles de Delft
Bibliographie
Crédits photographiques