Nombre de femmes et d'hommes qui cherchent l'épanouissement amoureux ensemble se retrouvent très démunis face au troisième protagoniste qui s'invite dans leur salon ou dans leur lit : le patriarcat. Sur une question qui hante les féministes depuis des décennies et qui revient aujourd'hui au premier plan de leurs préoccupations, celle de l'amour hétérosexuel, ce livre propose une série d'éclairages.
Au coeur de nos comédies romantiques, de nos représentations du couple idéal, est souvent encodée une forme d'infériorité féminine, suggérant que les femmes devraient choisir entre la pleine expression d'elles-mêmes et le bonheur amoureux. Le conditionnement social subi par chacun, qui persuade les hommes que tout leur est dû, tout en valorisant chez les femmes l'abnégation et le dévouement, et en minant leur confiance en elles, produit des déséquilibres de pouvoir qui peuvent culminer en violences physiques et psychologiques. Même l'attitude que chacun est poussé à adopter à l'égard de l'amour, les femmes apprenant à le (sur ?) valoriser et les hommes à lui refuser une place centrale dans leur vie, prépare des relations qui ne peuvent qu'être malheureuses. Sur le plan sexuel, enfin, les fantasmes masculins continuent de saturer l'espace du désir : comment les femmes peuvent-elles retrouver un regard et une voix ?
Tremblez, les sorcières reviennent ! disait un slogan féministe des années 1970. Image repoussoir, représentation misogyne héritée des procès et des bûchers des grandes chasses de la Renaissance, la sorcière peut pourtant, affirme Mona Chollet, servir pour les femmes d'aujourd'hui de figure d'une puissance positive, affranchie de toutes les dominations.
Qu'elles vendent des grimoires sur Etsy, postent des photos de leur autel orné de cristaux sur Instagram ou se rassemblent pour jeter des sorts à Donald Trump, les sorcières sont partout. Davantage encore que leurs aînées des années 1970, les féministes actuelles semblent hantées par cette figure. La sorcière est à la fois la victime absolue, celle pour qui on réclame justice, et la rebelle obstinée, insaisissable. Mais qui étaient au juste celles qui, dans l'Europe de la Renaissance, ont été accusées de sorcellerie ? Quels types de femme ces siècles de terreur ont-ils censurés, éliminés, réprimés ?
Ce livre en explore trois et examine ce qu'il en reste aujourd'hui, dans nos préjugés et nos représentations : la femme indépendante -; puisque les veuves et les célibataires furent particulièrement visées ; la femme sans enfant -; puisque l'époque des chasses a marqué la fin de la tolérance pour celles qui prétendaient contrôler leur fécondité ; et la femme âgée - devenue, et restée depuis, un objet d'horreur.
Enfin, il sera aussi question de la vision du monde que la traque des sorcières a servi à promouvoir, du rapport guerrier qui s'est développé alors tant à l'égard des femmes que de la nature : une double malédiction qui reste à lever.
Simone Veil accepte de se raconter à la première personne. Personnage au destin exceptionnel, elle est la femme politique dont la légitimité est la moins contestée, en France et à l'étranger ; son auto-biographie était attendue depuis longtemps. Elle s'y montre telle qu'elle est : libre, véhémente, sereine.
Avec la participation exceptionnelle de l'auteur pour la lecture du premier chapitre « Une enfance niçoise »
© Simone Veil, 2007 © Éditions Stock, 2007
© et (P) Audiolib, 2008
Durée : 8h00
Après Sapiens qui explorait le passé de notre humanité et Homo deus la piste d'un avenir gouverné par l'intelligence artificielle, 21 leçons pour le XXIe siècle nous confronte aux grands défis contemporains.
Pourquoi la démocratie libérale est-elle en crise ? Sommes-nous à l'aube d'une nouvelle guerre mondiale ? Que faire devant l'épidémie de « fake news » ? Quelle civilisation domine le monde : l'Occident, la Chine ou l'Islam ? Que devons-nous enseigner à nos enfants ?
Avec l'intelligence, la perspicacité et la clarté qui ont fait le succès mondial de ses deux précédents livres, Yuval Noah Harari décrypte le XXIe siècle sous tous ses aspects - politique, social, technologique, environnemental, religieux, existentiel... Un siècle de mutations dont nous sommes les acteurs et auquel nous pouvons encore redonner sens par notre engagement. Car si le futur de l'humanité se décide sans nous, nos enfants n'échapperont pas à ses conséquences.
Alors que Sapiens se tournait vers le passé et Homo Deus explorait notre avenir, ce nouvel opus de Yuval Noah Harari interroge sans détour notre société contemporaine.
Un livre indispensable pour comprendre les enjeux essentiels des crises du monde contemporain, et la nécessité de lui donner un sens pour en transmettre les clefs à nos enfants.
© Éditions Albin Michel pour la traduction française © Éd. anglaise Yuval Noah Harari
(C) et (P) Audiolib, 2018
Traduit par Pierre-Emmanuel Dauzat
Durée : 11h52
L'histoire a commencé quand les hommes ont inventé les dieux.
Elle s'achèvera quand ils deviendront des dieux.
Cette « Brève histoire de l'humanité » déroule notre histoire globale, des premiers hominidés à aujourd'hui et interroge l'avenir qui nous attend. Comment l'Homo Sapiens a-t-il réussi à dominer la Terre ? Quelle singularité nous a permis de s'unir pour créer villes et empires, l'idée de religion, les concepts politiques de nation ou plus récemment des droits de l'homme ? Pourquoi cette dépendance et cette croyance que notre bonheur dépend de l'argent et de la possibilité de consommer ? Que voulons-nous pour ce troisième millénaire ? Mêlant Histoire et Science, cet essai provocateur, érudit et audacieux déconstruit les idées reçues à l'aube d'une nouvelle révolution cognitive de l'humanité qu'Harari voit pointer dans le développement des neurosciences et de l'intelligence artificielle, entre autres. Quel sera notre dessein ?
© Yuval Noah Harari, 2012 - Kinneret, Zmora-Bitan, Dvir, 2011. © Éditions Albin Michel, 2015
© et (P) Audiolib, 2017
Traduit par Pierre-Emmanuel Dauzat
Durée : 15h54
«Pour Vladimir Poutine, le contrôle de la mémoire historique, de l'interprétation du passé, est un enjeu essentiel.»
Le 24 février 2022, l'opinion mondiale découvre avec stupeur le discours de Vladimir Poutine justifiant l'invasion de l'Ukraine, au prétexte de faire cesser un «génocide» exercé par un régime qu'il convient de «dénazifer». Cette extraordinaire falsification de l'histoire s'inscrit dans le droit fil du grand récit national construit au cours des vingt dernières années par Vladimir Poutine et dont l'ONG Mémorial fit les frais en 2021. Ce récit, exaltant la grandeur d'une «Russie éternelle» face à un Occident agressif et décadent, n'admet aucune contestation pour servir les intérêts géopolitiques d'un régime dictatorial et répondre aux attentes d'une société désorientée suite à l'effondrement du système soviétique.
Ce Tract éclaire les origines de cette distorsion des faits historiques et la façon dont elle est mise en oeuvre pour légitimer la première guerre du XXIe siècle sur le continent européen.
"Nous ne savons pas ce qui nous arrive et c'est précisément ce qui nous arrive", écrit José Ortega y Gasset.
Que nous arrive-t-il ? Qu'arrive-t-il à la France ? Au monde ? Notre impéritie vient-elle d'une myopie à l'égard de tout ce qui dépasse l'immédiat ? d'une perception inexacte ? d'une crise de la pensée ? d'un somnambulisme généralisé ?
Tant de certitudes ont été balayées !
Comment naviguer dans un océan d'incertitude ? Comment comprendre l'histoire que nous vivons ? Comment admettre enfin que, en dégradant l'écologie de notre planète, nous dégradons nos vies et nos sociétés ? Comment appréhender le monde qui se transforme de crise en crise ? Comment concevoir l'aventure inouïe de notre humanité ? Est-ce une course à la mort ou à la métamorphose ?
Serait-ce à la fois l'un et l'autre ?
Réveillons-nous !
E. M.
La voix puissante de Bernard Métraux porte haut et fort cet appel à résister aux tentations réactionnaires. Une lecture indispensable !
Beaucoup pourront s'étonner de ce qu'on parle ici d'humanisme. [ ... ] Nous entendons par existentialisme une doctrine qui rend la vie humaine possible et qui, par ailleurs, déclare que toute vérité et toute action impliquent un milieu et une subjectivité humaine. [ ... ] L' existentialisme n'est pas autre chose qu'un effort pour tirer toutes les conséquences d'une position athée cohérente. Il ne cherche pas du tout à plonger l'homme dans le désespoir. Mais si l'on appelle, comme les chrétiens, désespoir toute attitude d'incroyance, il part du désespoir originel. L'existentialisme n'est pas tellement un athéisme au sens où il s'épuiserait à démontrer que Dieu n'existe pas. Il déclare plutôt : même si Dieu existait, ça ne changerait rien ; voilà notre point de vue. Non pas que nous croyions que Dieu existe, mais nous pensons que le problème n'est pas celui de son existence ; il faut que l'homme se retrouve lui-même et se persuade que rien ne peut le sauver de lui-même, fût-ce une preuve valable de l'existence de Dieu. En ce sens, l'existentialisme est un optimisme, une doctrine d'action.
« Lorsque j'ai reçu votre première lettre, chère amie, je vous ai répondu immédiatement. Avoir de vos nouvelles plus de trente ans après m'a procuré une telle émotion que ma réaction ne pouvait être qu'un cri instantané.
Votre deuxième lettre, que j'ai sous les yeux, je l'ai gardée longtemps avec moi, c'est seulement aujourd'hui que je tente de vous donner une réponse. La raison de ce retard, vous l'avez sans doute devinée, puisque votre missive contient une singulière requête : "Parlez-moi de l'âme"...
Votre phrase : "Sur le tard, je me découvre une âme", je crois l'avoir dite à maintes reprises moi-même. Mais je l'avais aussitôt étouffée en moi, de peur de paraître ridicule. Tout au plus, dans quelques-uns de mes textes et poèmes, j'avais osé user de ce vocable désuet, ce qui sûrement vous a autorisée à m'interpeller. Sous votre injonction, je comprends que le temps m'est venu de relever le défi... »
© et (p) Audiolib, 2017
© Éditions Albin Michel, 2016
Durée : 3h17
« C'est un carnet de voyage au pays que nous irons tous habiter un jour. C'est un récit composé de choses vues sur la place des villages, dans la rue ou dans les cafés. C'est une enquête tissée de rencontres avec des gens connus mais aussi des inconnus. C'est surtout une drôle d'expérience vécue pendant quatre ans de recherche et d'écriture, dans ce pays qu'on ne sait comment nommer : la vieillesse, l'âge ?
Les mots se dérobent, la manière de le qualifier aussi. Aurait-on honte dans notre société de prendre de l'âge ? Il semble que oui. On nous appelait autrefois les vieux, maintenant les seniors. Seniors pas seigneurs. Et on nous craint - nous aurions paraît-il beaucoup de pouvoir d'achat - en même temps qu'on nous invisibilise. Alors que faire ? Nous mettre aux abris ? Sûrement pas ! Mais tenter de faire comprendre aux autres que vivre dans cet étrange pays peut être source de bonheur...
Plus de cinquante après l'ouvrage magistral de Simone de Beauvoir sur la vieillesse, je tente de comprendre et de faire éprouver ce qu'est cette chose étrange, étrange pour soi-même et pour les autres, et qui est l'essence même de notre finitude.
« Tu as quel âge ? » Seuls les enfants osent vous poser aujourd'hui ce genre de questions, tant le sujet est devenu obscène. A contrario, j'essaie de montrer que la sensation de l'âge, l'expérience de l'âge peuvent nous conduire à une certaine intensité d'existence. Attention, ce livre n'est en aucun cas un guide pour bien vieillir, mais la description subjective de ce que veut dire vieillir, ainsi qu'un cri de colère contre ce que la société fait subir aux vieux. La vieillesse demeure un impensé. Simone de Beauvoir avait raison : c'est une question de civilisation. Continuons le combat ! » L. A.
Soixante-dix ans de combats. Soixante-dix ans de passion et d’engagement au service de la justice et de la cause des femmes. Et toujours, la volonté de transmettre aux nouvelles générations le flambeau de la révolte. Parce que l’égalité entre hommes et femmes est loin d’être acquise. Et parce que naître femme reste une malédiction dans la plupart des pays du monde.
Avec son amie Annick Cojean, l’avocate la plus célèbre de France revient sur les épisodes marquants de son parcours rebelle. Son enfance en Tunisie dans une famille juive modeste ; son refus d’un destin assigné par son genre et son rêve ardent de devenir avocate ; sa défense indéfectible des militants des indépendances tunisienne et algérienne soumis à la torture ; son association, « Choisir la cause des femmes » ; et bien sûr ses grands combats pour l’avortement, la répression du viol, la parité.
La dernière grande héroïne féministe aura vécu une vie de pionnière, insoumise et passionnée. D’une farouche liberté.
Face aux questions posées par Annick Cojean en personne, Françoise Gillard, sociétaire de la Comédie Française, se glisse à nouveau dans la peau de Gisèle Halimi, après avoir de nombreuse fois incarné cette vibrante personnalité au théâtre.
L’enregistrement est suivi de la lecture intégrale du plaidoyer du Procès de Bobigny, déclamé en 1972 par Gisèle Halimi pour défendre les droits d’une jeune femme ayant avorté à la suite d’un viol. Un formidable exemple d’éloquence, et un fait d’arme décisif dans le combat mené pour les droits de la Femme.
© et (P) Audiolib, 2020
© Éditions Grasset & Fasquelle, 2020 © Me Gisèle Halimi, avec l'autorisation de ses ayants-droits
Durée : 3h21
« L'Ukraine est vue de Moscou comme la pièce essentielle d'un dispositif de protection à contrôler ou, au mieux, à neutraliser.»
Arpentant les contrées d'Europe médiane et orientale depuis une trentaine d'années, le géographe et diplomate Michel Foucher, spécialiste des frontières géopolitiques, analyse le confit russo-ukrainien en mettant au jour la cartographie mentale - historique, politique, territoriale et identitaire - du duel qui oppose les deux nations suite à l'agression fratricide lancée par Vladimir Poutine. Cette cartographie entre Baltique et mer Noire, étendue par ses causes et ses effets à l'Europe entière, porte l'empreinte d'une confrontation entre un passé qui ne veut pas passer - celui de la Russie, comme puissance autocratique et impériale - à un futur qui ne semble devoir naître que dans la résistance et la souffrance, celui de l'Ukraine comme État-nation souverain « inclinant vers le monde euroatlantique » (Havel). Un duel qui affecte gravement l'état du monde et dont le déroulement et l'issue nous concernent tous.
«Allons-nous enfin, dans un cadre républicain, affronter ensemble le bilan scientifique, éthique et politique de deux ans de crise sanitaire ?»
Barbara Stiegler et François Alla
Le 17 mars 2020, le confinement était décrété sur tout le territoire national, ouvrant une longue période de suspension de la vie démocratique au nom du risque pandémique. Pour les deux auteurs de cet essai, philosophe et praticien de santé publique, cette opposition entre santé et liberté, imposée par un nouveau libéralisme autoritaire et contraire à l'esprit de la "Charte d'Ottawa pour la promotion de la santé" (1986), remettait en cause tous les acquis de notre histoire récente. Relevant de l'argument d'autorité et de l'erreur politique, elle a, parmi d'autres effets délétères, transformé le terrain de la santé publique en un grand champ de ruines. Revenir à cette faute matricielle, source de toutes les défaillances dans la gestion de la crise, c'est réaffirmer la centralité des déterminants sociaux et environnementaux de la santé publique, lesquels n'auraient jamais dû cesser d'inspirer et orienter les politiques, au nom même de l'intérêt général. Après De la démocratie en Pandémie de Barbara Stiegler (janvier 2021), ce Tract offre la première grande lecture critique des années Covid.
Edgar Morin, dont on vient de fêter le centième anniversaire avec grand éclat, est la dernière des grandes figures intellectuelles de notre temps. Sa parole continue de faire autorité. Tout autant que sa pensée, c'est sa longue destinée qu'il évoque ici avec son amie Laure Adler dans cet ultime témoignage qui a valeur de testament.
Ce livre est le fruit d'une longue complicité intellectuelle qui a fait de Laure Adler une interlocutrice privilégiée d'Edgar Morin. Au cours de ces échanges réguliers poursuivis jusqu'à ces derniers mois, ils font ensemble le tour de la vie du philosophe, de ses engagements, de ses rencontres.
Ils évoquent son enfance marquée par la mort de sa mère, ses relations, entre autres, avec Marguerite Duras et François Mitterrand dans le cadre de la Résistance, autour de ce qu'il appelle " la communauté de la rue Saint-Benoît ", brossant d'eux un portrait très personnel. Il revient sur son engagement au sein du Parti communiste, puis durant la guerre d'Algérie, sur Mai-68 et le conflit israélo-
palestinien, parmi les innombrables thèmes d'actualité qui ont alimenté sa réflexion et ses prises de position.
Tout a intéressé, passionné, mobilisé Edgar Morin dans cette époque complexe et tourmentée qui se confond avec l'histoire de son existence. L'idée européenne, le défi
écologique, la création artistique dans son ensemble, le sujet migratoire, le racisme et l'antisémitisme, le rôle et le devoir des intellectuels en période de crise, en particulier
à l'heure du Covid.
Sur tous ces sujets, Edgar Morin livre à Laure Adler l'analyse, le point de vue d'un sage plein d'acuité et capable d'autocritique. Les multiples reflets d'une pensée sans cesse en mouvement chez cet intellectuel que Laure Adler
présente comme "un baroudeur du savoir", en perpétuel
vagabondage àtravers toutes les disciplines. "Un anti-maître à penser" auprès de qui elle nous invite à puiser à notre tour des leçons d'optimisme et de vitalité.
Après le succès de "Ce que les plantes ont à nous dire", paraît pour la première fois un ouvrage qui traite
de l'approche des plantes en utilisant les cinq sens dont nous a munis la nature. Dans ce livre, basé
sur son expérience longue de quelque soixante- dix années, François Couplan emmène le lecteur à la
découverte d'une multitude de plantes de nos régions et d'ailleurs qui étonneront nos yeux, susurreront
à nos oreilles, caresseront nos doigts, empliront nos narines de parfums voluptueux ou feront pétiller
nos papilles.
« Deux siècles de révolte, métaphysique ou historique, s'offrent justement à notre réflexion. Un historien, seul, pourrait prétendre à exposer en détail les doctrines et les mouvements qui s'y succèdent. Du moins, il doit être possible d'y chercher un fil conducteur. Les pages qui suivent proposent seulement quelques repères historiques et une hypothèse de lecture. Cette hypothèse n'est pas la seule possible ; elle est loin, d'ailleurs, de tout éclairer. Mais elle explique, en partie, la direction et, presque entièrement, la démesure de notre temps. L'histoire prodigieuse qui est évoquée ici est l'histoire de l'orgueil européen. »
Sapiens retraçait l'histoire de l'humanité. Homo deus interroge son avenir.
Que deviendront nos démocraties quand Google et Facebook connaîtront nos goûts et nos préférences politiques mieux que nous-mêmes ? Qu'adviendra-t-il de l'État providence lorsque nous, les humains, serons évincés du marché de l'emploi par des ordinateurs plus performants ? Quelle utilisation certaines religions feront-elles de la manipulation génétique ? Homo deus nous dévoile ce que sera le monde d'aujourd'hui lorsque, à nos mythes collectifs tels que les dieux, l'argent, l'égalité et la liberté, s'allieront de nouvelles technologies démiurgiques. Et que les algorithmes, de plus en plus intelligents, pourront se passer de notre pouvoir de décision. Car, tandis que l'Homo sapiens devient un Homo deus, nous nous forgeons un nouveau destin.
Best-seller international - plus de 380 000 exemplaires vendus en France, traduit dans près de 40 langues - Sapiens interrogeait l'histoire de l'humanité, de l'âge de la pierre à l'ère de la Silicon Valley. Le nouveau livre de Yuval Noah Harari offre un aperçu vertigineux des rêves et des cauchemars qui façonneront le XXIe siècle.
Au coeur des questions liées à l'avènement de la révolution numérique voici un livre qui pose sans détour les prémices d'un destin annoncé : « qu'en sera-t-il de notre liberté et de notre libre-arbitre ? » Un essai essentiel et brillant pour aborder en connaissance de cause les défis qui frappent à notre porte.
D'Homo Sapiens à Homo Deus, un nouveau grand pas pour l'humanité !
© Yuval Noah Harari, 2015 © Éditions Albin Michel, 2017
© et (P) Audiolib, 2018
Traduit par Pierre-Emmanuel Dauzat
Durée : 14h48
Comme ses Cinq méditations sur la beauté, ce texte de François Cheng est né d'échanges avec ses amis, auxquels le lecteur est invité à devenir partie prenante. Il entendra ainsi le poète, au soir de sa vie, s'exprimer sur un sujet que beaucoup préfèrent éviter. Le voici se livrant comme il ne l'avait peut-être jamais fait, et transmettant une parole à la fois humble et hardie. Il n'a pas la prétention de délivrer un « message » sur l'après-vie, ni d'élaborer un discours dogmatique, mais il témoigne d'une vision de la « vie ouverte ». Une vision en mouvement ascendant qui renverse notre perception de l'existence humaine, et nous invite à envisager la vie à la lumière de notre propre mort. Celle-ci, transformant chaque vie en destin singulier, la fait participer à une grande Aventure en devenir. Jamais emphatique ni sentencieux, François Cheng donne à ces Cinq méditations sur la mort un timbre personnel qui confronte chacun à son humaine condition.
© et (P) Audiolib, 2014
© Éditions Albin Michel, 2013
© Calligraphie d'un adage chinois par François Cheng
Durée : 4h 56 min
À la veille de la Seconde Guerre mondiale, Felix Kersten est spécialisé dans les massages thérapeutiques. Parmi sa clientèle huppée figurent les grands d'Europe. Pris entre les principes qui constituent les fondements de sa profession et ses convictions, le docteur Kersten consent à examiner Himmler, le puissant chef de la Gestapo. Affligé d'intolérables douleurs d'estomac, celui-ci en fait bientôt son médecin personnel. C'est le début d'une étonnante lutte, Felix Kersten utilisant la confiance du fanatique bourreau pour arracher des milliers de victimes à l'enfer.
La voix profonde de Michel Vuillermoz retrace avec passion l'incroyable et véridique combat du docteur Felix Kersten face à l'implacable Heinrich Himmler.
L'écoute en classe de ce CD est autorisée par l'éditeur.
Banni de la communauté juive à 23 ans pour hérésie, Baruch Spinoza décide de consacrer sa vie à la philosophie. Son objectif ? Découvrir un bien véritable qui lui « procurerait pour l'éternité la jouissance d'une joie suprême et incessante. » Au cours des vingt années qui lui restent à vivre, Spinoza édifie une oeuvre révolutionnaire. Comment cet homme a-t-il pu, en plein XVIIe siècle, être le précurseur des Lumières et de nos démocraties modernes ? Le pionnier d'une lecture historique et critique de la Bible ? Le fondateur de la psychologie des profondeurs ? L'initiateur de la philologie, de la sociologie, et de l'éthologie ? Et surtout, l'inventeur d'une philosophie fondée sur le désir et la joie, qui bouleverse notre conception de Dieu, de la morale et du bonheur ?
À bien des égards, Spinoza est non seulement très en avance sur son temps, mais aussi sur le nôtre. C'est ce que j'appelle le « miracle » Spinoza. F.L.
La résurrection de Spinoza en ce siècle nouveau a de quoi surprendre. Et pourtant... Grâce au grand talent de passeur de Frédéric Lenoir, une oeuvre mise à portée de tous, qui subjugue par sa pertinence et sa modernité. À découvrir sans attendre...
Une ode à la joie, un traité philosophique qui se lit comme un roman.
(C) et (P) Audiolib, 2018
© Librairie Arthème Fayard, 2017
Durée : 4h53
L'impact de Tristes Tropiques sur la pensée du vingtième siècle est immense. Traduit en 27 langues.L'impact de Tristes Tropiques sur la pensée du vingtième siècle est immense.
Pourquoi et comment devient-on ethnologue ? Comment les aventures de l'explorateur et les recherches du savant s'intègrent-elles et forment-elles l'expérience propre à l'ethnologue ? C'est à ces questions que l'auteur, philosophe et moraliste autant qu'ethnographe, s'est efforcé de répondre en confrontant ses souvenirs parfois anciens, et se rapportant aussi bien à l'Asie qu'à l'Amérique.
Claude Lévi-Strauss souhaite ainsi renouer avec la tradition du voyage philosophique illustrée par la littérature depuis le XVIème siècle jusqu'au milieu du XIXème siècle, c'est à dire avant qu'une austérité scientifique mal comprise d'une part, le goût impudique du sensationnel de l'autre n'aient fait oublier qu'on court le monde, d'abord, à la recherche de soi.
« Il ne s'agit plus de commenter ou de comprendre le réel : il s'agit de produire du réel. Ce qui tue aujourd'hui et avant tout, c'est notre manque d'imagination. L'art, la littérature, la poésie sont des armes de précision. Il va falloir les dégainer. Et n'avoir pas peur de ceux qui crieront au scandale et à la trahison. » En répondant aux questions brûlantes d'actualité de Carole Guilbaud, Aurélien Barrau remet le politique et le social au coeur de l'écologie. Il nous aiguillonne vers un renouveau démocratique, où la liberté la plus fondamentale est d'abord celle du pouvoir vivre. Dans la lignée de la revue Apulée, engagée dans la défense indéfectible des libertés et attachée aux voix du monde, Les Apuléennes proposent des entretiens, essais, articles et analyses en résonance directe avec les enjeux et les perspectives actuels.
" La guerre avait fauché une génération. Nous étions effondrés. Mon oncle et ma tante avaient beau être médecins, ils ne possédaient plus rien. Leur clientèle avait disparu. Leur maison avait été pillée. Leurs économies avaient fondu. Le lendemain de mon arrivée à Paris, comme ils n'avaient ni argent ni vêtements à m'offrir, c'est une voisine qui m'a secourue avec une robe et des sous-vêtements.
Il régnait dans la maison une atmosphère de désolation.
Il n'y avait plus le moindre meuble. Les miroirs avaient été volés, à part ceux qui étaient scellés aux murs et que les pillards n'avaient pas pu emporter.
Je faisais ma toilette matinale devant un miroir brisé par une balle. Mon image y apparaissait fissurée, fragmentée.
J'y voyais un symbole.
Nous n'avions rien à quoi nous raccrocher. Ma soeur Milou était gravement malade, mon oncle et ma tante avaient perdu le goût de vivre. Nous faisions semblant de vouloir continuer. "
" Si je vous dis que vous êtes une femme puissante, que me répondez-vous ? " Rares sont les femmes que j'ai interrogées qui ont répondu par l'affirmative à cette question. Et pourtant, toutes ont en commun d'avoir fait preuve de puissance pour être devenues ce qu'elles sont. Actrice, gendarme, médecin, avocate, dirigeante d'entreprise, écrivaine ou femme politique, elles ont su se faire une place au sein d'un monde masculin. Issues de milieux différents, elles partagent une liberté de parole, une générosité et une sincérité qui nous inspirent.
Dans cette saison 2, retrouvez Marion Cotillard, actrice ; Lila Bouadma, médecin ; Michelle perrot, historienne ; Arlette Laguiller, militante ; Jacqueline Laffont, avocate ; Christine Lagarde, présidente de la banque centrale européenne ; Catherine Millet, écrivaine ; Anna Hidalgo, femme politique ; Karine Lejeune, colonelle de gendarmerie ; Catherine Guillouard, présidente de la RATP ; Line Renaud, chanteuse et actrice.
" Un livre passionnant à offrir à nos mères, à nos soeurs, à nos amies.Et surtout aux hommes. " Yann Barthès, Quotidien