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FRANCOIS-MICHEL DURAZZO
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À son retour de voyage, un écrivain renommé se voit proposer un bien étrange héritage : sur les hauteurs verdoyantes de Dragos, quartier d'Istanbul qui surplombe le Bosphore, l'attend la Maison aux livres, bibliothèque de plus de trente mille ouvrages, rassemblés dans un écrin de verre au coeur d'un vaste domaine arboré. À l'écart, un petit cabanon invite à la lecture et à la contemplation.
Énigmatique, la bibliothèque vire bientôt à l'obsession. Le classement ingénieux des luxuriants rayonnages, les innombrables notes manuscrites semblent autant d'indices pour percer le mystère : mais qui est l'architecte génial de ce fabuleux trésor ?
Ode à la lecture, dans la lignée d'Alberto Manguel, de Jorge Luis Borges ou d'Umberto Eco, La Maison aux livres est une merveille qui ravira tous les amoureux des livres. -
Le Troiacord Tome 1 : Trois pas vers le sud
Miquel De palol
- Zulma
- Litterature
- 18 Avril 2024
- 9791038702356
Barcelone, à l'aube. Deux groupes surgissent des ruelles sombres au pied de l'église Santa Maria. Ils s'apprêtent à échanger en secret un otage contre une rançon. Mais tout dérape. Des tirs sont échangés, Gabriel van Egmont tombe à terre. Et avec lui, c'est tout son audacieux projet qui risque de s'effondrer. Ses associés décident alors de camoufler sa disparition. Ils engagent un sosie...
Aussi haletant qu'un roman d'espionnage, Trois pas vers le sud pousse dans leurs retranchements ultimes les questions de l'identité et du double, de la mémoire et de la réalité, de la manipulation et du libre arbitre. Prodigieux et réjouissant. -
Le Troiacord Tome 3 : Les ailes égyptiennes
Miquel De palol
- Zulma
- Litterature Z/a
- 24 Octobre 2024
- 9791038702943
Il reste deux mois à Jaume Camus pour restituer son travail sur le Jeu de la fragmentation. Mais a-t-il vraiment quelque chose de neuf à apporter, alors qu'autour de lui manoeuvrent les descendants directs des initiateurs du Jeu ? Sans compter la nébuleuse des ramifications générées par les affinités sexuelles et les complicités de coeur... La mécanique du Jeu se révèle d'une ampleur fantasmagorique, sa transmission infinie - et dangereuse : Jaume et Francesca découvrent qu'un siècle et demi plus tôt les joueurs recouraient à un Idiot-Dieu pour ouvrir des portes sur d'autres mondes. Ils se donnent pour mission de mettre à l'abri celui qui l'incarnerait aujourd'hui...
Les Ailes égyptiennes est le troisième volet de l'impressionnant édifice littéraire, virtuose et hors normes : le Troiacord. -
Il est des rencontres qui bouleversent le cours d'une existence. Jaume Camus, apprenti journaliste barcelonais, se passionne pour les arts industriels, les machines à perspectives et autres inventions géométriques. Un vieux professeur l'aborde un jour à la bibliothèque de l'Académie et lui propose de reprendre une enquête inachevée, portant sur le Jeu de la fragmentation, en vogue dans les sociétés secrètes aux XVIIIe et XIXe siècles. Rome, Salzbourg, Pérouse... Le périple s'annonce dépaysant. Il sera vertigineux. Quand il découvre dans les sous-sols du Vatican le mythique jeu d'échecs tridimensionnel, clé de toutes les énigmes, la spirale du temps semble l'engloutir tout entier. Et s'il faisait lui-même partie du Jeu ?
Barcelonais surdoué né en 1953, Miquel de Palol fait une nouvelle fois preuve de son génie romanesque. Après Le Jardin des Sept Crépuscules et Le Testament d'Alceste, Autre chose est le deuxième volet du Troiacord, édifice littéraire inédit et virtuose. -
Micaela n'a rien oublié de ces quelques jours avec lui. Elle se revoit jeune fille, élève infirmière silencieuse et appliquée. Elle se revoit aux côtés de sa chère grand-mère, la plus grande guérisseuse de l'île. Elle se revoit en héritière du secret du coeur-de-vent, ce remède aux vertus exceptionnelles. Elle se revoit dans ses bras à lui.
Lui, c'est Carlos Gardel, l'icône du tango au sommet de sa gloire qui, le temps d'une tournée - ou d'une chanson -, a donné à Micaela le goût de saisir la vie à bras-le-corps.
Des bas quartiers aux hôtels de luxe, ces jours grisants comme une fugue enchantée forgent un vrai destin de femme, où les plantes font vivre ou mourir, où le tango prend corps et voix, où le désir est partout. -
Dans le petit village d'Icamole, au nord du Mexique, Remigio découvre au fond d'un puits le corps d'une fillette inconnue. Ce qui pourrait refter un simple fait divers devient matière à un océan de fictions et d'imbrications romanesques : car c'est à la lumière des romans qu'il lit avec autant de fureur que de délectation que Lucio, le bibliothécaire du village, mène l'enquête. Laquelle le conduit sur les traces d'Herlinda, sa femme disparue, qu'aucune lecture n'aura pu lui restituer.
Un roman jubilatoire et virtuose, qui emporte magistralement le lecteur.
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Buenos Aires, mercredi 27 septembre 1965, 15 h 11. Une voiture lancée à toute allure bloque un convoi de fonds. Beretta au poing, Bébé Brignone et le Gaucho Dorda mitraillent le fourgon, s'emparent du magot et laissent trois flics à terre. La cavale commence, de planque en planque... jusque dans la souricière tendue à Montevideo par l'inspecteur Silva. Assiégée mais décidée à résister jusqu'au bout, l'improbable bande de forcenés défie en une nuit tous les jeux de pouvoir - et ses propres démons.
Argent brûlé élève le « casse du siècle » argentin au rang de mythe. Un roman halluciné, sur fond d'agitation péroniste et de corruption, aussi étourdissant qu'inoubliable.
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Exilée à Rome, Barni voit son passé resurgir : un jeune Somalien grièvement blessé arrive à l'hôpital et ne peut communiquer avec personne - à part elle ? En tentant de découvrir qui il est, elle renoue avec tout un pan de son histoire, et retrouve miraculeusement sa complice de toujours, sa cousine Domenica. Elles se souviennent de Mogadiscio, des années d'adolescence et de la vie qui s'offrait à elles, avant que la guerre civile éclate et que leur univers se disloque...
Roman de la diaspora somalienne, Madre piccola donne la parole aux exilés. Les liens tragiquement suspendus se retissent derrière les silences, les choix, les alliances et les secrets. Un roman monde, intime et bouleversant. -
Rauli est un garçon sensible et rêveur, qui grandit à Cienfuegos entre un frère délinquant, un père qui roule des mécaniques à bord de sa Chevrolet déglinguée, une mère qui l'habille en femme et l'appelle Nancy comme sa soeur disparue. Il fait le constat de son pouvoir de séduction, dévastateur. Un jour, il lit L'Iliade. Un jour, la maîtresse russe de son père lui o!re Guerre et Paix. Sa passion, son salut, sera la littérature et la mythologie grecque. Rauli découvre Cassandre. Mieux : Rauli découvre qu'il est Cassandre.
Princesse de Troie, aimée d'Apollon, douée du don de divination, Cassandre prophétise la chute de la cité antique, mais personne ne la croit. À son image, l'enfant de Cuba moqué et harcelé, devenu soldat combattant en Angola, la «"Marilyn Monroe"» du capitaine, sait qu'il va mourir sous les balles. Il sait quel sort tragique les attend tous, mais personne ne le croirait alors il se tait.
Pourtant son imaginaire ne cesse de sublimer la réalité": sur le sol en damier de sa chambre naviguent les nefs qui avancent vers Troie comme sur une mer agitée.
Lyrique et décapant, lumineux et bouleversant, Appelez-moi Cassandre est un conte sombre et poétique dont le réalisme magique nous porte de Cuba en Angola, embarquant sur ses rivages les héros mythiques de la guerre de Troie. -
Cerise rouge sur un carrelage blanc
Maram Al-Masri
- BRUNO DOUCEY
- L'autre Langue
- 18 Octobre 2018
- 9782362291968
Cerise rouge sur un carrelage blanc... Le titre que Maram al-Masri a donné au livre qui l'a révélée au grand public ressemble à celui d'une nature-morte. Des lèvres peintes abandonnées à la froideur du quotidien.
Une tache de sang que rien n'efface. Un fruit dans la neige. Une blessure. Les cent poèmes que rassemble ce recueil, publié pour la première fois en édition bilingue, ne disent pas autre chose. « Ma douleur sera /rouge /comme une cerise mûre écrasée /sur un carrelage /blanc ». Qu'elle rêve d'amours ardentes ou déplore sa solitude, une femme aspire à la liberté. Son cri étouffé porte une promesse. Et l'on comprend lisant ces vers d'une simplicité aussi désarmante que ceux d'Emily Dickinson, que l'érotisme est souvent le premier mode de libération des femmes. Un prélude à la poésie.
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En 2027, dans une République Dominicaine ravagée par des désastres écologiques, Acilde, adolescente de classe pauvre, tente de survivre et d'acquérir la Rainbow Bright, drogue qui lui permettrait de devenir un homme sans intervention chirurgicale.
En 2001, Argenis, artiste en perdition, rejoint une résidence à Sosùa, plage destinée à devenir un sanctuaire marin.
Par un concours de circonstances, Acilde et Argenis se retrouvent en contact avec leurs vies antérieures, à deux époques-clés de l'histoire des Caraïbes. Parviendront-ils à empêcher les catastrophes qui ont détruit leur pays ?
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Au nord du Mexique, sur la frontière, la ville d'El Edén vit au rythme des guérillas entre narcotrafiquants. Racket, embuscades, exécutions et mises en scène macabres. Un soir, tout dégénère. Dans le dédale des rues incendiées et des barrages de pick-up, Darío se lance à la recherche de son petit frère de l'autre côté de la ville...
Huit ans plus tard, dans la pénombre d'un bar de Monterrey aux relents chargés d'alcool et de désirs perdus, Darío croise son ancien prof de lettres, exilé comme lui. D'une traite, ils se remémorent la nuit où tout a basculé - la violence aveugle, les rêves brisés, et surtout Norma, la fille dont Darío a toujours été fou amoureux.
Avec ce roman noir d'un réalisme foudroyant, Parra dresse le portrait d'un Mexique terrifiant de noirceur. Implacable et brillant.
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Sublime diva des quartiers gays de Porto Rico, à la voix d'ange et au glamour parfait, fard à paillettes et robe lamée, Sirena Selena ensorcelle avec les airs poignants des boléros que lui chantait sa grand-mère. Et puis il y a l'envers du décor, sa vie de garçon, sa vie d'avant, les histoires qu'on se raconte, entre deux passes ou deux numéros : Luisito Cristal, reine de la débauche sous acide, Valentina soeur de tapin partie trop tôt, la rue, les excès, les errances - tout le monde des drag-queens, folles futuristes, Diana Ross ou Bette Midler plus vraies que nature...
Miss Martha Divine, propriétaire du Danubio Azul, a de grandes ambitions pour son protégé :
Elle en fera la star des palaces de Saint-Domingue, et pourra enfin s'offrir son ultime chirurgie...
Ce serait sans compter les sentiments, et les élans d'un homme discret, prêt à aimer Sirena comme il a toujours voulu aimer une femme.
Un roman cru, sensible, extravagant, émouvant.
« Une interrogation sur la sexualité et le pouvoir mélangeant l'hyperbole lyrique et l'observation sociale dans un roman luxuriant et tragi-comique. » The New York Review of Books
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Après l'assassinat, tous se posent la même question : que faisait un ancien croupier d'Atlantic City dans ce coin perdu de la Pampa argentine? Les rumeurs sont cruelles et insistantes. On parle d'une liaison perverse avec les soeurs Belladona, les jumelles Ada et Sofía, deux riches héritières de la région. Mais on dit aussi que ce beau mulâtre portugais, aux vêtements élégants et cheveux gominés, était homosexuel et que la jalousie d'un homme fût à l'origine du crime. À moins qu'il ne fut un membre de la mafia américaine, venu acheter des chevaux argentins pour blanchir de l'argent.
Ricardo Piglia mêle au suspense une réflexion incisive sur les visages cachés de l'Argentine contemporaine entre folie, drogue et corruption des élites. Ce roman a reçu en Espagne le prix national de la Critique et en Amérique latine le prix Rómulo Gallegos.
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Un groupe d'amis se réunit au Mas-d'en-Haut, la splendide ferme de Toti Costagrau, pour s'y adonner au Jeu de la Fragmentation, un jeu de rôle grandiose où les histoires qu'on se raconte sont le coeur de l'action.
C'est leur dernière réunion en ces lieux, Toti étant contraint de vendre sa demeure pleine de légendes à une multinationale qui la transformera en hôtel de luxe. Alors que les règles de la partie n'ont pas encore été établies, Aloysia, l'une des participantes, est retrouvée morte.
Tous décident alors de consacrer la partie à la ressusciter, en inversant le temps. La partie continue donc, et les histoires se répondent - conspirations dans le monde des affaires, conflits psychologiques, intrigues criminelles, aventures sentimentales et sexuelles - dans le but aussi fou que plausible qu'au détour d'un récit apparaisse le personnage d'Aloysia pour raconter sa propre histoire et, peut-être, changer son destin...
On l'aura compris, Le Testament d'Alceste est une odyssée à huis clos - désirante, affranchie, délirante.
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Lovely, premier recueil de l'auteure majorquine, doit son titre au nom d'un parfum offert par les démonstratrices du rayon parfumerie du Corte Inglés. Un parfum qu'elle ne portera jamais. Le seul parfum possible, c'est celui de l'enfance qui ressurgit lorsque le père, exilé dans la maison de sa fille, puis hospitalisé, décède. Seule la poésie peut prendre en charge la puissance de cette figure de marin issu d'une famille pauvre, affligé des maux qu'il a contractés au prix d'un travail acharné, amoureux de sa barque, de la mer, père et mari, dont la rudesse s'avère pleine de pudeur et d'une tendresse inexprimable. La voix qui elle s'exprime est bien celle d'Antònia Vicens, autobiographique, fidèle aux cent détails de son passé : maison, chemins, plantes, assiettes. Ce qui ne l'empêche pas de donner la parole tantôt à ce père taiseux, qui parfois évoque son passé, tantôt à la femme du marin tout aussi rude que son homme, et dont la fille imagine les frustrations.
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Cette fine ligne de partage de Silvia Eugenia Castillero (Mexico, 1963) est un livre de voyage poétique à travers les lieux traversés par des migrants accrochés au train, la Bête au sifflet de fer, dans sa furieuse course vers le nord. Medias Aguas, Huixtla, Tecate, Juarez, se succèdent dans une géographie du désespoir ; voyage poétique à travers sept demeures qui sont, à leur tour, constituées de sept poèmes chacune. Elle y démontre la capacité de la poésie de pointer ce que nous ne voulons pas voir. Or, si les romans se sont emparés du sujet, la poésie s'y refuse à de rares exceptions. Nulle comme elle ne retrace avec une telle précision chirurgicale le parcours tortueux et souvent mortel des migrants d'Amérique centrale, à partir du deuil et de la perte. Deux bêtes s'acharnent sur eux : celle de fer sur laquelle ils grimpent et l'autre bête à face humaine : une bête sauvage assoiffée de sexe et de sang.Le public européen ne connaît la réalité mexicaine que sous le prisme des médias nord-américains, de même qu'il assiste aux naufrages des Africains dans les eaux de la Méditerranée que sous l'angle de l'invasion. Le mérite du livre de Silvia Castillero est de renverser notre point de vue, de regarder la misère en face, non pas sous un angle moralisateur, mais dans l'empathie face à la souffrance que génère la misère et le rêve d'un ailleurs. Rien de plus urgent, de plus nécessaire dans un moment où la tentation de renoncer à notre humanité est si forte. Ce faisant, la poésie ouvre un espace de réflexion qui nous permet de voir au-delà et, peut-être, de comprendre ce long et sombre tunnel qu'est devenu le Mexique.
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Suite à un mystérieux appel téléphonique, Junior part d'El Mundo, le journal où il travaille, pour se rendre au Majestic, hôtel sordide du centre de Buenos Aires.
Ainsi débute une époustouflante enquête sur Elena, être étrange, mi-femme mi-machine, qui produit des récits à l'infini. Grâce à ces derniers, Junior progresse dans la compréhension de l'histoire et du projet romanesque du grand écrivain argentin Macedonio Fernández.
Junior arpente une ville interlope et fantasmatique, à la recherche de l'ingénieur qui a conçu la machine, désormais prisonnière du Musée et gardée par Fuyita, un gangster coréen. Se tissent alors des liens, visibles ou non, entre le réel et la fiction, l'histoire et la littérature, les aventures recueillies par Junior et celles proférées par la machine : Mac Kensey reconstruira son cottage anglais en Patagonie pour vivre suspendu aux ondes de la BBC, la fille du Majestic, danseuse à Buenos Aires, sombrera dans la drogue, l'alcool et sa passion pour Fuyita...
Hanté par l'interprétation de l'Histoire considérée comme une énigme, Junior s'attache à en dénouer les fils et à en comprendre le sens à travers une mosaïque de récits tous plus passionnants les uns que les autres. Le Gaucho invisible, la femme suicidée, la petite fille rousse, ou la jeune fille muette côtoient Perón et Evita, Richter et Lugones, Macedonio Fernández et Elena de Obieta...
Comme dans Respiration artificielle et Argent brûlé, Ricardo Piglia utilise dans la Ville absente la trame policière pour explorer l'histoire et la littérature argentine de Roberto Arlt à Jorge Luis Borges.
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Matus, professeur au bord de la retraite, a deux passions dans la vie - la gloire du Mexique et le marathon -, et une bonne nature pugnace.
Il ne peut se rendre aux Jeux olympiques ? Qu'à cela ne tienne, il courra son marathon en solitaire, chez lui, à Monterrey, en même temps que les athlètes à l'autre bout du monde. On le démet de son poste d'enseignant pour avoir réinventé l'histoire des rapports du Mexique et des Etats-Unis auprès de ses élèves ? Très bien, il aura tout le loisir de conduire la lutte pour la reconquête du Texas ! Et c'est ainsi que Matus, général autoproclamé, part à la reconquête de Fort-Alamo avec une armée folklorique faite d'une poignée d'enfants un peu simplets : le gros Comodoro qui se rêve en chef, le petit Cerillo dans son petit costume blanc, El Milagro, miraculeusement rescapé d'un accident de la route dans lequel il a perdu toute sa famille, Ubaldo l'artiste du groupe et Azucena, qui à elle seule joue tous les rôles féminins - dulcinée de Comodoro, mère de Cerillo, infirmière de l'armée.
Et voilà que commence l'épopée pleine d'ardeur des " Illuminés " - une quête magistrale et dérisoire, mêlant indissociablement le réel et l'imaginaire, dans la veine prodigieuse d'El último lector.
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Le Jardin des Sept Crépuscules est à lui seul une incroyable somme de romans enchâssés qui s'emboîtent et se recoupent avec un art consommé du suspense. Et son architecture est un prodige : une poignée de privilégiés rassemblés dans une forteresse au luxe insensé par une nécessité combien énigmatique se livre au plaisir délectable et retors de raconter des histoires - à partir d'un récit initial, la saga de la banque Mir et de son héritière Lluïsa Cros. Histoire de l'amant du cimetière, de la visiteuse obstinée ou de Mimi Chauffe-biberons, histoire du surhomme Peter Sweinstein et des navigations du Googol, histoire du grand vérificateur ou de la secte de la Libération, chacune des intrigues que l'on se raconte en sept jours et sept nuits nous rapproche, sur fond de manipulations et de luttes d'influence, d'un mystère qui ne cesse de se dérober.
Convoquant plus d'une centaine de personnages dans une narration aux multiples rebonds, le Jardin des Sept Crépuscules est une construction romanesque monumentale, d'une virtuosité qui ne cesse de nous fasciner.
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Bible des pauvres ; Biblia Pauperum
Juan manuel Roca
- Myriam Solal
- Le Temps Du Reve
- 15 Mars 2010
- 9782910796198
Juan Manuel Roca (Medellín, Colombie, 1946) est poète et journaliste. Il a été récompensée pour la Bible des pauvres par le prix Casa de America de Poesia Americana (2009) et le prix Estado Crítico en 2010.
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Je te menace d'une colombe blanche
Maram Al-Masri
- Seghers
- Autour Du Monde
- 11 Septembre 2008
- 9782232123047
Un peu gênée je chantonne devant toi quelques chansons d'amour.
Les poèmes que rassemble Je te menace d'une colombe blanche ont la fraîcheur des matins d'avril, l'ingénuité frémissante de la sensualité, la transparence heureuse des amours juvéniles. Mais une ombre les menace, celle des premières blessures, de la trahison, de la séparation, de l'exil qui tient aujourd'hui encore Maram al-Masri loin de sa terre natale. Peu d'images dans cette poésie, dont Adonis, Salah Stétié ou de grands poètes français ont salué la beauté, mais la calligraphie, nette et déliée, des émois d'une femme qui vient à nous en habitante de la Terre . -
Le facteur quifaitquoi
Ruth Vilar, Arnal Ballester
- La Joie de lire
- Albums
- 19 Août 2012
- 9782889081479
«µ Quifaiquoi est facteur. Il a une chaussure, deux paires de lunettes, trois montres à gousset et quatre sacs en cuir dans lesquels il transporte cinq paquets de cartes postales, six liasses de lettres, sept télégrammes et huit colis urgents .µ» C'est ainsi que débute cette fable rigolote sur la journée trépidante d'un facteur pas comme les autres. Une énumération chi. rée de ce qu'il doit faire et de ce qui risque de lui arriver pendant sa journée de travail. enfi n s'il ne s'était pas endormiµ!
Les illustrations très graphiques, colorées et un brin rétro donnent un charme à la fois furieusementµ moderne et subtilement surannéµ à ce bel album poétique.
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Orphelin né d'un viol, enfant maudit tenu à l'écart, Juan Capistràn se voue dès l'adolescence à la conquête d'une fillette qui le dédaigne. Devenue femme, la belle Carmen l'ignore plus que jamais. En toile de fond des histoires du vieux conteur impotent et des interprétations romanesques qu'en fait son faux biographe : la ville frontalière de Tula, fabuleux théâtre peuplé de personnages hauts en couleur, comme Fernanda, la mère morte en couches de Juan, le Père Nicanor ou le maestro Evarado Fuentes, entre autres témoignages de l'orgueil légendaire des « Tultèques », tous un peu héros de la guerre civile, trafiquants en illusions, aventuriers et nécromants.
Les aventures picaresques de Juan Capistràn évoquent irrésistiblement Don Quichotte. La ville de Tula, qui n'est pas sans évoquer le Macondo de Cent ans de solitude, est l'occasion de tableaux de genre hilarants. Au service du mythe de la passion impossible, le réalisme baroque de Toscana nous entraîne dans un labyrinthe de fausses pistes et d'authentiques chausse-trapes.