Dans une lettre à son petit-fils, un ancien soldat raconte sa guerre et aborde la question indicible : que vaut la vie d'un homme quand notre propre survie est en jeu ?
Longtemps, les questions posées par Callum à son grand-père allemand sur la guerre sont restées sans réponse. Et, un jour, Meissner s'est décidé à raconter. Sa vie de soldat sur le front de l'Est, les débuts triomphants, l'esprit de corps, l'ivresse des batailles, et puis le froid, la faim, la misère. Et surtout l'année 1944 quand lui et ses camarades ont compris que la guerre était perdue ; que tout ce en quoi ils avaient cru, tout ce qui les faisait tenir, l'appartenance à une nation, l'espoir d'une guerre rapide, les rêves de retour, tout était en train de s'écrouler ; que dans la déroute, les hommes ne sont plus des hommes ; que le désespoir vous fait accomplir le pire et que rien, jamais, ne permettra d'expier la faute de tout un peuple.
À Auschwitz, chaque jour est un combat pour survivre. Alma porte le matricule 50381. Cela ne pourrait pas être plus éloigné de sa vie d'avant. Star de l'Orchestre philarmonique de Vienne, nièce de Gustav Mahler, elle avait même fondé un orchestre de femmes. Rien de tout cela ne l'a sauvée. Jusqu'à ce qu'un chef du camp la reconnaisse et lui fasse monter un orchestre pour le bon plaisir des SS. Une position qui lui permet de soustraire des jeunes filles à la mort. Et de rencontrer Miklòs, un pianiste talentueux. Au milieu du désespoir et de la joie des répétitions, ils prient pour que le cauchemar cesse un jour. Mais à Auschwitz, l'air est contaminé par la mort, et la tragédie est la seule certitude...
Sur fond de lutte pour survivre des Juifs polonais pendant la Deuxième Guerre mondiale, ce roman évoque amours de jeunesse, questionnements sur l'identité religieuse et nationale et, au lendemain de la libération soviétique, intrigues politiques de la Guerre Froide et mouvements d'émigration vers le Nouveau Monde à travers l'obsession d'une vengeance.
Dans les derniers jours d'août 1939, Micha? Klein, 14 ans, ses parents et sa soeur, montent à bord d'un train en direction de l'Est, abandonnant leur vie confortable de Kalisz, en Pologne, pour fuir le conflit imminent avec l'Allemagne.
Pour le jeune adolescent juif, contraint de vivre sous l'occupation allemande meurtrière de sa patrie polonaise, c'est le début d'un parcours long et difficile. Il vit d'abord avec sa famille chez sa tante et son oncle à Lublin, puis il part se cacher avec sa soeur à la campagne, dans une ferme près de Lublin. Lorsque les Nazis entreprennent sérieusement l'extermination des Juifs, il rejoint les partisans juifs dans les forêts polonaises pour combattre les Allemands et protéger la population juive.
Micha? devient progressivement un tueur endurci, cherchant à se venger de l'anéantissement de son peuple. Il rencontre et tombe amoureux d'une femme fascinante, un des leaders de l'aile socialiste de la Résistance polonaise, et cette histoire d'amour façonne le reste de sa vie. Tout en cherchant sa soeur, disparue dans le chaos des migrations d'après-guerre, Michal s'engage à régler ses comptes avec d'anciens Nazis et collaborateurs polonais. Son parcours le mène, d'étape en étape, à travailler pour le gouvernement de la Nouvelle-Pologne puis à errer dans les camps de personnes déplacées en Allemagne et enfin, au Mexique et aux États-Unis.
Une fresque comme seule la mémoire de la Seconde guerre mondiale peut en produire. Martin Carnoy s'inscrit dans la lignée d'Imre Kertesz et d'Art Spiegelman.
Laurent Binet
« Un merveilleux roman dans la meilleure tradition du genre, avec amour, mystère, tendresse, et personnages audacieux ».
Mario Vargas Llosa.
Sira, jeune espagnole passionnée, crée à Tétouan un atelier de couture qui fait le bonheur des riches expatriées. Talentueuse, elle devient vite leur confidente. Quand la guerre éclate, la maîtresse de l'ambassadeur d'Angleterre lui fait une proposition : être un agent des forces alliées. Témoins des alliances entre nazis et franquistes, les robes de Sira changeront-elles le sort de l'Europe ?
En cette fin d'été 1943, à Sochaux, les frères Peugeot sont contraints de faire tourner leur usine pour l'occupant allemand, afin d'éviter aux ouvriers d'être envoyés outre-Rhin. Mais l'arrivée de Ferdinand Porsche venu superviser la fabrication d'un engin inconnu est de mauvais augure. L'ingénieur Pierre Santini en est convaincu, il s'agit d'une arme redoutable, capable de donner un avantage décisif à l'ennemi. À Paris, la fille de Santini, Constance, voit sa première rentrée en tant qu'institutrice assombrie par la guerre lorsqu'un enfant juif de sa classe est menacé. Suivra-t-elle l'énigmatique Hadi, rencontré à la mosquée de Paris, dans ses activités secrètes ? Père et fille devront faire preuve de courage pour aviver l'esprit de résistance au coeur de ces années noires.
Les destins entrelacés de trois femmes qui croient au pouvoir des livres pour triompher des moments les plus sombres de la Seconde Guerre mondiale.
Berlin, 1933. Après le succès de son premier roman, l'écrivaine américaine Althea reçoit une invitation pour participer à un programme d'échange culturel en Allemagne. À la barre, un charismatique nouveau chancelier...
Paris, 1936. Elle a peut-être fui Berlin pour Paris, mais Hannah découvre que la Ville Lumière n'est pas le refuge contre l'antisémitisme qu'elle pensait trouver. Tourmentée par le rôle qu'elle a joué dans la trahison qui a détruit sa famille, Hannah se consacre à son travail à la Bibliothèque allemande des livres brûlés.
New York, 1944. Depuis que son mari a été tué en combattant les nazis, Vivian mène sa propre guerre : empêcher les tentatives d'un puissant sénateur de censurer les Armed Service Editions, des livres de poche qui sont expédiés par millions aux soldats à l'étranger.
Leur combat commun contre la censure et la haine réunira ces trois inoubliables héroïnes dans un flot d'émotions et de poésie inouï.
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Carole Delporte À propos de l'auteur Née en Pennsylvanie, Brianna Labuskes est journaliste. Elle a écrit neuf romans, dont La Bibliothèque des livres brûlés est le premier traduit en français.
Au lendemain de la deuxième guerre mondiale, Nicolas, un jeune psychiatre français, accepte un poste en Suisse dans une clinique connue pour ses méthodes humaines. Son épouse Anna a du mal à se faire à cette nouvelle vie, dans un village de montagne isolé. Nicolas, lui, se jette à corps perdu dans le travail, utilisant la thérapie par la parole pour permettre à ses patients de révéler leurs traumas, souvent liés à la guerre. Peu à peu, le médecin se retrouve confronté à son propre passé. Il va également se heurter à un bouleversement professionnel majeur : un nouveau médicament fait ses preuves dans le traitement de certaines pathologies mentales, et remet en cause son exercice de la psychanalyse.
Roman historique et psychologique, Une tristesse infinie est traversé par la question de la culpabilité et du mal, de la responsabilité et du courage.
1939. Léa Delmas a dix-sept ans. Sa vie se résume aux senteurs de la terre bordelaise, à la lumière des vignobles, à la tendresse des siens. La déclaration de guerre va anéantir l'harmonie de cette fin d'été et jeter Léa dans le chaos de la débâcle, de l'exode, de la mort et de l'occupation nazie. Léa va être contrainte à des choix impossibles.
La Bicyclette bleue est le premier volume d'un roman épique, une grande fresque romanesque qui se déroule entre 1939 et les années 50.
Le charme singulier de La Bicyclette bleue : un appétit de vivre, une gourmandise des sens à la Colette... Tout pour plaire.
Bertrand Poirot-Delpech, Le Monde.
Léa, rousse, pulpeuse à souhait, une merveilleuse petite Française, si merveilleusement gourmande de tout. Ca sent les grandes vacances et le jeu des baisers dans la paille et la guerre qui arrive. Paris, la débâcle... Vite, la suite, Régine !
Françoise Xenakis,Le Matin.Prix des Maisons de la Presse 1983.
L'inoubliable saga inaugurée par La Bicyclette bleue comporte les titres suivants :1. La Bicyclette bleue 2. 101, avenue Henri-Martin 3. Le Diable en rit encore 4. Noir Tango 5. Rue de la Soie 6. La Dernière Colline 7. Cuba libre !
8. Alger, ville blanche
Georg Elser n'était qu'un simple et discret ébéniste. Mais, alors que la Seconde Guerre mondiale éclate, il a bien failli tuer Hitler, tout seul. Le 8 novembre 1939, le Führer n'a échappé que de treize minutes à la bombe de ce menuisier antinazi. Qui est cet homme ? Quelles sont ses motivations ? Comment a-t-il préparé cet invraisemblable attentat ?
Dans ce roman vrai, Jean-Baptiste Naudet raconte l'incroyable machination de Georg Elser et les péripéties de sa folle tentative. Pour reconstituer sa vie, il s'est appuyé sur des documents d'archives, sur les témoignages de ses proches et sur sa confession à la Gestapo.
Grand reporter, Jean-Baptiste Naudet a couvert une dizaine de conflits à travers le monde. Son premier récit, La blessure, est publié chez L'Iconoclaste. Après Seul pour tuer Hitler, paru chez Novice en 2022, Seul face au Führer est le second livre d'un projet éditorial qui retrace l'histoire des deux loups solitaires qui ont tenté d'éliminer Hitler.
« Fleuris là où tu es plantée. », c'est le conseil que Christine Bolz reçoit de sa grand-mère, sa bien-aimée Oma. Mais Christine, 17 ans, domestique, sait que le monde entier l'attend au-delà de son petit village allemand. Un monde qu'elle a commencé à apercevoir grâce à la musique, aux livres et à Isaac Bauerman, le fils cultivé de la riche famille juive pour laquelle elle travaille.
Pourtant, l'avenir qu'elle et Isaac rêvent de partager fait face à de plus grands défis que leur différence de niveau social. À partir de l'automne 1938, l'Allemagne se transforme rapidement sous le régime hitlérien. Des affiches anti-juives pullulent, les rébellions sont réduites au silence et une nouvelle loi interdit à Christine de reprendre son travail chez les Bauerman et d'avoir une relation avec Isaac.
Durant les mois et les années qui vont suivre, Christine va affronter la colère de la Gestapo et les horreurs de Dachau, désespérée d'être avec l'homme qu'elle aime, de survivre et de s'exprimer.
Jean, l'enfant trouvé, a été élevé par un couple de bergers analphabètes, frustes et superstitieux. Le service militaire va heureusement le sauver de cet enfer. Avec l'aide d'un instituteur, il apprend enfin à lire et à écrire, découvre la chaleur d'un vrai foyer. Puis ce sera la « drôle de guerre » aux frontières de l'Est, et la débâcle. Le début d'une longue errance qui ramène Jean vers le Sud, jusqu'à sa rencontre avec Joseph, son ami, son double, et Dorine, un coeur simple, tombée éperdument amoureuse du jeune homme. Mais alors que la guerre se rapproche, Jean pourra-t-il échapper à son destin ?
« Avec ce conte tragique et lumineux, Signol nous donne l'un de ses plus beaux personnages ; une silhouette désemparée, avide d'amour, toujours en quête de sens. » L'Obs « L'un de ses textes les plus lumineux. » Le Figaro.
2000, Gemma est une jeune New-Yorkaise vive, séduisante, pragmatique, travaillant avec passion dans l'entreprise familiale de produits alimentaires. À la mort de sa mère, elle découvre que sa « vraie » grand-mère était française ; elle décide alors de partir, seule, sur ses traces. Ce voyage à la recherche de ses origines la conduit en Normandie. En sillonnant la région, Pont-l'Evêque, Le Havre, Barfleur, Colleville, l'Américaine recueille les témoignages de ceux qui ont connu Philippine. Tout commence en 1944, quand, en faisant du marché noir à Deauville, la jeune Normande rencontre Ethan, un GI, cajun de Louisiane.
Deux destins de femmes, deux continents, deux époques... L'une est en quête, la seconde se raconte. Gemma trouvera un nouveau sens à sa vie et comprendra comment Philippine a payé le prix de sa liberté.
En cet automne 1942, le domaine de Montillac a bien changé. La vie est dure. Le bonheur a fait place aux deuils, l'insouciance aux privations. Au plus noir de l'Occupation, Léa Delmas va découvrir la délation, la lâcheté, la collaboration. Ses proches vont subir les tortures, d'autres trahir. Elle va choisir farouchement le camp de la liberté : la Résistance.
Au mépris de tout danger, dans le Paris des faux plaisirs et des vraies horreurs, elle va s'opposer à l'occupant et tenter de sauver ceux qu'elle aime... Seuls, son appétit de vivre, sa jeunesse, sa fougueuse sensualité lui permettront de tenir tête...
L'inoubliable saga inaugurée par La Bicyclette bleue comporte les titres suivants :1. La Bicyclette bleue 2. 101, avenue Henri-Martin 3. Le Diable en rit encore 4. Noir Tango 5. Rue de la Soie 6. La Dernière Colline 7. Cuba libre !
8. Alger, ville blanche 9 Les Généraux du crépuscule.
1944. La guerre a fini d'hésiter et chacun a choisi son camp. L'heure est venue des tueries, des règlements de comptes et des grands affrontements militaires. Léa a mûri. Après avoir découvert l'horreur, elle connaît le courage et la haine. Engagée dans toutes les luttes, jusqu'au bout de ses forces, elle trace son chemin volontaire de Montillac en feu à Berlin en ruine, en passant par un Paris en liesse où rôdent encore les dangers. Pendant les deux dernières années de cette guerre atroce, la mort est sa compagne et c'est en elle qu'elle puise les infimes raisons d'une vie qui aura l'éclat de l'amour.
Au nom de la vérité, Gemma, New-Yorkaise, a fait voler en éclats son quotidien trépidant de femme d'affaires. Sous le charme de la Normandie, elle part sur les traces de son aïeule, Philippine, grâce à ceux qui l'ont connue.
Par amour, celle-ci a tout quitté, sa famille, sa Normandie. Pour Ethan, un beau GI rencontré à l'été 1944, Philippine a rejoint sa belle-famille en Louisiane. Passé le choc de la découverte du Nouveau Monde, le bonheur s'offrira-t-il à la jeune exilée, mariée, enceinte, loin des traditions de son pays natal ?
Gemma veut savoir : quelle était la vie de Philippine, là-bas, à La Nouvelle-Orléans ? Pourquoi est-elle rentrée en France ? Seule ?
Entre deux continents, deux époques, portraits croisés de deux femmes entières qui vibrent à l'unisson. Pour l'amour d'une petite fille, Lauren...
Pologne, 1939. Renia Spiegel a 15 ans. Dans son journal, elle note ses préoccupations d'adolescente : l'école, ses meilleures amies, ses rêves d'avenir. Apprentie poète, elle parsème son journal de ses oeuvres.
Mais au fil des pages et des mois qui passent, les sujets se font plus graves. Pour Renia, qui est juive, et sa famille, les conditions de vie se détériorent. Peu à peu, l'angoisse s'immisce entre les tranches de vie quotidienne. L'étau se resserre et le danger se rapproche. L'horreur finira par rattraper l'adolescente en juillet 1942 lorsque, cachée par la famille de son petit ami, elle sera dénoncée par un voisin.
Renia meurt à l'âge de 18 ans, tuée par la Gestapo, laissant derrière elle un témoignage poignant.
Une jeune femme portant la burka sous la pression de son mari découvre peu à peu son libre-arbitre. C'est le début d'une lente métamorphose vécue de l'intérieur... Une ode à la liberté émancipatrice qu'offrent le savoir et la raison face à l'ignorance et aux discours rétrogrades, mais également une ode à la féminité reconquise, à travers le symbole d'une petite robe rouge érigée en obscur objet du désir. Sous le regard des autres et reconnectée enfin au sien, Aminata chemine en tant que femme, épouse et mère, mue par l'audace nouvelle de ce rouge-cri qui vient bouleverser le cours de sa vie. Fruit d'un brassage d'origines multiples, Lamia Berrada-Berca est née en 1970 à Casablanca et vit aujourd'hui à Paris. Chasser les ombres a paru début 2021 aux éditions do. La première édition de Kant et la petite robe rouge a été publiée aux éditions La Cheminante.
Le 22 juin 1941, l'armée allemande se lance à l'assaut de l'Union soviétique pour ne s'arrêter qu'à la fin de l'année aux portes de Moscou. Theodor Plievier nous fait revivre cette grande épopée tragique en évoquant le sort d'une foule de personnages (soldats des deux bords, civils soviétiques, nazis et communistes), qui, happés par le tourbillon de la guerre, essaient d'échapper au carnage en retrouvant - parfois - leur humanisme.
Ce roman inédit de l'auteur de la Psychanalyse de l'Alsace, au ton enlevé et cruel, ironique et nostalgique, nous éclaire sur l'occupation française en Allemagne en 1945. Trafics en tout genre, compromission avec les nazis d'hier, corruption et médiocrité sont légion parmi une armée de colonels nouvellement promus.
Hollywood, fin des années 1940. Lorsque Francis Hinsley, un employé modèle des studios Megalopolitan, apprend son licenciement en découvrant un inconnu assis à son bureau, il ne voit qu'une seule issue possible : la pendaison. Son jeune ami et poète, Dennis Barlow, est chargé par la communauté anglaise d'organiser les obsèques, qui devront être assez grandioses pour accueillir tout le gratin hollywoodien.
Bijou d'humour noir, Le Cher Disparu dépeint avec une certaine cruauté l'Amérique et ses travers, et donne le ton d'une oeuvre dédiée à la critique cynique de notre civilisation.
Deux amies dans la tourmente de la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Les derniers mois de l'occupation allemande en Bretagne sont difficiles à vivre pour Lilibeth et Maïté. Les ultimes parachutages anglais, les sabotages de la Résistance rendent l'occupant plus agressif. Les deux femmes seront arrêtées, interrogées, finalement relâchées... Les règlements de comptes, les exactions des « résistants de la dernière heure » viennent ternir la Libération, amenant Lilibeth et Maïté à regagner la capitale tout juste libérée.
Mais l'après-guerre s'avère aussi douloureux. Christine, la belle-soeur de Lilibeth, accusée d'avoir aimé un officier autrichien, est victime de la justice populaire... Lilibeth, elle, retrouve son mari revenu du Maroc - un Hubert affaibli par la maladie, mal à l'aise avec sa vie conjugale après ces deux années de séparation.
Seul rayon de soleil et promesse d'avenir, Hervé, le séduisant cousin de Lilibeth, a survécu au camp de concentration. La paix reviendra-t-elle enfin aux Engoulevents ?
Jacques Salès retrace ici sur plusieurs générations l'histoire d'une authentique famille d'agriculteurs Volksdeutsche, dont l'origine se situe aux confins de la Pologne, de la Lituanie et de l'URSS. Leurs ancêtres allemands ethniques avaient fait souche en Pologne. Après les péripéties du début du XXème siècle lors de la seconde guerre mondiale on assiste alors à l'éclatement de cette famille dont les frères aînés sont enrôlés « malgré eux » dans la Wehrmacht sur le front russe ; Le reste de la famille a dû, pour fuir l'Armée rouge, quitter la Pologne et se réfugier dans une Allemagne dévastée en 1945 dans des conditions apocalyptiques, en abandonnant tout ce que leurs ancêtres avaient construit au cours des siècles.
1936 - Italie, la menace fasciste se précise. Salvatore et Flavia Giordano décident de quitter l'Italie de Mussolini pour rejoindre leurs cousins établis en France, dans le Lot-et- Garonne.
1944 - voit la naissance de leur fille, Ornella. Seule fille et cadette de la famille Giordano, Ornella grandit, s'accommodant de la froideur de sa mère et de l'amour de son père. Elle s'attache à son père, lui emboitant le pas dans les champs de tabac. Salvatore veille sur celle qu'il appelle « son trésor » et l'assure de cette affection qu'il n'a pas témoignée à ses garçons. Flavia, la mère, reste distante, voit et se tait. Quel est son pesant secret qui cause ce désamour envers sa fille ? Que se cache dans son passé ?
Des années plus tard, Ornella, devenue une femme forte qui a suivi les pas de son père dans les manufactures des tabacs, rencontre une inconnue qui lui offre l'affection quasi maternelle dont la jeune fille a manqué. Dans quel but ? Qui est cette inconnue ? Aidera-t-elle Ornella dans sa quête de connaitre son passé ? Pourra-t-elle découvrir les secrets affreux qui se cachent dans le passé de sa mère et comprendre sa froideur ?
Pour la première fois réédité depuis sa publication originale en 1947, ce petit bijou d'écriture et de dessin porte la signature de deux artistes singuliers du XXe siècle : Elsa Triolet et Raymond Peynet. Imaginé par Elsa comme un conte merveilleux aux allures de « dessin animé », l'ouvrage est contemporain du Cycle d'Anne-Marie (Personne ne m'aime, 1946 et Les Fantômes armés, 1947) et donc porteur des mêmes obsessions, des mêmes angoisses. À y regarder et lire de plus près, tous ces décors colorés, enfantins, et cette écriture féérique cachent un envers plus sombre : le paysage d'une France et d'un monde décimés par la guerre et le fascisme, où la narratrice, en laquelle on reconnaît l'auteure, est entraînée dans une fuite en avant onirique et angoissée qui finit toujours, comme dans un cartoon, par une chute, ici douloureuse, moins tragique peut-être, que douce-amère.