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Littérature
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Une histoire d'amour magnifique, celle d'un jeune homme pour une femme d'âge mûr qui éclaire et modifie son regard sur le sens de la vie. Un livre où la littérature, premier engagement de ce garçon, devient vitale. Car dans une ville où règne l'effroi, seul l'imaginaire sauve de l'enfermement... Une quête de liberté absolue qui a reçu le prix Femina étranger 2021.
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En avril 1901, la peste vient de se déclarer à Mingher, une île au large de Rhodes sur la route d'Alexandrie. Le sultan Abdülhamid II dépêche alors sur place sa nièce, le mari de cette dernière, éminent spécialiste des épidémies, et son propre médecin. Tous trois ont une mission cruciale à mener sur cette île multiculturelle où musulmans et orthodoxes tentent de cohabiter. Ce qu'ils ignorent, c'est que la maladie agit là-bas comme un accélérateur de tensions et que la peste ne sera pas la seule à faire des victimes.
Avec un talent de conteur hors pair, Orhan Pamuk fait de cette île imaginaire le théâtre d'une grande fresque où se mêlent le roman historique et la fiction policière, tandis que s'amorce la chute de l'Empire ottoman. -
Ma journée dans l'autre pays : Une histoire de démons
Peter Handke
- GALLIMARD
- Du Monde Entier
- 7 Novembre 2024
- 9782072970382
Un homme, habité de démons, parle une langue inconnue et inquiète ceux qui le croisent. Plongeant dans des crises de plus en plus violentes, il sombre dans une errance ponctuée de cris. Mais un jour, un miracle se produit, par le regard d'un homme, un seul, dont l'humanité guérit et délivre. Le monde s'ouvre alors de nouveau : les chemins à parcourir, les personnes à observer, les notes à chanter, et peut-être même, au bout de cette route, la possibilité de l'amour et de l'apaisement. Entre grâce poétique et cadence entraînante, Ma journée dans l'autre pays nous invite à passer de la pénombre douloureuse à la lumière d'une réconciliation, avec soi-même et avec les autres. Ce bref récit qui confine à la poésie en prose condense la beauté de la langue de Peter Handke.
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Je ne reverrai plus le monde : textes de prisonniers
Ahmet Altan
- Actes Sud
- Babel
- 1 Septembre 2021
- 9782330153755
Ces dix-neuf textes sont écrits du fond d'une geôle. Poignants et remarquablement maîtrisés, ces allers-retours entre réflexions et sensations expriment le quotidien morne du prisonnier, écartelé entre le bilan de sa vie et de ses actions, et le vide glacial d'un avenir absent. Mais petit à petit le courage lui revient, et malgré des conditions désespérantes il se remet à écrire. Un livre de résistance exemplaire.
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Ziya n'a que seize ans lorsqu'il est introduit en secret dans un recoin du tribunal où doit être entendu l'assassin de son frère aîné. Tireur d'exception, ce jeune Tcherkesse abat son ennemi d'une seule balle en pleine audience et gagne par ce geste l'admiration de tous.
Après une année d'incarcération dans une prison où il découvre le jeu de dés, on l'envoie dans la campagne
par-delà les frontières, non loin d'Alexandrie. Là, il rencontre une jeune fille, apprécie sa compagnie sans pour autant comprendre le sentiment qui soudain le trouble d'une étrange manière. De retour en Turquie,
il n'oubliera jamais Nora.
Très présent dans les nuits d'Istanbul, il joue beaucoup, aime peu mais celles qui l'approchent sont frappées par son regard inquiétant.
Alors qu'une action d'éclat lui est proposée - il s'agit cette fois de tuer en pleine rue le grand vizir -, Ziya prend les rênes de l'opération. La lumière, tou jours la lumière...
Après son inoubliable "Madame Hayat", Ahmet Altan explore dans ce roman le caractère ambigu d'un
homme qui tout enfant apprend à refouler ses émotions. Pragmatique, avide de justice, réactionnaire, ce
personnage insondable incarne l'engagement absolu de ceux qui sont prêts à tout pour défendre les leurs. -
Ce texte est un requiem à la mémoire d'une solitude, celle de l'auteure au coeur de son pays perdu. De l'enfance à la maturité tourmentée par l'engagement politique, esthétique et féministe, Asli Erdogan dévoile ici une existence tendue depuis toujours vers la nécessité d'écrire. Au centre de cet art poétique se dresse, sublime, la ville d'Istanbul, telle une matrice vertigineuse. Et les ruelles de Galata, quartier tant aimé, arpenté, labyrinthe grand ouvert sur le Bosphore.
Une autobiographie en creux. -
Vingt-neuf textes parus dans la presse pendant dix ans - chroniques politiques, réflexions sur l'écriture et l'exil, essais mixtes sur les actions gouvernementales, les pesanteurs archaïques et les clichés à l'oeuvre dans la vie quotidienne en Turquie - qui éclairent le profil d'essayiste engagée de Asli Erdogan. L'écriture toujours soignée et traversée de fulgurances poétiques de la romancière trouve ici un autre terrain d'expression, non moins convaincant.
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Une jeune chercheuse en physique nucléaire est invitée dans le cadre d'un séminaire aux Caraïbes. Très rapidement elle choisit d'échapper au groupe étriqué rassemblé dans un hôtel de luxe afin d'aller explorer aux alentours les plages encore sauvages. C'est là qu'elle rencontre Tony, l'Homme Coquillage, un être au physique rugueux et quasi effrayant mais dont les cicatrices la fascinent immédiatement.
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Zdenek Adamec : une scène
Peter Handke
- GALLIMARD
- Le Manteau D'arlequin
- 19 Octobre 2023
- 9782072953859
«- Et nos rôles à chacun ? - Ils se préciseront au cours de l'action.- Et nos noms de joueurs ? - Ce sont les noms de nous, les joueurs. - Et nos costumes ? - De soirée (ou bien non). - Printaniers ? Estivaux ? Automnaux, hivernaux ? - Printemps, et automne, et été, et hiver, c'est selon. (Quand Zdenek Adamec, 18 ans, de Humpolec sur le plateau de Bohême, s'est immolé à Prague sur la place Venceslas, c'était un matin, et c'était au début de mars.)» La première mondiale de Zdenek Adamec a eu lieu au Festival de Salzbourg en 2020 dans une mise en scène d'Andrea Vilter. La pièce a ensuite été montée à Vienne par Frank Castorf, à Berlin par Jossi Wieler et à Prague par Dušan D. Parizek.
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La deuxième épée est le récit d'une expédition vengeresse en solitaire, longuement mûrie mais toujours retenue. Tout au long d'une journée et jusqu'au lendemain matin, nous suivons à travers «l'Île-de-France, pays en soi, île-pays», en passant par Port-Royal-des-Champs, un homme dans ses préparatifs de meurtre vers l'endroit où aura lieu la vengeance de sa mère insultée publiquement par une autre femme.«Meurtrier je me sentais et me savais né... mais nullement vengeur.»Sur le chemin, tout est possibilité de diversions, de bifurcations mais aussi de «Zeitnot», «la sensation d'urgence... elle surgissait sans cause, par derrière. En général, elle ne faisait que m'effleurer, pour me libérer aussitôt, chassée comme sorcière par la contre-magie de la raison.»« Toute la vie par les chemins interdits. Et maintenant dans la vallée de la mort. Hors la loi. Contre la loi. Et que cela me semblait juste !»Mais y arrivera-t-il ?« Et soudain la boule roula, les billes roulèrent - dans une tout autre direction que celle envisagée au début de cette histoire.»Ce nouveau récit de Peter Handke condense la force littéraire de l'écrivain autrichien. Par une attention exceptionnelle portée aux détails du monde réel, La deuxième épée déploie une poétique de l'instant et offre une lecture qui suspend le temps.
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Des rêves piétinés de Seher aux yeux noirs de Berfin, de Nazo qui fait des ménages à Mina, la petite sirène engloutie, toutes ces femmes, qu'elles soient mères, adolescentes ou filles, affirment leur liberté à tout prix. Selahattin Demirtas livre ici un récit à la fois tragique et plein d'espoir sur la Turquie contemporaine.
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Un jour, Boratine, un jeune chanteur de blues vivant à Istanbul, se réveille à l'hôpital partiellement amnésique : il ne sait plus qui il est, ni d'où il vient. On lui dit qu'il a miraculeusement survécu à sa tentative de suicide. Mais pourquoi aurait-il tenté d'en finir en sautant d'un pont sur le Bosphore ? Boratine est beau, talentueux, populaire. Ses amis l'aiment, les femmes aussi. Revenu dans son appartement, il tente de reprendre le cours de sa vie, de raviver sa mémoire au contact d'objets du quotidien, de visages connus, de miroirs. S'il a oublié tout ce qui concerne son identité, il n'a pas perdu l'usage des mots, la maîtrise de plusieurs langues. Il reconnaît même en cette figurine, dans son salon, la vierge Marie et son enfant Jésus. Incapable toutefois de les replacer dans le temps, il ne saurait dire s'ils ont vécu il y a quelques années ou bien des millénaires. Flâneur des labyrinthes de la mémoire, il erre aussi au hasard des chemins de la ville, cette Istanbul qu'il redécouvre sous un jour nouveau.Dans une prose fluide et poétique, Burhan Sönmez raconte les pérégrinations de son héros, sa quête identitaire, et leur confère une profondeur existentielle. Qu'est-ce qui nous détermine ? Perdre la mémoire, est-ce perdre son identité ? Est-ce plus libérateur pour l'homme - et pour une société - de connaître son passé ou bien de s'en défaire ?
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Vienne est une ville étrange et magique. Le passé y bruisse dans les cafés où l'on vient tuer les heures et ressasser les souvenirs d'une gloire perdue, que ce soit celle de l'Empire de jadis ou les splendeurs et misères d'une histoire d'amour. C'est là, dans l'un de ces cafés, que l'anonyme narrateur rencontre un drôle de personnage : Souvorine. Ancien pianiste de renommée internationale, ce vieux monsieur russe, tantôt volubile, tantôt taiseux, d'une franchise déconcertante que contredit un goût prononcé pour le secret, approche du terme de sa vie, et entreprend de raconter celle-ci au candide narrateur fasciné. S'ensuit une série de rencontres, ponctuées d'aveux, d'emportements et d'anecdotes, à travers lesquels s'esquisse en mosaïque un vaste panorama du destin et du déclin d'une Europe aujourd'hui vide de sens et de sensibilité. Rhapsodique, mélancolique, Autoportrait au piano russe est une sonate littéraire, pleine de rage et d'élégance, en forme de variations virtuoses autour de la beauté, de la musique, de la passion et de l'éternité.
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On a vidé la mer : reportage inédit publié en feuilleton dans le quotidien Hürriyet en 1972 avec des illustrations de Abedin Dino, repris dans un recueil collectif en 1983 chez Toros. On a vidé la mer constitue l'un des rares récits maritimes d'une littérature turque contemporaine plus habituée aux narrations ancrées dans les villes et l'intérieur des terres. Les pêcheurs de Yachar Kemal sont ceux de la mer de Marmara. Part inaliénable de son pays, ces hommes qui le fascinent sont ici décrits comme de véritables héros. Un texte d'une incroyable actualité qui a quelque chose à voir avec ce que nous appelons aujourd'hui le développement durable.
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Obsédé des chiffres, antihéros évoluant dans un monde gris, il est le prototype de l'homme ordinaire, esclave du temps qui passe qu'il interroge par son travail et la vacuité de sa vie.
Entre faux journal et roman-collage, Pär Thörn invente avec Le Chronométreur -cette parodie de roman «ouvrier»- un objet littéraire à l'humour noir jubilatoire.
Dialogues incisifs, effets de listes, gimmicks, sa satire par l'absurde fait mouche : une existence fondamentalement dénuée de sens devient un défi stimulant.
«Le Chronométreur est un livre hilarant.» Peter Lindgren, Aftonbladet
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Un univers glacé qui suscite les apparitions. La nature entoure et pénètre l'âme, porosité angoissante . Mais parfois, il faut célébrer juste le jour, suspension de l'instant. Ce texte, La Fête des Mots (Ordens Fest) d'une grande force d'évocation, est considéré par le poète suédois Joar Tiberg comme le recueil le plus important de Bengt Emil Johnson.